Myanmar (2004-2005): La disgrâce de Khin Nyunt
Publié le 12/09/2020
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Myanmar 2004-2005
La disgrâce de Khin Nyunt
Le 18 octobre 2004, l’éviction du général Khin Nyunt du post
e de Premier ministre qu’il occupait depuis
août 2003 par le général Than Shwe, chef de la junte birmane de
puis 1992, a marqué le retour de la
ligne dure du régime militaire (Conseil d’État pour la paix et
le développement – SPDC).
Une vaste purge
de l’appareil de renseignements militaires (dirigé par Khin Nyunt
depuis 1984), ainsi que le limogeage de
diplomates, fonctionnaires et membres de sa famille ont été orches
trés par l’armée birmane (Tatmadaw)
elle-même.
Prévisible depuis l'éviction, le 18 septembre 2004,
d’U Win Aung, ministre des Affaires
étrangères depuis 1998 et proche de Khin Nyunt, cette purge s’e
st poursuivie au début de l’année 2005
avec les procès et condamnations par les tribunaux militaires de nomb
reux officiers et hommes d’affaires
ayant appartenu au cercle de l’ancien Premier ministre.
Une vague d'a
ttentats inexpliqués à Mandalay (26
avril 2005) et surtout à Yangon (Rangoon, le 7 mai 2005, 23 morts)
a, en outre, apporté un nouvel
élément perturbateur, jusqu'alors inconnu, à l'équation poli
tique birmane.
Pourtant, ces bouleversements internes n’ont pas affecté l’agen
da politique de la junte, qui entendait
poursuivre la « feuille de route vers une démocratie » (en sep
t points, proposée en août 2003), et ce
malgré la disgrâce de son initiateur.
Ainsi, la Convention nationa
le, censée préparer la rédaction d’un
nouvelle Constitution et qui avait été ajournée en 1996 aprè
s trois ans de délibérations stériles (et dont la
réunion constitue la première étape de la feuille de route), a
été à nouveau convoquée le 17 mai 2004.
La
première session, réunissant 1 076 délégués et dont la Li
gue nationale pour la démocratie (LND, principal
parti d’opposition démocratique) avait refusé de faire partie,
s’est tenue dans un camp isolé du nord de
Yangon jusqu’au 9 juillet 2004.
Après un intermède de sept mois
, pendant lequel le régime a cherché à
faire preuve de bonne volonté (éviction de Khin Nyunt officiellem
ent pour corruption, libération de près
de 40 000 prisonniers de droit commun en novembre 2004, ainsi que de Min
Ko Naing, figure
emblématique de l’opposition étudiante, emprisonné depuis 19
89), la Convention nationale s’est réunie
une nouvelle fois du 17 février au 1er avril 2005 pour se refermer su
r une note pessimiste.
Le processus
de négociations entre l’armée, l’opposition démocratique
et les minorités ethniques (40 % de la
population du pays) marquait le pas.
Peu de propositions nouvelles ont
été avancées lors de la
Convention nationale, entièrement contrôlée et dirigée par l
e régime, la frustration des groupes ethniques
allait croissant (malgré la reprise, en mars 2005, des pourparlers a
vec les Karen, en lutte armée contre le
gouvernement birman depuis 1949) et l’opposition démocratique res
tait muselée, sa principale figure,
Aung San Suu Kyi, voyant son assignation à résidence prolongée
d’un an en septembre 2004.
Aussi, face aux critiques de plus en plus marquées de la communauté
internationale, y compris de
certains pays de l’Association des nations du Sud-Est asiatique (ANS
EA, dont le Myanmar est membre
depuis 1997), le régime cherchait-il à obtenir le soutien tant po
litique qu’économique de ses voisins.
La
visite officielle du général Than Shwe en Inde (octobre 2004) fu
t incontestablement une réussite,
illustrant l’habile diplomatie du Myanmar vis-à-vis des deux «
géants » l’entourant.
En novembre 2004, la
visite en Chine du nouveau Premier ministre birman, le général Soe
Win, et du vice-chef d’état-major de
la Tatmadaw, le général Thura Shwe Mann, a confirmé l’appui
que Pékin entendait toujours apporter à la
junte birmane.
Soe Win a poursuivi, en avril 2005, par une tournée di
plomatique au Vietnam, au Laos et
au Cambodge, trois États prêts à soutenir le Myanmar pour son a
ccession controversée à la présidence
tournante de l’ANSEA (juillet 2006).
L’Union européenne avait
déjà fait part de sa désapprobation à ce
sujet lors du sommet de l’ASEM (Rencontre Asie Europe) en octobre 2
004 à Hanoï.
Enfin, la situation économique du Myanmar ne s’est pas amélioré
e malgré l’annonce par le SPDC d’un
taux de croissance de 12,6 % pour l’année fiscale 2003-2004.
La ch
ute de l’empire commercial et
financier du clan Khin Nyunt a affecté les transactions dans et vers
le pays.
Pourtant, le Myanmar a été
relativement épargné par le vaste tsunami du 26 décembre 2004 (
officiellement 64 morts), et le
commerce frontalier vers l’Inde, la Chine et la Thaïlande s’est
régulièrement accru au cours de l’année
2004, atténuant les sanctions renouvelées des pays occidentaux, qu
i avaient provoqué une baisse de 30
% des exportations et importations de produits birmans en 2003-2004..
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