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Muezzin et imam

Publié le 16/05/2020

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« Muezzin et imam Ce sont les acteurs principaux de la conduite de la prière.

Juché au sommet du minaret (al-manara), le muezzin, du mot arabe, almou'adhdhîn, est préposé à l'appel des croyants en vued'effectuer leur prière au sein de la mosquée.

C'est une obligation canonique instituée par le Prophète lui-même et appliquée dans lapremière mosquée de l'islam qui fut élevée à Médine l'Illuminée (al-Mounawara).

Après avoir été un esclave d'Abou Bakr as-Saddiq (570-634), l'un des plus proches compagnons du Prophète, l'Abyssinien Bilal a occupécette fonction.

C'est l'une des plus importantes du rituel.

Depuis le VIIe siècle, la paume de la main ouverte en conque sur le côté de labouche, le muezzin, officiant spécialement formé aux techniques vocales, lance invariablement un appel à la prière composé de septformules très précises : – Alla hou akbar, Alla hou akbar : Allah est (le) plus grand, Allah est (le) plus grand ;– Ach-hadou anna la-ilaha ilal-Lah : Je témoigne qu'il n'y a point de divinité autre qu'Allah (deux fois) ;– Ach-hadou anna Mohamad rassoul Allah : Je témoigne que Mohamed est le Prophète de Dieu (deux fois) ;– Haya ‘ala as-salat, haya ‘ala as-salat : Venez à la prière (deux fois) ;– Haya ‘ala al-falah, haya ‘ala al-falah : Venez au salut ou à la délivrance (deux fois) ;– Alla hou akbar : Dieu est (le) plus grand (deux fois) ;– La ilaha ila ilal-Lah : Il n'y a point de divinité (autre) qu'Allah.

Une variante intervient dans la prière de l'aube, puisque le muezzin précise à deux reprises à l'intention de ceux qui, induits en erreurpar Satan, préféreraient continuer à dormir que : “ La prière est plus méritoire que le sommeil ” (As-salât khaïrou mina-nawm) avant deprononcer la formule finale.

L'importance de cet appel (adhân) tient à la valeur spirituelle de toute prière effectuée en commun,laquelle est vingt-sept fois supérieure à celle de la prière individuelle.

Le khatib ou prédicateur est souvent un théologien de renom, un émissaire prestigieux ou un érudit issu de la communauté desmusulmans, et disposant d'une science incontestable.

Sa fonction principale consiste à prononcer un prêche, un sermon ou un prôneappelé khoutba, lors de la prière du vendredi.

Il est en général assis sur une estrade surélevée ou une chaise haute appelée minbar etsituée à droite, pour les fidèles, du mihrab.

Le rôle du khatib est principalement religieux et théologique, ce qui explique la profusion de citations coraniques et de références àl'épopée islamique.

Il lui arrive cependant aussi de traiter de connaissances générales ou de questions sociales, politiques et juridiques.

Par le passé, l'influence du pouvoir califal sur l'orientation idéologique des discours du vendredi était réelle.

Il fut même un temps oùcette fonction était l'apanage de la famille régnante où de ses représentants désignés qu'ils fussent cadi (jurisconsulte), ‘alam(théologien) ou même talib (étudiant avancé en sciences religieuses).

Même sans y réussir totalement, le pouvoir politique actuel tented'imprimer à cet exercice la marque de sa légitimité et de sa popularité.

Après avoir été avertis par le muezzin et avoir écouté le sermon du prédicateur, les musulmans sont invités à se mettre debout pourexécuter la grande prière dont la direction est confiée à un imam, littéralement “ Celui qui se tient devant (les autres) ”.

L'imam, qui seplace sous la voûte du mihrab, est une personnalité de premier plan, car elle conduit et règle la mécanique d'ensemble de la prièrecollective tout en assurant sa validité aux yeux de Dieu.

Il est choisi parmi les musulmans sains (et de condition libre, particulièrementau temps du Prophète), de préférence de bonne constitution physique et disposant d'un niveau de connaissance suffisant et d'unsavoir-faire confirmé.

Dans les petites mosquées, l'imam peut être également le khatib (prédicateur) ; il arrive que la même personnecumule les charges de muezzin, de khatib et d'imam.

Depuis le IXe s., le sens du mot imam s'est enrichi d'une acception nouvelle.Alors que chez les Sunnites il n'est qu'un titre parmi d'autres que l'on applique à toute personne qui conduit la prière collective, l'imamdevient chez les Chiites un titre religieux attribué à quelques grands dignitaires.

Idéalement, cette hiérarchie théologique et religieuseest structurée autour de l'avènement du douzième imam, l'imam occulté qui est censé clore, à la fin des temps, le cycle inauguré etincarné par les onze autres imams.

Au plan spirituel, l'imam est un bon modèle.

Il sert aussi parfois d'intercesseur entre les musulmans et l'institution, soit pour desquestions d'exégèse théologique liée au dogme ou pour des problèmes privés.

L'imam intervient également dans les différentescontroverses qui animent les fidèles en dehors de la prière et les aide à préciser leur pensée, contribuant ainsi à l'éducationpermanente caractéristique de l'islam.

En animant la prière collective, ces trois personnages, muezzin, khatib et imam, assurent un service renouvelé cinq fois par jour.

Dans la mesure où elle est très suivie, la prière du vendredi donne au muezzin et au khatib la possibilité d'exprimer toute l'étendue deleur talent : phonatoire dans le cas du muezzin qui doit avoir une voix puissante et musicale, créatif et inspiré en ce qui touche auprône du khatib, mesuré et réglé quant à la conduite de la prière.. »

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