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Mozambique: 1991-1992

Publié le 20/09/2020

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« Mozambique: 1991-1992 Le "surplace diplomatique" entre le FRELIMO (Front de libération du Mozambique) et la RENAMO (Résistance nationale du Mozambique), dans les négociations pour mettre fin à la guerre civile, s'est prolongé tout au cours de l'année 1991.

Les pourparlers de Rome n'ont pas permis de déboucher sur une avancée significative qu'aurait symbolisée un cessez-le-feu entre les belligérants. La signature, le 18 octobre 1991, d'un protocole d'accord entre le gouvernement de Joaquim Chissano et le mouvement d'Afonso Dhlakama pouvait laisser présager une issue au conflit.

Parmi les cinq points qui scellaient l'accord, la RENAMO s'engageait notamment à mener une lutte politique dans le cadre des institutions en place, dès l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu.

Le FRELIMO, qui, depuis son congrès de juillet 1989, ne se réclame plus du marxisme-léninisme, acceptait de son côté la création d'une commission de paix formée de représentants des Nations unies et de gouvernements étrangers, ainsi que des belligérants, mais sans aller jusqu'à s'écarter du pouvoir.

De façon révélatrice, aucun calendrier n'était fixé quant à un éventuel cessez-le-feu. En réalité, l'âpreté des discussions s'est expliquée par plusieurs facteurs cumulés.

La RENAMO a continué de redouter une issue qui lui serait défavorable dans un processus de paix où le FRELIMO continuerait d'exercer le pouvoir.

C'est pourquoi le mouvement de A.

Dhlakama a maintenu son refus de reconnaître la légitimité du régime de Joaquim Chissano et, par conséquent, de s'inscrire dans le cadre du multipartisme défini par le pouvoir en place.

Nombre de cadres politiques et militaires de la RENAMO ont ainsi clairement envisagé de reprendre le maquis dans l'hypothèse où des élections se solderaient par leur défaite.

Un tel état d'esprit a d'ailleurs également prévalu dans toute une fraction du mouvement FRELIMO.

Le climat de méfiance réciproque a été entretenu par la difficulté à gérer un processus de paix dans la mesure où les forces locales de la RENAMO jouissent d'une grande autonomie par rapport à leur état-major et sont donc difficilement contrôlables, comme l'a reconnu A.

Dhlakama en janvier 1992. Enfin, le manque d'expérience diplomatique de plusieurs cadres de la RENAMO a constitué un frein à l'élaboration d'une solution. Les médiateurs se sont employés à trouver une issue.

L'Italie, le Portugal, les États-Unis, l'Église catholique du Mozambique, la Communauté européenne sont tour à tour intervenus, mais sans obtenir le cessez-le-feu nécessaire.

Au contraire, la RENAMO a durci ses positions au début de février 1992 à propos des modalités techniques de la consultation électorale supposée désigner les futurs dirigeants du Mozambique. L'effort militaire a dès lors continué de grever les finances de l'État (40% du budget).

Le groupe consultatif de la Banque mondiale, devant la poursuite de la libéralisation, a néanmoins accru son soutien et accordé 1,125 milliard de dollars pour l'année 1992, certains donateurs suggérant même d'annuler les deux tiers de la dette du pays et de rééchelonner le solde à des conditions très favorables. Le 7 août à Rome, le chef de l'État et le leader de la RENAMO ont signé une déclaration commune par laquelle ils se sont engagés à aboutir à un accord global de paix avant le 1er octobre 1992.. »

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