Maurice (1984-1985)
Publié le 20/09/2020
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Maurice (1984-1985)
Moins fertile en rebondissements que 1983, l'année 1984 n'a pourtant pas été
calme pour l'île Maurice.
Faute d'avoir pu dégager une majorité des trois quarts
au Parlement, Maurice est restée un royaume, alors que tous les partis y sont
républicains.
Le mois de février 1984 a vu la première cassure dans la "Grande
alliance" qui avait battu le Mouvement militant mauricien (MMM), en août 1983.
Le Parti travailliste est passé dans l'opposition ...
sauf ses députés.
Le
congrès du quinzième anniversaire du MMM, en septembre, a été un succès pour ce
parti qui semble avoir surmonté son échec.
Selon les normes du Fonds monétaire international (FMI), la situation économique
s'est améliorée, avec une inflation de 5,6% seulement (7,5% en 1982-1983).
La
zone franche industrielle a enregistré une nouvelle progression, surtout dans le
textile (83% des emplois sur un total de 38 000 contre moins de 50 000 dans
l'industrie sucrière).
L'année 1984 a connu une bonne récolte de thé, et une
légère reprise du tourisme.
Mais la production sucrière a été faible (575 600
tonnes en 1984 contre 605 000 en 1983, en raison de la sécheresse).
L'appareil
de production est resté archaïque.
La Sugar Authority a été créée pour y
remédier, mais son rôle n'est qu'incitatif.
Autres points noirs: l'emploi et
l'endettement.
Le chômage a touché un quart des actifs, surtout les jeunes
hommes car la zone emploie 80% de femmes.
Avec une dette de 727 dollars par
habitant (PNB de 1 250 dollars par habitant), Maurice était en 1984 un des pays
les plus endettés du monde et empruntait pour rembourser.
Dans les relations internationales, on a pu noter des inflexions discrètes: en
principe non alignée, Maurice a commencé à flirter avec l'Afrique du Sud, sur
l'initiative du leader du Parti mauricien social-démocrate (PMSD), Gaétan Duval,
contesté même au sein du gouvernement..
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