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Moldavie 1991-1992

Publié le 20/09/2020

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« Moldavie 1991-1992 L'accession de la Moldavie à l'indépendance (27 août 1991) a été suivie d'une très nette aggravation des tensions interethniques entre les Moldaves et les minorités, Russes, Ukrainiens et Gagaouzes (Turcs de religion chrétienne). Comment en est-on arrivé là? Sous la pression d'un Front populaire moldave de plus en plus offensif, désireux de faire jouer à fond les liens nationaux, historiques et culturels avec les "frères roumains", voire - pour une minorité conduite par Mircéa Druc - de réintégrer la Moldavie dans la "Grande Roumanie", le Parlement moldave, malgré l'opposition des députés russophones, a proclamé, le 20 juillet 1990, la souveraineté de la "République de Moldova".

Une souveraineté qui a d'emblée exclu tout compromis: à l'instar des républiques baltes, de la Géorgie et de l'Arménie, la Moldavie n'a participé, au cours de la dernière année d'existence de l'URSS, à aucune des négociations sur un nouveau pacte fédéral entre le Centre et les républiques.

Les autorités de Chisinau (ex-Kichinev) ont refusé d'organiser le référendum sur "l'Union rénovée" qu'avait décidé le Kremlin (17 mars 1991).

Dans ce contexte, la tension n'a cessé de monter entre les Moldaves roumanophones (66% des 4,5 millions d'habitants de la Moldavie) d'une part et les minorités russophones de Transdniestrie (27%, divisés pour moitié environ entre Russes et Ukrainiens) et turcophone gagaouze (3% environ).

Celles-ci ont, dès août 1990, refusé de reconnaître le pouvoir de Chisinau et ont proclamé leur propre souveraineté.

Les Gagaouzes se sont constitués, sous l'égide du Front gagaouze de Stepan Topal, en État autoproclamé, de 1 800 km², de 150 000 habitants répartis dans quatre districts ruraux de la "Moldavie profonde"! Quant aux russophones, ils ont créé leur propre république de Transdniestrie (16 août 1990).

Ce territoire de 5 000 km² et 800 000 habitants environ (comprenant une minorité roumanophone d'environ 35%) a une importance vitale pour la Moldavie: Tiraspol (200 000 habitants), capitale de la Transdniestrie, est à la fois un noeud ferroviaire stratégique reliant la Moldavie à l'Ukraine et à la Russie, et le coeur industriel de la Moldavie.

A partir de l'hiver 1991-1992, une véritable guerre civile a opposé, sur le front du Dniestr, les deux communautés.

La présence dans la région de l'ex-14e armée soviétique, l'afflux de cosaques du Don et du Kouban venus soutenir leurs "frères slaves" n'ont pas été de nature à calmer le jeu, malgré les propositions de Mircea Snegur, le président de la République, d'accorder à la Transdniestrie le statut de "zone économique franche dotée d'une autonomie administrative".

A la mi-1992, les relations entre Chisinau et Moscou s'étaient dégradées à un tel point que M.

Snegur a pu déclarer (le 18 mai) que si la 14e armée ne se retirait pas de la Transdniestrie, la Moldavie se considérerait en état de guerre avec la Russie.. »

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