Databac

Nabuchodonosor

Publié le 16/05/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Nabuchodonosor Ce document contient 1379 mots soit 3 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Histoire-géographie.

« Nabuchodonosor La prise de Ninive en 612 av.

JC par les Mèdes, auxquels s'était joint le roi de Babylone, fut le signal de l'écroulement de l'empire assyrien, fondé parSargon II, agrandi et organisé par ses successeurs.

Elle eut pour résultat de rendre l'indépendance à la Babylonie.

L'empire fut partagé entre les deuxvainqueurs.

Le "Chaldéen" Nabopolassar obtint la Babylonie, l'Élam, une partie de la Transtigrine, les régions euphratéennes, tandis que le roi des Mèdes ;Cyaxare, recevait l'Assyrie, la Mésopotamie et une partie de l'Asie Mineure.

L'amitié entre les deux conquérants fut scellée par le mariage du princehéritier, Nabuchodonosor, avec la princesse mède Amytis. Toutefois des difficultés surgirent du côté de la Mésopotamie et de la Palestine, dont les princes refusaient de se soumettre aux vainqueurs.

L'Égypte avaitrepris sa politique de conquête dans ces pays et elle devenait de plus en plus menaçante.

Elle avait même poussé ses armées jusqu'aux environs de la villede Carkémish.

Nabuchodonosor avait été installé comme gouverneur de cette place forte par son père, Nabopolassar, et il avait reçu mission d'arrêterl'avance égyptienne.

Les armées égyptiennes furent mises en déroute ; elles regagnèrent en hâte leur pays, en abandonnant au vainqueur, sans coup férir,toute la Palestine.

Nabuchodonosor les poursuivit et parvint jusqu'à la frontière égyptienne sans rencontrer de résistance.

L'Égypte paraissait devoir êtreenvahie par Nabuchodonosor, comme aux temps des rois assyriens Assarhaddon ou Assurbanipal.

Mais la nouvelle de la mort subite de son pèreNabopolassar l'obligea à regagner Babylone en toute hâte.

Son titre de prince-héritier ne lui fut contesté par personne, ni par un membre de sa famille, ni parquelque autre prétendant.

C'est donc sans heurt que Nabuchodonosor ceignit la couronne du royaume babylonien. La politique extérieure du nouveau roi fut complètement dominée par sa lutte contre l'influence de l'Égypte qui ne cessait de regretter la perte de laPalestine et de la Syrie, régions riches par lesquelles passaient les grandes voies de communications qui reliaient la Mésopotamie et la vallée du Nil.

Lepharaon ne cessait d'exciter ces petits royaumes araméens à la révolte contre leur suzerain.

Le roi de Juda, Joachim, se laissa séduire par les promesseségyptiennes de secours et ce, malgré les objurgations du prophète Jérémie.

Il refusa de livrer le tribut à son suzerain babylonien.

La réaction deNabuchodonosor ne se fit pas attendre.

Le roi de Juda, au lieu des troupes égyptiennes, vit apparaître sous les murs de Jérusalem une puissante arméebabylonienne qui mit le siège devant la ville.

Celle-ci dut capituler.

Jérusalem fut conquise ; ses princes, ses guerriers, ses notables et ses charpentiersfurent emmenés à Babylone et les trésors du temple pillés.

Nabuchodonosor pouvait croire que désormais le peuple de Juda lui serait fidèle.

Il n'en fut rien :le roi Sédécias, qui entre-temps était monté sur le trône de Juda, se laissa de nouveau tenter par les offres du pharaon.

Le résultat ne fut pas différent :Nabuchodonosor vint mettre le siège une nouvelle fois devant Jérusalem.

La ville se détendit énergiquement et vaillamment.

Mais, en juillet 586 av.

JC, unebrèche fut pratiquée dans le mur d'enceinte de la ville, qui capitula.

Le roi Sédécias, en fuite, fut fait prisonnier et amené au quartier général du roi babylonieninstallé à Ribla sur l'Oronte, non loin de Hama.

Cette fois, Nabuchodonosor fut impitoyable : Sédécias fut présenté au roi, qui lui creva les yeux ; ses fils etsoixante-dix notables de la cité furent déportés ; trente à quarante mille hommes furent également emmenés en Babylonie ; ne furent laissées dans le paysque les classes les plus pauvres de la population.

L'enceinte de la ville, la ville elle-même et surtout le temple furent complètement détruits.

Avecl'anéantissement de la cité disparaissait le royaume de Juda, qui était transformé en province babylonienne ; commençait la grande captivité.

La riche villede Tyr avait pris part au soulèvement palestinien ; elle aussi refusait une domination étrangère.

Après la prise de Jérusalem, Nabuchodonosor se tournacontre elle et l'assiégea.

Au dire des annales syriennes le siège dura treize ans ; la ville fut bien coupée de toute relation avec la terre ferme, mais saposition insulaire la rendait inexpugnable.

Nabuchodonosor dut se résigner à un compromis selon lequel la ville conserverait son indépendance maisreconnaîtrait en même temps une alliance avec lui.

Dans cette affaire du siège de Tyr, Nabuchodonosor avait fait preuve de réalisme et de sagesse d'hommed'État en reconnaissant qu'il avait entrepris une tâche impossible.

Il avait aussi fait preuve de cette même modération politique, qui lui fit renoncer à laconquête de l'Égypte.

Il lui suffisait que les pharaons abandonnent toute visée sur les territoires palestiniens et syriens. Nabuchodonosor ne fut pas un homme de guerre à la manière des rois assyriens de la dynastie des Sargonides.

Ses nombreuses inscriptions sont discrètessur ses expéditions militaires.

En revanche, elles nous présentent en lui un des plus grands bâtisseurs que la Babylonie ait connus au long de son histoiremultimillénaire.

Lorsqu'il monta sur le trône, il trouva devant lui une capitale et un pays ravagés.

Babylone avait, en peu d'années, connu deux sièges de lapart des armées assyriennes : l'un par Sennachérib en 689 av.

JC, l'autre par A ssurbanipal en 648 av.

JC.

Ces deux sièges furent suivis, chaque fois, dedestructions de temples et de palais.

Lorsque le fondateur de la dynastie néo-babylonienne, Nabopolassar, prit le pouvoir il se trouva devant une tâche deréfection et de réorganisation immense.

La mort le surprit alors qu'il avait à peine abordé la reconstitution.

Nabuchodonosor vit très bien que pourréorganiser le pays et le faire vivre dans l'abondance il aurait à remettre en état les canaux et les réservoirs, les plantations et les vergers, les temples etles palais.

Tout ce travail serait à faire non seulement dans sa propre capitale mais aussi dans les principales villes du pays. Son premier soin fut d'assurer la sécurité à sa ville et à son pays par des travaux de fortification.

Bien qu'il fût en relations amicales avec les Mèdes, ilgardait à leur égard quelque défiance.

Aussi fit-il construire une double enceinte autour de Babylone.

L'enceinte extérieure mesurait dix-huit kilomètres delongueur.

Et, s'il faut en croire l'historien grec Hérodote, elle avait une hauteur de deux cents coudées et cinquante de largeur ; elle était percée de centportes ; devant le mur d'enceinte fut creusé un fossé profond.

La brique cuite et l'asphalte intervenaient dans l'appareil de ces murs.

L'enceinte intérieure dela ville fut aménagée selon les mêmes procédés.

Le long de l'Euphrate, qui traversait la ville par son milieu, fut construit un mur de quai en briques cuites.Nabuchodonosor fit édifier un pont qui reposait sur des piliers en pierre.

Toujours selon Hérodote, le cours de l'Euphrate aurait été détourné pour permettrela construction de ces piliers et du pont.

Une ligne de défense contre des incursions venant des peuplades montagnardes du Nord fut aussi prévue : elleétait constituée par un mur haut de cent pieds et large de vingt pieds qui réunissait le Tigre et l'Euphrate. Outre ces travaux défensifs, Nabuchodonosor veilla à remettre en ordre le système d'irrigation et le dispositif qui permettait de régulariser les cruesannuelles.

Près de Sippar, il fit creuser un grand réservoir destiné à recevoir les eaux de l'Euphrate au temps de la crue et à les distribuer à la saison sèche.Des canaux abandonnés ou détruits furent remis en service. A côté de ces grands travaux indispensables à la prospérité du royaume, Nabuchodonosor n'oublia pas de construire ou de réparer les temples des grandescités de son pays : on a retrouvé de ses inscriptions qui mentionnent ses constructions à Our, Ourouk, Larsa, Barsippa, Sippar, Nippour.

Mais c'est surtoutsa capitale, Babylone, qui fut l'objet de son attention.

Les temples des grands dieux de la cité, notamment l'Esangila du dieu patron de la ville, Mardouk,furent reconstruits.

Il n'oublia pas de songer à son propre palais que son père avait commencé mais qu'il agrandit et orna avec magnificence. Nabuchodonosor, en politique avisé et en réalisateur hors de pair, a régné d'un demi-siècle.

La Babylonie lui doit d'avoir joui d'une ère de paix et deprospérité, qu'elle n'avait plus connue depuis de nombreux siècles.

Il demeure un des plus grands rois de l'histoire plusieurs fois millénaire de ce pays.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles