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Nelson Goodman

Publié le 16/05/2020

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« Philosophe américain de Harvard, Goodman tente de penser dans The Structure of appearence (1951) un nominalisme strict : le monde est décrit par un langage constitué d'éléments de base et une logique permettant deconstruire des éléments complexes à partir de ceux-ci.

Goodman montre qu'une bonne description doit uniquementadmettre pour entités des individus, c'est-à-dire des combinaisons originales et ultimes d'éléments de base.

Mais lesuniversaux ne sont pas pour autant radiés de la description du monde : ils sont des combinaisons partielles deséléments de base.

Comme éléments de base, Goodman propose les qualia , c'est-à-dire les réalités sensorielles comme la couleur, le son, etc.

En ce sens, son nominalisme est un phénoménisme.

Mais Goodman montre que lechoix des éléments de base est indifférent : on peut prendre une classe d'entités construites dans un certainlangage comme base d'un nouveau langage et d'une nouvelle description du monde : notamment la physiquecontemporaine, qui reconnaît des particules élémentaires pour base de la réalité, est également une bonnedescription du monde.

Ce qui fait la stabilité d'une description ( Facts, fiction and forecast , 1954) c'est que l'induction à partir des faits de diverses prévisions se fait conformément aux catégories de cette description, bienque cette conformation soit en son fond injustifiée : la “ projection ” de qualités correctes pour telle description estle fait de “ l'enracinement ” de cette description dans nos pratiques linguistiques et intellectuelles.

Dans Ways of World-making (1978), Goodman généralise ces résultats : il y a plusieurs mondes, au sens qu'il y a plusieurs bonnes manières de décrire le monde, et celles-ci ne sont pas incompatibles.

Le monde en soi n'existe pas hors de nosdescriptions et de nos différents langages et systèmes de catégories que nous utilisons nécessairement pourl'appréhender.

Sombre-t-on dans le relativisme ? non pas, parce que nous ne sommes pas maîtres de choisir et decréer de toutes pièces nos descriptions : celles-ci s'imposent plutôt à nous, puisque nos manières de pensée mêmesen font partie.

Nous pouvons néanmoins tenter un retour réflexif sur nos descriptions, les corriger, les réévaluer :mais ce faisant, nous reconstruisons un nouveau monde.

Cette philosophie est nourrie et justifie en retour uneréflexion importante sur l'art ( Languages of art , 1968) : les arts n'appartiennent pas à la sphère émotive et subjective de l'homme, mais sont des systèmes réglés de symboles, des langages à part entière, qui nous fontaccéder à des descriptions originales du monde, à des nouveaux mondes : un tableau nous fait voir les chosesautrement, nous donne des règles pour voir les choses autrement.

En ce sens l'esthétique est une branche del'épistémologie, qui étudie d'une manière générale les différentes manières de construire les mondes.

Autresœuvres : Problems and projects (1972), Of Mind and other matters (1984).. »

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