montagne.

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montagne. n.f., relief à fort volume saillant, caractérisé par son altitude (plus de 1 000 m)
et par sa pente (plus de 10 %) : une colline escarpée ou un haut plateau ne sont pas des
montagnes. Néanmoins, certains reliefs dépassant seulement 300 m portent ce nom (par
exemple, en Bretagne, les Montagnes Noires).

Le relief des montagnes.
Pour qu'une montagne existe, il faut que trois conditions aient été réunies : les matériaux
de l'écorce terrestre doivent avoir été érigés par un mouvement tectonique (orogenèse),
ils doivent être résistants à l'érosion, et l'orogenèse doit elle-même être suffisamment
récente, au plus tôt crétacée, pour que l'érosion n'ait pas eu le temps d'en détruire les
effets. La combinaison des styles tectoniques a engendré plusieurs types de montagnes :
- les chaînes plissées, ou charriées, parmi lesquelles on trouve des cordillères
géosynclinales comme la cordillère des Andes, des chaînes géosynclinales de collision
comme l'Him?laya, et des plis de couverture glissée comme le Seist?n ou le Jura ;
- les chaînes intracontinentales faillées, comme le Tian Shan, ou intracontinentales
soulevées et rajeunies par l'érosion, comme les Appalaches ;
- les massifs éruptifs : volcans fortement explosifs, comme ceux de la « ceinture de
feu » du Pacifique ; mixtes, comme les appareils de la Méditerranée ; peu explosifs,
comme les volcans d'Afrique ; enfin de type épanchement fissural, tels ceux d'Islande,
toujours en activité.
Enfin, à partir d'une certaine altitude, les montagnes ont été englacées pendant les
périodes glaciaires : certaines en portent encore nettement l'empreinte.

L'étagement bioclimatique.
Il n'y a pas de climat de montagne, mais il y a une dégradation montagnarde des climats
sous l'effet de l'altitude. La cause initiale en est la baisse de pression atmosphérique avec
l'élévation : si la pression est de 1 013 hectopascals (hPa) à 0 m d'altitude, elle tombe à
540 hPa à 5 000 m et ainsi de suite. Toute la nature en est changée. La température
diminue, de 0,5 o C pour 100 m d'élévation, au point de franchir le seuil de 0 o C, ce qui a
une grande influence sur la forme des précipitations (neige), sur la végétation (limite des
arbres), sur les modalités de l'érosion (gélifraction). L'air s'assèche, le rayonnement
ultraviolet augmente, ce qui cause une gêne pour les organismes vivants. L'air devient plus
mobile, le vent plus fort et plus capricieux, la foudre plus fréquente. Le point de saturation
étant vite atteint, les précipitations augmentent jusqu'au sommet des monts, sauf en
climat tropical. La combinaison de ces dégradations crée un étagement bioclimatique au
flanc des montagnes. Dans les Alpes, par exemple, les formations végétales de plaine et

les cultures escaladent, presque inchangées, les premiers contreforts jusque vers 1 000 m.
Puis vient un étage forestier très épais : feuillus montagnards jusque vers 1 500 m,
conifères subalpins jusque vers 2 200 m. Après un bref sous-étage de lande subalpine,
jusque vers 2 400 m, se développe un large bandeau de prairies, fortement enneigé l'hiver,
jusque vers 3 000 m, limite des neiges persistantes. Au-dessus, c'est la haute montagne
nivale, avec ses rochers escarpés et ses névés.
Complétez votre recherche en consultant :
Les corrélats
Alpes
cordillère
érosion
étagement
géomorphologie
glaciologie - Les glaciers
glaciologie - Les glaciers - Les différents glaciers
Himalaya
Jura
orogenèse
Pyrénées
relief - 1.GÉOGRAPHIE
sierra
volcanologie
Les livres
montagne, page 3277, volume 6
Terre - la structuration d'une chaîne de montagnes, page 5143, volume 9