Maurice DENIS:LE BAISER DES BANNIÈRES.

« Maurice D ENIS LE BAISER DES BA NIÈRES Le Folgoët, un des hauts lieux de pèlerinage de la Bretagne, accueille depuis des siècles des milliers de fidèles le premier dimanche de septembre.

Le reste du temps, la vie suit son cours normal, rythmé par les travaux agricoles...

· Pendant plus de cinquante ans, une véritable histoire d'amour va unir Maurice Denis et la Bretagne .

«Et comme décidément j'aime for­ tement cette vie, ce pays, cette nature» , s'écrie-t-il.

« la Bretagne fait simplement partie de sa vie, elle la rythme, de la ieunesse à la vieilles ­ se, elle est inséparable de la cellule familiale et par là-même de la création plastique qui en est tributaire, mais elle est aussi la famille spirituelle tant au niveau pictural que reli­ gieux, et tout cela tout naturellement , sans heurt, sans "découverte" , retournement ou rupture», écrit quant à elle Denise Delouche, une des biographes du peintre.

lE CONTEXTE Plus encore que les paysages bretons, Mau­ rice Denis aime les cérémonies religi euses , les processions, les pardons , qui s'accordent bien avec la profondeur de sa foi.

Dans ces festivités , il retrouve les anciennes cérémonies païennes: «Ici, au fin fond de l 'Occi dent , après les hymnes hébreux qu'on peut bien s 'étonner d'entendre chanter par des pay- Peintre mystique , Maurice Denis montrera tout au long de sa vie une prédilection P.OU r les thèmes religieux .

Ici, Procession aux bannières de 1897 .

Maurice DENIS 1870.1943 • Le Baiser tks IHmnUns a Folgolt • Huile sur toile 82 cm x 85 cm • Signé et daté en bas, l droite, «MAURICE DENIS l9• • Peint en 1929 • Localisation : coU~ particulière • Exposition: Dijon, 1930 sans bretons , et dans la langue de Rome , voici que la plus belle civilisation humaine, la grecque, nous prête un instant sa langue ...

Ce sont toujours des Bretons qui chantent , et c' est merveille de penser que ces gens com­ munient ainsi, non seulement avec le restant des hommes , mais encore avec la pensée des plus grands philosophes et moralistes dans tous les siècles disparus .» lE LIEU le pèlerinage qui a lieu chaque année au Folgoët rappelle la légende du mendiant Sa laün : celui - ci ne connaissait que deux mots, «Ave Maria,.

, qu'il répétait continuelle­ ment.

Il habitait dans le tronc d'un chêne près d'une fontaine, où l'on retrouva son corps lorsqu 'il mourut.

On l'enterra au pied de l'arbre, et, quelques jours plus tord, on vit pousser sur sa tombe un lys sur les feuilles duquel étaient écrits les mots «Ave Maria:..

C'est à cet endroit que fut construite, au XV• siècle, la basilique Notre-Dame du Folgoët .

LA COTE Les huiles sur toile de Maurice Denis se sont négociées entre 25 000 FF (4500 dollars) et 970000 FF (180000 dollars) en 1994.

Le Baiser des bannières a été proposé à la vente à l'hôtel Drouot en 1987 avec des estimations comprises entre 200000 FF (35000 dollars) et 300000 FF (55000 dollars).. »