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Méthodologie dissertation SES

Publié le 07/05/2022

Extrait du document

B) La mise en évidence d’une problématique La problématique va constituer la trame de votre travail. Elle est la question autour de laquelle vous allez construire votre argumentation, et à laquelle vous allez répondre en conclusion. La phase de définition des termes du sujet, et de la réflexion sur les arguments mobilisables, mettent en évidence les enjeux du sujet. La problématique synthétise ces enjeux sous la forme d’une ou deux questions. Il ne semble pas pertinent d’énumérer une liste pléthorique de questions car le message envoyé au correcteur est alors confus (on ne sait à quelle question vous allez répondre par la suite). De plus, cela peut refléter l’absence de cohérence dans votre argumentation. La problématique est obtenue après avoir listé l’ensemble des questions issues de la définition des termes du sujets, des documents et de la phase de réflexion. Seules les questions transversales et les plus importantes doivent être retenues. Puis, on cherche un ou deux éléments que l’on retrouve au sein de ces questions. La problématique s’articulera alors autour de ce(s) élément(s). Il faut éviter : • De recopier ou paraphraser le sujet. La problématique doit bien évidemment rester proche du sujet mais elle doit aussi lui donner une autre dimension. Celle autour de laquelle s’articule votre réflexion. • D’essayer d’être trop original en proposant une problématique déconnectée du sujet. C) La construction du plan détaillé 1) Les fonctions du plan Le plan doit proposer une articulation de votre réflexion afin de répondre à la question soulevée par la problématique. Il doit être logique, cohérent et expliciter la progression de votre démonstration. La plupart des correcteurs connaissent la note qu’ils vont vous attribuer (moyennant une marge assez modeste) à la lecture de votre introduction et de votre plan. Le plan conditionne l’intérêt que le correcteur porte à votre travail, et donc votre note finale… 2) Les caractéristiques du plan Une qualité essentielle que doit posséder un plan est sa clarté. Si le plan est bien construit, un correcteur doit pouvoir comprendre votre raisonnement sans avoir à lire le détail de votre argumentation. Après ce premier aperçu, il va s’intéresser à ce qu’il y a entre les titres des parties et sous-parties… Les plans doivent être simples sans pour autant être simplistes. Il n’est pas nécessaire de passer par des chemins tortueux pour répondre à votre question. Cela risque d’exaspérer le correcteur car il va perdre du temps à retrouver son chemin dans votre labyrinthe intellectuel. Cependant, il ne faut pas tomber dans l’excès inverse et proposer une argumentation journalistique. De façon normative, un « bon plan » doit respecter au moins trois caractéristiques :  Il doit être complet et aborder tous les aspects essentiels du sujet.  Il doit être équilibré : les tailles des sous-parties doivent être harmonieuses, mais pas forcément parfaitement égales ; le développement d’une idée doit dépendre de son importance par rapport au sujet.  Il doit être ordonné : les idées sont structurées de façon logique. 1) La structuration du plan Le plan comporte préférentiellement deux (voire trois) parties, elles-mêmes composées de deux (voire trois) sous-parties (le plan en trois parties est plus ambitieux mais plus risqué). Chaque sous-partie comporte également deux ou trois sous-sections : I Les titres doivent également répondre à certains critères :  Ils peuvent prendre la forme de mots-clefs ou d’une phrase courte. Un verbe conjugué n’est donc pas indispensable.  Evitez les titres sous la forme de questions.  Les titres doivent être explicites et précis. À la seule lecture du titre, un correcteur doit pouvoir se faire une idée des arguments que contient la partie ou la sous-partie, sans avoir à la lire dans le détail. 1) L’élaboration du plan Le plan peut résulter des typologies fournies lors de la phase de définition des termes du sujet. Le plan peut aussi provenir d’une articulation logique des arguments issus de la phase de recherche d’idées. Enfin, le plan peut provenir directement de la problématique elle-même. Il existe des plans que l’on peut qualifier de « classiques » : Avantages / Inconvénients, Causes / conséquences, Pourquoi / Comment… I) La phase de rédaction A) La rédaction de l’introduction 1) L’accroche  Elle doit être directement liée au sujet.  Elle peut prendre la forme d’une citation (à condition de se constituer une base solide et de bien la connaître), d’un exemple historique ou issu de l’actualité…  Elle permet de fournir un premier exemple des enjeux du sujet, et d’introduire les termes clefs du sujet. Cela facilite la transition avec la partie de l’introduction consacrée aux définitions. Il faut éviter les accroches : - d’une trop grande banalité : « De tout temps… », « La concurrence est de plus en plus féroce dans l’économie mondialisée d’aujourd’hui… ». - Basées sur des affirmations générales qui ne sont pas justifiées. Par exemple, « Le taux d’épargne est un indicateur essentiel de l’économie, c’est pourquoi il est indispensable de l’étudier… ». Il serait préférable de partir de données ou d’un tendance portant sur le taux d’épargne, et de faire le lien 

« Méthodologie dissertation I) La phase préparatoire A) Analyse des termes du sujet • Il faut d’abord lire plusieurs fois avec grande attention le sujet sans rien inscrire sur votre feuille de brouillon.

Identifiez s’il s’agit d’un sujet sous forme affirmative ou interrogative. • Soulignez les mots clés du sujet puis définissez-les.

La définition des termes du sujet est l’élément le plus important.

Ne laissez jamais un mot de côté même si celui-ci vous paraît banal.

Ces définitions vont vous permettre :  De déceler les dimensions du sujet que vous n’aviez pas vues de prime abord.  De montrer au correcteur que vous avez identifié toute l’étendue du sujet.  De faire des choix si les termes du sujet vous invitent à réfléchir sur des domaines bien trop différents les uns des autres.

Ces choix devront être précisés et justifiés lors de la rédaction. • Interrogez-vous sur les articles selon qu’ils sont définis (la, le…) / indéfinis (un, une…) / singuliers / pluriels… • Les mots de liaison sont également très importants.

Par exemple, pourquoi le concepteur du sujet a proposé un sujet en « A et B » et pas « A ou B » ? Cette phase d’analyse des termes du sujet vous permet : • De déceler la dimension positive (ce qui est) et / ou normative (ce qui doit être) du sujet. • De déterminer le ou les thèmes du sujet. • De situer le sujet dans l’espace et dans le temps. A) La recherche préliminaire des idées • Dans un premier temps, prenez au moins 15 minutes pour mener une réflexion personnelle indépendamment des documents (éventuellement donnés avec le sujet) ou des connaissances qui vous ont été transmises en cours.

Cela vous permettra de dégager les principales dimensions du sujet sans tomber dans le piège du bachotage (de votre cours) ou de la synthèse de documents. • À l’issue de cette réflexion, il faut analyser les documents et mobiliser les connaissances issues des enseignements.

Ne sélectionnez que celles qui sont pertinentes pour le sujet proposé.

Le correcteur ne s’intéressera pas à votre capacité de mémorisation mais bien à votre capacité de répondre à une question originale.

Les connaissances en question peuvent être des auteurs, des modèles, des faits historiques… • Les idées ne doivent pas être complètement rédigées au brouillon sous peine de perdre du temps.

Travaillez sur la base des mots clés, de schémas simplificateurs.

Cela exige de votre part une bonne maîtrise des mécanismes en question et donc du cours.. »

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