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Max Ernst

Publié le 16/05/2020

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« Peintre d'origine allemande, il prend part au mouvement dada de Cologne et explore les possibilités ducollage et du photomontage.

Installé à Paris en 1922, il participe au Salon des Indépendants et àl'illustration de La Révolution surréaliste.

Il met au point le procédé du frottage : les dessins ainsi obtenusintensifient les “ facultés méditatives et hallucinatoires ”.

Au “ roman-collage ” la Femme 100 têtes(1929) succède Une semaine de bonté en 1934.

Il recourt ensuite à la décalcomanie sans objet.

Dénoncécomme “ espion ”, il est interné pendant la guerre et parvient à gagner les USA en 1941.

Il rentre enFrance après la guerre et gagne une reconnaissance internationale avec ses toiles à géométrie cristallineet ses collages à base d'objets quotidiens (cages, dentelles).

Son œuvre invite à généraliser ce que RenéChar déclarait de la Femme 100 têtes : “ Une fois lue et regardée (aimée), elle roule et se dérouleinterminablement dans le grand pays de nos yeux fermés.

” Max Ernst (1891-1976). Peintre surréaliste allemand, il vit en France de 1922 à 1938 et s'installe aux Etats-Unis à partir de 1941.Actif représentant du dadaïsme, il s'essaie au collage, au photomontage et aux peintures oniriques, etcontribue à la fondation du mouvement surréaliste en 1924.

Ernst expose pour la première fois à Berlin en1916.

Il crée un "roman-collage" intitulé "la Femme 100 têtes" (1929), collabore à une série de films avecSalvador Dalí et Luis Buñuel et conçoit des décors et des costumes pour les Ballets russes de SergeiDiaghilev.

La gamme de ses tableaux s'étend de l'image surréaliste précise au paysage imaginaire surtoile granitée, exploitant le procédé du frottage, qui consiste à frotter une couleur ou une mine sur unefeuille appliquée contre une surface granitée.

Max Ernst Peintre d'origine allemande, Max Ernst fait ses études en philosophie, psychiatrie et histoire de l'art à Bonn (1909-1911), mais découvre alors son envie de peindre : il commence à dessiner, et ses premières toilestémoignent des influences de Picasso et des expressionnistes rhénans, avec lesquels il expose dès 1913, participantla même année à l'exposition "Der Sturm" organisée par Macke et Kandinsky.

Enrôlé dans l'artillerie pendant laPremière Guerre mondiale, il est démobilisé dès l'armistice, et s'installe à Cologne où s'ouvre une Maison dada : il yrencontre Baargeld et Arp, participe à l'agitation politique que mènent les dadaïstes de Cologne en liaison avec ceuxde Berlin.

Découvrant De Chirico dans un numéro de Valori Plastici, il y "reconnaît quelque chose qui [lui] était depuistoujours familier", réalise en hommage au peintre italien les huit lithographies de Fiat Modes, et commence à explorerles possibilités du collage fixant, davantage à la gouache qu'à la colle, les "hallucinations" que provoque la visiond'objets accumulés dans des catalogues.

Très rapidement, le procédé se généralise (photomontages, collages surpeinture...) et produit un dérèglement systématique du visible.

En 1920, année de la naissance de son fils Jimmy,Ernst participe à la "Erste Internationale Dada-Messe".

Il correspond avec Tzara et les dadaïstes parisiens, quimontrent l'année suivante ses collages à la librairie Au Sans Pareil : "Il fallait de l'aplomb pour présenter alors enFrance un peintre allemand".

C'est le début d'une complicité avec les futurs surréalistes : durant l'été, Breton rendvisite à Ernst qui passe avec Tzara et Arp des vacances dans le Tyrol (manifeste Dada au grand air) et à l'automne,Eluard vient le voir à Cologne.

Avec ce dernier, l'amitié sera durable, se concrétisant vite par la parution deRépétitions et les Malheurs des immortels, poèmes accompagnés de collages.

En 1922, Ernst arrive à Paris.

Il yréalise très vite des toiles et reliefs peints appelés à devenir historiques, qui sont montrés au Salon desIndépendants (Œdipe roi, Au Rendez-vous des amis, À l'intérieur de la vue, Deux enfants menacés par un rossignol)et décore la maison d'Eluard.

Après un bref voyage jusqu'à Saigon où il persuade ce dernier de renoncer à son projetde "disparaître à jamais", il participe à l'illustration du premier numéro de La Révolution surréaliste.

Au cours de l'été1925, il met au point le procédé du frottage : les dessins ainsi obtenus intensifient les "facultés méditatives ethallucinatoires" et suggèrent des formes qu'il suffit de préciser : ainsi naît l'album Histoire naturelle (1926).

Dès lorsen pleine possession de ses techniques propres, Ernst définit des thèmes durablement privilégiés : formesdéchiquetées comme par un ouragan (la Mariée du vent, la Horde, 1927), apparitions fantomatiques (Deux JeunesFilles nues, 1926), forêts ou paysages urbains transfigurés (la Grande Forêt, Vision provoquée par l'aspect nocturnede la porte Saint-Denis, 1927), oiseaux de la famille de "Loplop" (Monument aux oiseaux, 1927), paysages decristaux et de coquillages (Fleurs de coquillages, 1929).

Sur ses toiles se déploient les métamorphoses les plussurprenantes, organisatrices d'un univers de haute densité poétique où le sens du bonheur conjure les angoisseslatentes.

Au "roman-collage" la Femme 100 têtes (1929) succède Une semaine de bonté en 1934, année où,retrouvant la sculpture brièvement pratiquée naguère, Ernst définit quelques personnages de cylindres et de galetsinterprétés (la Belle Allemande).

En 1936, il recourt à la décalcomanie sans objet de Dominguez pour produire"végétation luxuriante, paysages imaginés de toutes pièces et figures chimériques", et participe avec 48 tableaux à"Fantastic Art, Dada and Surrealism" au MoMA.

Mais ses paysages sont alternativement déserts ou oppressants etl'Ange du foyer de 1937 est un monstre menaçant.

L'année suivante, en désaccord avec les critiques faites àEluard, il s'éloigne du surréalisme et s'installe en Ardèche avec Carrington.

Dénoncé comme "espion", il est internépendant la guerre.

Il parvient à gagner les États-Unis en 1941.

Il y retrouve les principaux surréalistes et partage lavie de Peggy Guggenheim, encourageant par son usage des projections de peinture la mise au point du dripping.

Sonœuvre continue à explorer les paysages les plus improbables qui seront confirmés par ceux de l'Arizona, où il seretire jusqu'en 1949 avec Tanning, profitant de cette retraite pour sculpter des personnages emblématiquestrouvant leur point d'orgue avec le Capricorne (1948).

Son retour en France est suivi d'une progressivereconnaissance internationale (prix de la Biennale de Venise en 1954, rétrospectives à Paris, New York, Londres),tandis que dans ses toiles s'affirment des géométries cristallines et que les collages à base d'objets quotidiens(cages, dentelles) alternent avec les frottages et les bronzes ironiques (l'Homme Janus, 1974).

Affirmant dans lesurréalisme même à distance la permanence d'une voyance déjà à l'œuvre dans le romantisme allemand (C.

D.Friedrich), l'œuvre de Max Ernst trouve son unité dans le désir de révéler un "au-delà de la peinture" concernant lespouvoirs exploratoires de l'esprit.

Elle invite à généraliser ce que René Char déclarait de la Femme 100 têtes : "Unefois lue et regardée (aimée), elle roule et se déroule interminablement dans le grand pays de nos yeux fermés.". »

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