Mauritanie (2004-2005) Coup d'État
Publié le 20/09/2020
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Mauritanie (2004-2005)
Coup d'État
En janvier 2004, l’Association mauritanienne de défense des droits de l’homme
(AMDH) s’élevait contre la condamnation de l’ancien président Mohamed Khouna
ould Haidalla, qui avait concouru à la présidentielle de novembre 2003, pour
tentative présumée de coup d’État.
En août et septembre 2003, le pouvoir avait
arrêté des dizaines de militaires et de civils pour leur participation à deux
nouveaux putschs présumés faisant suite à celui du 8 juin 2003.
Le procès qui
s’ouvrait en novembre 2004 mettait finalement en jugement 181 personnes accusées
d’avoir trempé dans les trois tentatives de coup d’État.
Après l’expulsion et
l’incarcération d’un avocat de la défense, et le boycottage temporaire de la
juridiction par les 64 autres avocats indignés, le verdict était finalement
rendu en février 2005.
L’ex-commandant Saleh ould Henenna et le capitaine
Abderrahmane ould Mini, qui avaient plaidé coupables, étaient condamnés aux
travaux forcés à perpétuité.
Mohamed ould Cheikhna (chef des « Cavaliers du
changement », opposition armée au régime du président mauritanien, le colonel
Maaouiya ould Sid’Ahmed Taya) et Mohamed ould Salek, tous deux en exil depuis
l’échec du coup d’État de juin 2003, étaient condamnés à la même peine.
78
autres accusés recevaient des peines de prison ferme et de travaux forcés allant
jusqu’à 15 ans.
Dans ce contexte, les élections pour le renouvellement d’un
tiers du Sénat en avril 2004, où le Parti républicain démocratique et social
(PRDS, au pouvoir) remportait 15 des 18 sièges à pourvoir, étaient dénoncées par
l’opposition.
L’Alliance populaire progressiste (APP, opposition), qui n’avait
obtenu que deux sièges, évoquait notamment les « pressions et chantages »
exercés par un pouvoir autoritaire, sur les électeurs.
Le 3 août 2005, alors que
le chef de l'État était à l'étranger, son régime a été renversé par un Conseil
militaire pour la justice et la démocratie dirigé par le colonel Ely ould
Mohammed Vall, directeur de la Sûreté nationale.
Sur le plan économique, la Mauritanie a été en 2004 le pays sahélien le plus
touché par l’invasion de criquets pèlerins.
Plus de 40 % de la production
céréalière a été perdue, et une aide d’urgence alimentaire demandée, ainsi que
135 000 tonnes d’aliments-bétail pour le cheptel qui ne pouvait plus se nourrir
sur les pâturages dévastés..
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