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Molière, «Amphitryon» (1668), Acte I, scène 1re (commentaire)

Publié le 15/05/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Molière, «Amphitryon» (1668), Acte I, scène 1re (commentaire) Ce document contient 1156 mots soit 3 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Littérature.

« [Le peureux Sosie, serviteur d'Amphitryon, doit rendre compte à Alcmène, épouse de son maître, du combat où s'estillustré celui-ci.

Mais Sosie n'a pas assisté à la bataille.

La scène se situe en Grèce, dans une antiquité légendaire.] ...

Pour jouer mon rôle sans peine, Je le veux un peu repasser.

Voici la chambre où j'entre en courrier que l'on mène,Et cette lanterne est Alcmène, A qui je me dois adresser. Sosie pose sa lanterne à terre. Madame, Amphitryon, mon maître et votre époux...

(Bon ! beau début!) l'esprit toujours plein de vos charmes, M'a voulu choisir entre tous Pour vous donner avis du succès de ses armes, Et du désir qu'il a de se voir près devous. «Ha! vraiment, mon pauvre Sosie, A te revoir j'ai de la joie au cœur.

» Madame, ce m'est trop d'honneur, Et mon destin doit faire envie.

(Bien répondu !) « Comment se porte Amphitryon ?» Madame, en homme de courage, Dans les occasions (1) où la gloire l'engage. (Fort bien ! belle conception !) « Quand viendra-t-il, par son retour charmant, Rendre mon âme satisfaite ? » Le plus tôt qu'il pourra, Madame, assurément, Mais bien plus tard que son cœur ne souhaite. (Ah !) « Mais quel est l'état où la guerre l'a mis ? Que dit-il? que fait-il? Contente un peu mon âme.

» 25 II dit moinsqu'il ne fait, Madame, Et fait trembler les ennemis.

(Peste ! où prend mon esprit toutes ces gentillesses (2) ?) Molière, «Amphitryon» (1668), Acte I, scène 1re. Notes : (1) Occasion : rencontre de la guerre, bataille. (2) Gentillesse : trait d'esprit. Vous ferez de ce texte un commentaire composé .

Vous pourrez, par exemple, étudier les effets comiques que tireMolière aussi bien du caractère de Sosie que de la manière dont celui-ci imagine un entretien qui va avoir lieu. POUR L'ANALYSE PRÉLIMINAIRE DU TEXTE DE MOLIÈRE Bien tirer parti des informations données par le texte et le libellé.

Il s'agit d'un extrait d'Amphitryon, qui est unepièce de théâtre : il faudra donc tenir compte de la spécificité du texte dramatique (c'est-à-dire écrit pour être misen scène).

Par ailleurs on lit «Acte I, scène 1re», et l'on sait que la première scène d'une comédie, particulièrementdans le théâtre de Molière, est celle de l'exposition, c'est-à-dire de la présentation au public des circonstances etdes personnages de l'action qui va se dérouler.

Mais l'art du dramaturge consiste à rendre le passage de cesinformations le plus vivant possible, à en faire un spectacle et non un ennuyeux exposé.

Il est donc important demontrer ici comment Molière procède pour faire de sa scène d'exposition une première scène de comédie.

Enfin tenircompte de la situation, et notamment du fait que Sosie n'a pas assisté à la bataille, ce qui a des conséquences surce qu'il dit et ne dit pas...

L'analyse détaillée du texte fait apparaître les points principaux suivants : a) Le texte est un monologue (personnage seul sur scène), mais d'un type particulier puisqu'il est aussi un dialoguesimulé, une sorte de répétition d'un entretien à venir (noter au passage que la scène constitue donc uneanticipation, et que Molière pourra utiliser des effets de décalage entre l'entretien simulé et la « vraie » rencontreentre Sosie et Alcmène). Le texte dit par Sosie comporte donc : • des paroles à mettre au compte du monologue (vers 1 à 5), • des paroles à mettre au compte du dialogue qu'il est censé imaginer, improviser devant nous, • des commentaires (louangeurs) sur les répliques de Sosie lui-même.

Autrement dit, Sosie élabore le dialogue (il estle dramaturge), le met en scène (vers 3 à 5), le joue et le juge (il est le public). Exemple parfait de « théâtre dans le théâtre » (ou de « mise en abyme » : cf.

l'Illusion comique de Corneille, pourdes effets voisins), cette scène inaugure aussi le thème du dédoublement (noter le nom de Sosie) des personnages,. »

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