Mauritanie.

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Mauritanie. État d'Afrique occidentale limité au nord par le
Maroc, au nord-est par l'Algérie, à l'est et au sud-est par le Mali et
au sud par le Sénégal. Le Comité militaire de salut national, créé
en 1978 lorsque les militaires ont pris le pouvoir et suspendu la
Constitution de 1961, a été dissous en 1992. Le pluralisme a été
introduit, mais la situation politique en Mauritanie est restée
instable.

Géographie.
Ce pays aux deux tiers saharien est bordé par l'Atlantique sur 750 km. Vaste pénéplaine
s'achevant sur un littoral dunaire, le plateau mauritanien gréseux, monotone, couvert de
cailloux, de graviers et de sables, est hérissé en son centre par deux modestes massifs
(Adrar et Tagant). Le sud du pays, sahélien, se caractérise par sa saison des pluies, ses
cours d'eau temporaires rejoignant le fleuve Sénégal. La population comprend des Noirs
sédentaires, mais est en majeure partie composée de pasteurs nomades blancs, les
Maures. La capitale, Nouakchott, ville artificielle récente, a été édifiée à partir de 1957,
mais sa population est déjà de l'ordre de 500 000 habitants, soit plus du cinquième de la
population nationale.
La Mauritanie est un pays pauvre dont le PNB est inférieur à 500 dollars par habitant et
par an. La gomme arabique fit autrefois l'objet d'un commerce actif. L'élevage demeure
une ressource importante, mais il a souffert des récentes sécheresses. Les barrages
construits sur le fleuve Sénégal ont permis d'accroître les cultures vivrières (millet, sorgho,
riz). La Mauritanie a beaucoup misé sur le minerai de fer de Zouérate, qu'une voie ferrée
permet d'exporter par le port de Nouadhibou. Mais l'effondrement des cours jusqu'en
1994, la baisse de la demande mondiale et l'épuisement prochain du premier gisement ont
retardé le développement. Par ailleurs, des rivalités ethniques entravent l'essor agricole du
Sud. La pêche constitue une richesse fondamentale (près de 50 % des recettes
d'exportation et 25 % des recettes budgétaires), mais une partie des ressources est pillée
par les flottilles étrangères.
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Les corrélats
Sahara - Géographie
Sahara - Introduction
Les livres
Mauritanie - le ksar d'Oualata, page 3101, volume 6
Mauritanie - oasis de Chinguetti, page 3101, volume 6
Mauritanie - le chemin de fer minéralier, page 3101, volume 6

Histoire.
Les Sanh?djas, pasteurs berbères, pénétrèrent dans la région vers 2000 avant J.-C.,
imposant leur suzeraineté aux populations indigènes noires. Ils échappèrent à la
domination de Rome, limitée à l'Algérie et au Maroc actuels (provinces de Maurétanie),
mais se trouvèrent, à partir du IIIe siècle après J.-C., en concurrence économique et
territoriale avec l'empire voisin du Ghana. Au milieu du XIe siècle, la Mauritanie fut le
berceau de la dynastie des Almoravides, issue de grandes familles sanh?djas converties à

l'isl?m, qui imposa cette religion à ses voisins du nord-ouest de l'Afrique et s'étendit
jusqu'en Espagne. Au XVe siècle affluèrent dans la région des tribus arabes qui poussèrent
les Berbères à se réfugier dans le désert et formèrent diverses confédérations : émirats de
Trarza, de Brakna, de Kunta et de Rguibat. Les Portugais fondèrent un port à Arguin en
1461, et la côte devint alors l'objet de rivalités entre les Pays-Bas, la Grande-Bretagne et
la France. Cette dernière établit en 1817 son influence sur le Sénégal, puis sur le territoire
mauritanien à partir des campagnes de Faidherbe en 1854. Les marchands français du
Sénégal entrèrent souvent en conflit avec les émirs arabes, et en 1904 la Mauritanie fut
intégrée à l'Afrique-Occidentale française (AOF). En 1920, elle devint une colonie de l'A-OF
séparée du Sénégal, puis en 1960 une République indépendante avec pour président
Mokhtar Ould Daddah, qui était soutenu à la fois par les élites traditionnelles et par la
France. En 1965, Ould Daddah instaura un parti unique, puis adopta l'arabe comme langue
nationale. La Mauritanie eut cependant du mal à se faire reconnaître par les pays arabes,
notamment par le Maroc qui la convoitait et ne reconnut son indépendance qu'en 1969. En
1975, elle obtint une partie du Sahara espagnol, mais la guerre contre le Front Polisario qui
s'ensuivit provoqua la chute de Ould Daddah (1978). Le nouveau gouvernement de
Khouna Haidallah (1979-1984) renonça au Sahara. Il abolit officiellement l'esclavage noir
pratiqué par les Arabo-Berbères, mais ne put apaiser les tensions ancestrales entre Noirs,
Arabes et Berbères. En mai 1989, un massacre de Maures au Sénégal fut ainsi suivi de
dures représailles contre les Noirs de Mauritanie ; les deux pays, qui rompirent alors leurs
relations diplomatiques, ne les rétablirent qu'en 1992. La démocratisation s'est également
heurtée à des obstacles, l'opposition ayant contesté la réélection du président Ould Taya,
en fonction depuis 1984, et boycotté les premières élections pluralistes en 1992.
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Taya Maaouya Ould Sid'Ahmed
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sel - le lac salé desséché de la sebkha d'Idjil, en Mauritanie, page 4726, volume 9