Maximilien LUCE:ÉMILE VERHAEREN DANS SON BUREAU.

« Le poète belge photographié dans son bureau.

C'est grâce à lui que les impressionnistes furent connus dans toute l'Europe.

Maximilien LUCE ÉMILE VERHAEREN DANS SON BUREAU Au cours d'un voyage à Paris, Verhaeren tombe en admiration devant «La Grande-Jatte » de Seurat.

Il cherche alors à rencontrer toute cette nouvelle génération qui s'est regroupée autour du jeune fondateur du néo-impressionnisme.

Luce et Verhaeren deviennent rapidement amis.

Ils partagent la même foi dans un socia- lisme utopique proche de l'anarchie et dans le monde ouvrier.

Le poète belge invitera le jeune peintre à Bruxelles et, par l'intermédiaire de Van Rysselberge, lui fera découvrir toute la puissance poétique qui se dégage des pay- sages industriels du Nord.

Quelques années plus tard, il préface le catalogue de l'exposi- tion Luce chez Bernheirrdeune.

LE CONTEXTE 1900 est une année d'intense création pour Luce.

Désireux de prendre une certaine dis- tance vis-à-vis de la technique néo-impression- niste, il confronte son talent à celui de Monet, qui avait peint sous toutes les coutures la cathédrale de Rouen, en se lançant dans une série consacrée à Notre-Dame.

Exercice dans lequel il trouve visiblement ses marques.

LE MODÈLE Poète connu à la fois pour ses élans mys- tiques et sa foi dans le progrès, Verhaeren joua un rôle considérable dans la reconnais- sance de la peinture postimpres- sionniste.

Il participa activement au Groupe des XX, qui accueillait en Belgique toutes les tendances de l'art moderne.

Il est lié depuis tou- jours avec Van Rysselberghe, mais Signac, Cross, Angrand, Clauss, Redon et bien d'autres deviennent ses amis.

Curieux de tout, il s'arran- ge pour rencontrer les peintres de LA COTE Les premiers prix (pour des études) tournent autour de 800 FF (150 dollars).

Un Portrait de Camille Pissarro a changé de main pour 27 400 FF (5 000 dollars) en 1994.

Mjiximilien LUCE 1858-1941 .

Emile Verhaeren dans son bureau 4, Huile sur panneau de bois parque 32 cm x 42 cm .

Signé en bas, à droite, avec une dédicace: «Luce.

Aux bons amis» .

Peint en 1900 410 .

Localisation : collection particulière .

Exposition : Saint-Denis, 1958 ai l la génération précédente en vue d'écrire une histoire du mouvement impressionniste.

Recon- naissants, de nombreux artistes le font figurer dans leurs oeuvres.

Van Rysselberghe le place au centre d'une grande fresque (La Lecture) qui regroupe tous grande intellectuels du début du siècle.

Indirectement, c'est son amour pour la peinture qui le conduira à mourir dans des circonstances tragiques.

Invité par Luce et Angrand, il accepte de faire une conférence sur l'art à Rouen.

Ses deux amis le raccompa- gnent ensuite à la gare et le laissent dans la salle des pas perdus.

Quelques instants plus tard, s'étant trop approché du quai, il est happé par un train.. »