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nature morte.

Publié le 08/12/2021

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nature morte. représentation d'objets inertes tels que de la vaisselle, des fruits, des
légumes ou du gibier.

La naissance d'un genre.
L'attention des artistes a été très tôt attirée par les objets, comme en témoignent les
fresques égyptiennes et romaines dont certaines parties peuvent passer pour les
premières natures mortes. De tout temps, les peintres ont été soucieux de tels détails,
mais c'est au XVIe siècle que la nature morte devint un genre spécifique. Le Caravage traita
à part la corbeille de fruits déjà présente dans son Bacchus. En Espagne, les natures
mortes, ou bodegones, de Juan Sánchez Cotán sont caractérisées par la netteté de la
composition : des cardons, des choux ou des citrouilles se détachent sur des fonds noirs
uniformes. Les représentations flamandes comme celles de Frans Snyders se distinguent
par leur opulence tandis que la peinture hollandaise présente des traits plus intimistes. Le
style français du XVIIe siècle est dominé par l'oeuvre plus austère et géométrique de Lubin
Baugin (Nature morte à l'échiquier). L'Académie imposa au XVIIIe siècle une hiérarchie qui
plaçait la nature morte à un rang inférieur. Cela n'empêcha toutefois pas Chardin de se
distinguer. Les objets de ses tableaux portent des traces d'usure tandis que la chaleur de
leurs coloris les enveloppe de sensualité. En Espagne, Luis Meléndez poursuivit également
dans cette voie.

L'étude de l'espace.
Au XIXe siècle, le sujet s'effaçant derrière les qualités propres de la peinture, les objets (une
truite pour Courbet ou une simple asperge pour Manet) devenaient des objets d'étude.
Chez Cézanne, les pommes ou les cafetières sont peintes pour leur volume et leur relation
dans l'espace. « On ne voudrait pas manger une pomme de Cézanne, on voudrait la
copier », déclarait le peintre et théoricien Maurice Denis. Cette réflexion fut approfondie par
les cubistes : Violon et cruche, de Braque, ou Bouteille de vieux marc, verre, journal, de
Picasso, traduisaient une nouvelle façon d'appréhender l'espace. Pour l'artiste, les objets
n'ont pas plus de valeur qu'un portrait ; ils sont insérés dans un exercice de construction
chez Derain, suggèrent des effets plastiques décoratifs à Juan Gris (Petit déjeuner) ou sont
l'occasion d'une combinaison infinie pour Giorgio Morandi.
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Les corrélats
cubisme - Le cubisme analytique

Le triomphe de l'objet.
Le cubisme avait introduit des objets réels dans la toile. Cette idée fut exploitée jusqu'à
l'extrême par Daniel Spoerri lorsqu'il fixa dans son tableau Restaurant de la City Galerie
(1965) tous les objets se trouvant sur la table à la fin du repas. Hésitant entre la
célébration et la critique, le pop'art traduisit directement l'environnement quotidien

(bouteilles de Coca-Cola d'Andy Warhol). Le peintre qui se confrontait aux natures mortes
devait terminer son tableau avant que les fleurs ne se fanent ou que les poissons ne se
décomposent. La fascination qu'exerçaient les choses, et dont il se défendait en en
montrant la vanité, se doublait aussi d'une réflexion sur l'art qui sauve une réalité
éphémère de la disparition.
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Les corrélats
cubisme - Le cubisme synthétique
Les livres
Spoerri Daniel, page 4874, volume 9
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Les corrélats
Cézanne Paul
Chardin Jean-Baptiste Siméon
Gris (José Victoriano González, dit Juan)
Morandi Giorgio
Picasso (Pablo Ruiz Blasco, dit Pablo)
Sánchez Cotán Fray Juan
Snyders Frans
Van Beyeren Abraham Hendricksz
Les livres
Nature morte (vers 1602), de Juan Sanchez Cotan, page 3387, volume 6
nature morte - Le Bocal d'olives (1760), de Jean-Baptiste Chardin, page 3387,
volume 6
nature morte - La Mandoline (1921), de Juan Gris, page 3387, volume 6
Snyders Frans, page 4809, volume 9
vanité, page 5417, volume 10

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