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Mounet-SullyLe «Delacroix du théâtre».

Publié le 17/05/2020

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« 1 / 2 Mounet-Sully Le «Delacroix du théâtre)) On a beaucoup loué l'acteur Mounet­ Sully.

Peladan l'appelle le «Delacroix du théâtre», ajoutant que la langue fran­ çaise n'a pareillement resplendi sur d'autres lèvres.

Barbey d' Aurevilly le compare à Talma; en effet, depuis Tal­ ma, jamais un tragédien n'a connu un tel succès ni déchaîné un tel enthou­ siasme.

La vocation de Jean Sully a été tardive.

Né à Bergerac en 1841, il se destine tout d'abord à l'austère carrière de pasteur protestant et poursuit de longues études théologiques.

Puis, à 25 ans, il se sent attiré par l'art dramatique.

Il entre au Conservatoire où il est l'élève de Bres­ sant; son talent n'est pas reconnu d'emblée; sa manière surprend.

Au con­ cours de juillet 1868, le jury ne lui accorde qu'un second prix de comédie pour le rôle de Clitandre et un accessit de tragédie pour Oreste.

Sully entre ensuite à l'Odéon où on le remarque peu.

Le découragement l'envahit; il s'apprête à quitter les planches lorsqu'on l'engage à la Comédie-Française en 1872.

Il fait des débuts éclatants dans Andromaque et le Cid.

En 1873, il triomphe en inter­ prétant Didier de Marion De Lorme.

L'année suivante, il devient sociétaire de la Comédie-Française: c'est la gloire.

Mounet-Sully éclaire la tragédie d'une lumière nouvelle; il «osa le cri du fauve dans l'économie si rigoureuse de Racine et ce cri fut juste», note Peladan.

L'artiste jouit d'extraordinaires moyens physiques et vocaux; servi par une voix 1841-1916 puissante, il a le sens du geste; acteur inspiré, il donne à ses personnages une dimension stupéfiante.

Le spectateur est ébloui: «Presque toujours, Dieu le visi­ tait à un moment du drame...

tout l'appareil théâtral s'évanouissait; il sem­ blait que le plafond de la salle s'ouvrait pour laisser descendre des forces mysté­ rieuses et écrasantes sur cet homme revenu du fond des âges», écrit Antoine.

Entièrement dévoué à son art, Mounet­ Sully considère son métier comme un sacerdoce et se donne totalement ·à ses rôles.

On attend chacune de ses appari­ tions avec impatience.

Il interprète bril­ lamment les héros de Racine, de Cor­ neille, de Shakespeare, des drames romantiques, notamment Oreste, Ham" let et, surtout, Œdipe roi.

En 1916, à la mort de l'artiste, Peladan écrit: «Oui, c'était un lion, et non pas au figu­ ré; il posait le pied, il rugissait comme le fauve; il écrasait l'interprétation malgré le talent des autres artistes parce qu'il jouait à la grecque et que, seul, il en avait la force et le génie ...

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