Moldavie (2004-2005)
Publié le 20/09/2020
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Moldavie (2004-2005)
Entre l’UE et la Russie
À l’issue des élections législatives du 6 mars 2005, le Parti des communistes
(PCMR) du président Vladimir Voronine a obtenu plus de 46 % des suffrages, le
Bloc Moldavie démocratique (BMD) de l'ancien maire de Chisinau Serafim Urechean,
28 % des voix, et le Parti populaire chrétien-démocrate (PPCD) de Iurie Rosca, 9
% des voix.
Aux fractions du PCMR (56 sièges sur 101) et du PPCD (11
représentants) se sont ajoutées (à la suite de la scission du BMD) celles de
l'Alliance Moldavie démocratique (AMD, 23 députés), du Parti démocrate de
l'ancien président du Parlement Dumitru Diacov (8 députés), ainsi que trois
députés sociaux-l:ibéraux « indépendants ».
Lors de la présidentielle du 4 avril 2005, le nouveau Parlement a reconduit V.
Voronine à la présidence du pays avec 75 voix en sa faveur, l'AMD ayant boycotté
l'élection.
Maintes évolutions ont dénoté une inscription du pays dans le « nouveau
voisinage » de l’Union européenne (UE).
L’objectif d’intégration européenne
s’est imposé comme le seul projet d’avenir consensuel, ce dont a témoigné
l’adoption à l’unanimité d’une Déclaration du Parlement sur le partenariat
politique, le 24 mars 2005.
Un mois plus tôt, dans le cadre de la Politique de
voisinage, le Conseil de coopération UE-Moldavie a approuvé un Plan d’action
définissant les conditions de coopération bilatérale.
Un représentant spécial a
été désigné par le Conseil de l’Union afin notamment de veiller à la mise en
œuvre des politiques de l’UE.
À la suite des élections présidentielles en Roumanie et en Ukraine de décembre
2004, les relations avec ces deux pays se sont améliorées.
En ont attesté la
Déclaration commune moldo-roumaine, signée à l’issue de la visite du président
Traian Basescu à Chisinau, le 21 janvier 2005, ainsi que la relance du dialogue
politique avec l’Ukraine sur la sécurisation des frontières.
Les relations avec la Fédération de Russie se sont, en revanche, dégradées, sur
fond de déceptions liées au problème transdniestrien.
Dès juillet, la fermeture
abusive par Tiraspol, « capitale » de la « république moldave de Transdniestrie
» autoproclamée (à majorité russophone), des institutions d’enseignement en
roumain et en graphie latine a mis en échec les négociations et conduit à la
crise des relations moldo-russes.
Chisinau a déclaré ne plus reconnaître
Tiraspol comme partie égale dans les discussions et remis en question le rôle de
Moscou, dont l’implication dans le conflit entre les séparatistes et l’armée
moldave en 1992 avait été juridiquement posée par l’arrêt de juillet 2004 de la
Cour européenne des droits de l’homme de Strasbourg (CEDH) dans le cadre de l’«
affaire Ilascu ».
Lors du « sommet » de l’OSCE (Organisation pour la sécurité et
la coopération en Europe) à Sofia, les 6-7 décembre 2004, les autorités moldaves
ont dénoncé l’« occupation illégale d’une partie du territoire », Moscou
refusant de signer la Déclaration de stabilité et sécurité que Chisinau avait
proposée en juin 2004 sous forme de « pacte ».
Le pays a enregistré une croissance du PIB de 7,3 % en 2004, reposant largement.
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