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Masaccio

Publié le 09/12/2021

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Il n'y a pas équilibre entre la vie et l'oeuvre de Masaccio, entre le temps qu'il passa sur terre et la production picturale qu'il y accomplit : tandis que son existence a été, parmi les vies des peintres anciens, la plus courte que nous connaissions, son oeuvre est peut-être la plus considérable qui ait jamais existé. Comme talonné par le pressentiment d'une mort prématurée qui devait en effet l'emporter à la fleur de l'âge, Masaccio brûla les étapes de sa carrière. Noviciat, études, assimilation, création, tout se déroule en lui et au dehors de lui avec une rapidité qui ne saurait s'expliquer sans l'impulsion d'une volonté et les sollicitations d'un génie tous deux extraordinairement intenses et productifs. Bien que l'époque où il vécut ne se prête pas à une interprétation romantique de " l'enfant prodige ", il apparaît, dans le caractère et le destin de ce jeune artiste toscan du XVe siècle, quelque chose de " romantiquement " prodigieux. La splendeur de sa précoce maturité le rapproche d'un Mozart, d'un Keats, même si elle ne les apparente pas, et les prémices impétueuses de son style nous induisent, parfois, à y découvrir les traits d'un Rimbaud du XVe siècle.       La nature même de son étrange caractère, tel que nous le décrit Vasari, ne dément pas ces rapprochements inattendus : " Distrait, rêveur, et entièrement absorbé dans les pensées de son art, il vivait sans prévoyance et pour ainsi dire au hasard. Jamais les choses de ce monde ne semblèrent le préoccuper. Il fallait qu'il fût réduit au plus extrême besoin pour se déterminer à demander quelque argent à ses débiteurs. Il se nommait Tommaso, mais il fut surnommé Masaccio (vilain Thomas) à cause de ses bizarreries et non de ses méchancetés, car il était la bonté même et toujours prêt à rendre service..." Distrait, négligé, misérable : si l'époque le permettait et si notre imagination l'osait, nous pourrions découvrir, dans ce portrait, la préfiguration archaïque d'un artiste maudit d'aujourd'hui.      

« Il n'y a pas équilibre entre la vie et l'oeuvre de Masaccio, entre le temps qu'il passa sur terre et la production picturale qu'il y accomplit : tandis queson existence a été, parmi les vies des peintres anciens, la plus courte que nous connaissions, son oeuvre est peut-être la plus considérable qui aitjamais existé.

Comme talonné par le pressentiment d'une mort prématurée qui devait en effet l'emporter à la fleur de l'âge, Masaccio brûla les étapesde sa carrière.

Noviciat, études, assimilation, création, tout se déroule en lui et au dehors de lui avec une rapidité qui ne saurait s'expliquer sansl'impulsion d'une volonté et les sollicitations d'un génie tous deux extraordinairement intenses et productifs.

Bien que l'époque où il vécut ne seprête pas à une interprétation romantique de " l'enfant prodige ", il apparaît, dans le caractère et le destin de ce jeune artiste toscan du XVe siècle,quelque chose de " romantiquement " prodigieux.

La splendeur de sa précoce maturité le rapproche d'un Mozart , d'un Keats , même si elle ne les apparente pas, et les prémices impétueuses de son style nous induisent, parfois, à y découvrir les traits d'un Rimbaud du XVe siècle.

La nature même de son étrange caractère, tel que nous le décrit Vasari , ne dément pas ces rapprochements inattendus : " Distrait, rêveur, et entièrement absorbé dans les pensées de son art, il vivait sans prévoyance et pour ainsi dire au hasard.

Jamais les choses de ce monde nesemblèrent le préoccuper.

Il fallait qu'il fût réduit au plus extrême besoin pour se déterminer à demander quelque argent à ses débiteurs.

Il senommait Tommaso, mais il fut surnommé Masaccio (vilain Thomas) à cause de ses bizarreries et non de ses méchancetés, car il était la bonté mêmeet toujours prêt à rendre service..." Distrait, négligé, misérable : si l'époque le permettait et si notre imagination l'osait, nous pourrions découvrir,dans ce portrait, la préfiguration archaïque d'un artiste maudit d'aujourd'hui.

L'obscurité qui entoure la vie de Masaccio serait complète si nous n'avions quelques renseignements, quelquesdonnées certaines.

Il naquit le 21 décembre 1401, fils d'un notaire de campagne à Castel San Giovanni, terrefortifiée de la contrée de Florence.

Qu'en naissant il ait eu en lui le don d'être un grand peintre, que la muse de lapeinture ait suivi et surveillé ses pas, la surprenante rapidité de son développement ne permet pas d'en douter ;mais les passages, le rythme, les pauses, les situations successives de cette évolution et surtout la formation del'artiste, ne peuvent se déterminer que par inductions et suppositions problématiques.

Comment grandit l'enfantprodigieux, où apprit-il les premiers éléments de son art, dans quel atelier fut-il accueilli, de qui fut-il l'élève, quelmaître eut sur lui une influence déterminante ? Selon une conjecture récente, fondée sur de nouvelles recherchesconcernant sa famille, l'initiateur de Masaccio aurait été Mariotto di Cristofano, peintre de Castel San Giovanni etparent de l'artiste.

Il n'est d'ailleurs pas improbable qu'il se soit rendu à Florence encore enfant et qu'il y ait séjournélonguement au temps de son adolescence pleine d'aspirations et de curiosités, parmi les exemples impressionnantsde la grande peinture du XIVe siècle et des personnalités contemporaines : peintres, orfèvres, sculpteurs,admirables architectes, fils du XIVe siècle et pères de la Renaissance imminente.

Il est facile d'imaginer l'émerveillement des yeux, de l'esprit, de l'âme du jeune Masaccio devant un tel spectacle de vie et de puissance artistique.Parmi les principaux Giotto A049 surtout, Orcagna A1367 , Lorenzo Monaco A1300 , Fra Angelico A003 , Brunelleschi et parmi les moins importants Gherardo Starnina A1493 , Spinello Aretino A1491 , Nardo di Cione A1355 , Arcangelo di Cola da Camerino attirèrent son regard, frappèrent son intelligence par leurs styles et coloris différents qui reflétaient tantôt la tradition gothique et l'école siennoise, tantôt l'école purement florentine,tantôt certaines influences septentrionales.

Une autre donnée certaine est qu'en 1422, il fut inscrit à la corporation des médecins et apothicaires de Florence où, à la suite de cette inscription,il s'installa définitivement à l'âge de vingt et un an, après plusieurs autres séjours florentins sur lesquels nous n'avons pas de renseignements maisqu'il faut considérer comme longs et fréquents.

Sa formation n'aurait été ni si rapide, ni si complète sans un contact vivant et renouvelé avec cecentre vital de la civilisation artistique toscane qu'était Florence : Masolino da Panicale A1373 , indiqué par Vasari A1542 et par d'autres sources comme maître de Masaccio, était alors sculpteur dans l'atelier de Ghiberti A047 , Filippo Brunelleschi A1078 procédait au renouvellement de l'architecture et aidait celui de la peinture en fixant les lois de la perspective linéaire, Donatello A034 , à cette même époque, développait ces principes à sa façon en les appliquant à la sculpture.

La formation de Masaccio se fit au milieu des exemples et des enseignements de ces énergiques créateurs d'oeuvres d'art, où la recherchethéorique ou expérimentale de la nouveauté ne nuisait pas à la conception de l'antique, le moderne étant et devant être pour eux le résultat d'uneffort tendu vers la recherche des principes posés dans l'antiquité connue et inconnue ; c'est ce que démontre le texte des Commentaires de Lorenzo Ghiberti A047 , fondamental pour la connaissance de la structure artistique au XVe siècle.

Masaccio appartenait à l'équipe glorieuse des novateurs archaïques, ou classiques dans cette acception du mot, pour qui l'étude des influencessubies des manières dérivées perd son importance, car leur évolution fut toujours ou presque toujours déterminée par leur aptitude à assimiler,d'une manière personnelle, les prémices et les données qui les aidaient dans leurs recherches.

Les prémices de l'évolution de Masaccio vont de lapeinture de Giotto A049 à celle de Masolino.

Les données sur lesquelles il s'appuie solidement comprennent les principes de perspective introduits par Brunelleschi et les solutions plastiques de Donatello A034 et celui-ci, en ce qui concerne le problème de la plasticité intégrale déjà pressenti par Giotto A049 et repris par la Renaissance, doit être considéré comme le maître dont l'influence a été déterminante.

Les oeuvres authentiques qui restent de Masaccio sont au nombre total de dix-neuf : quelques tableaux et neuf fresques à désigner dans l'ordresuivant : la Vierge et l'Enfant entre deux saints (environ 1421 ; Montemarciano, à l'Oratoire) ; la Madone avec l'Enfant, sainte Anne et un choeur d'anges (env.

1423 ; Florence, aux Offices) ; Nativité (env.

1424 ; Berlin, au Musée Friedrich) ; Profil de jeune homme (env.

1425 ; Boston, au Musée Gardner) ; le polyptyque pour le Carmine de Pise (1426-début de 1427) dont il reste : la Vierge, L'enfant et des anges (Londres, à la Galerie nationale), la Crucifixion A083M1 (Naples, au Musée national), Saint Paul (Pise, au Musée civique), Saint André (Vienne, Collection Lanckoronski), Quatre figures de saints (Berlin, au Musée Friedrich), L'adoration des Mages (Berlin, au Musée Friedrich), le Martyre des saints Pierre et Jean (Berlin, au Musée Friedrich), la Sainte Trinité (env.

1427 ; église Santa Maria Novella à Florence) ; Adam et Eve chassés du Paradis A083C - le Denier de César - Saint Pierre baptisant - Saint Pierre guérissant les malades avec son ombre - Saint Pierre distribuant les biens de la communauté et mort d'Ananias - Saint Pierre ressuscitant Tabite, resté incomplet et terminé par la suite, en ce qui concerne le groupe central et celui de gauche, par Filippino Lippi A1293 - Saint Pierre vénéré par les fidèles, suite indépendante de la fresque précitée 1426-1428. »

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