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Marx (1818-1883): ALIÉNATION ET RÉVOLUTION

Publié le 18/06/2020

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« C. La religion et la conscience mystifiée ? La religion aussi, selon Marx, est un produit des conditions économiques. C'est une mystification qui justifie l'état social et console les dominés. Elle maintient dans la soumission et détourne du monde. 111 « La Terre est une vallée de larmes, ainsi en est-il depuis le péché originel ; que les malheureux prennent patience, ne se révoltent pas ; ils seront consolés au Paradis ! » Bonheur illusoire, la religion est « l'opium du peuple » (Critique de la philosophie du droit de Hegel). Critiquer la religion, c'est donc d'abord critiquer le monde qui en a besoin. 111 Mais les hommes ne prennent conscience du monde et d'eux-mêmes qu'à travers ces productions intellectuelles dérivées (religieuses, juridiques, etc.). « C'est leur existence sociale qui détermine leur conscience. » L'ensemble de ces représentations illusoires qui font passer pour naturel ce qui n'est que social, et, sous couvert d'objectivité, cachent les intérêts de la classe dominante, constitue l'idéologie. Les dominés en sont la proie. Il faut détromper leur conscience. 3. Le matérialisme historique ? Reste à expliquer le passage d'un type de rapport de production à un autre. Le principe dynamique, le moteur de l'histoire*, est la contradiction entre les forces productives et les rapports de production. Il arrive en effet un moment où les formes d'organisation de la société deviennent un obstacle au développement des forces productives. La situation est alors socialement révolutionnaire. ? Ainsi, à la fin du xvme siècle en France, les rapports sociaux n'étaient pas adéquats aux formes de production en germe, soutenue par le tiers bourgeois. La rigide société d'ordres, maintenant au pouvoir les aristocrates quand l'avenir était à la bourgeoisie, constituait une entrave au développement de l'industrie capitaliste, en plein essor. ? D'où la Révolution bourgeoise de 1789, qui vint adapter les cadres de la société aux nécessités fondamentales de l'évolution économique : fin de toute féodalité, suppression des anciennes corporations d'entraide ouvrières, émancipation juridique des bourgeois, liberté religieuse. 4. Lutte des classes et révolution prolétarienne A. Vers la révolution ? « L'histoire de toute société jusqu'à nos jours n'a été que l'histoire des luttes de classes » (Manifeste du parti communiste, I) : en période révolutionnaire, la classe dominante sur le déclin est attachée au sys ...»

« Marx (1818-1883) ALIÉNATION Er RÉVOLUTION P enseur colossal, Marx fut à la fois philosophe, historien, économiste et sociologue.

Son œ1tvre présente deux visages : elle est à la fois une protestatwn morale et philosophique contre la sùuation du prolétariat au xœ siècle et une théorie scientifique du sys­ tème capitaliste, prévoyant son autodestructwn.

Ainsi le cours néces­ saire des choses et l'exigence morale, l'histoire et le bien, Ill science et la politique semblent-ils s'accorder merveilleusement.

1.

L'humanisme de l\farx -1-- ----- ----------- - A.

L'homme et le travail ■ C'est le travail qui distingue fondamentalement l'homme des ani­ maux.

Le travail est l'essence de l'homme.

« Ce qui distingue l'archi­ tecte le plus maladroit de l'abeille la plus habile, c'est que l'architecte a d'abord construit la maison dans sa tête » (Le Capital, I, 3).

Le travail est intelligence. ■ L'homme non seulement crée des objets, invente des techniques (alors que l'animal est �_XE^:UUq �:^ l'instinct), mais il �_X?gHe son �`Xre monde, et s'engendre lui-même continuellement.

Par le travail, il modèle son cor�c et son esprit, il transforme le monde, qui en retour agit sur lui.

Travailler, c'est faire et en faisant se faire. ■ Dans le travail, l'homme se réalise, s'humanise ; il manifeste sa vie, et la contemple dans l'objet produit.

Il constate de manière tangible la réa­ lité de sa pensée, qui s'élève au-dessus de la nature (qui du fait du travail humain n'existe plus à l'état pur). B.

L'aliénation ■ Mais il existe une forme de travail dans laquelle l'homme ne s'affirme pas, mais est étranger à lui-même.

C'est le travail de l'ouvrier dans la société capitaliste.

L'homme y est dépossédé de son travail, de son essence. ■ D'abord, le prolétaire est exploité par le patron qui possède les machines.

Son salaire, n'assurant que sa survie, ne correspond pas au travail fourni (cf.

fiche 61).

De plus, le travail devient une activité machinale, répétitive, parcellaire, abrutissante.

L'ouvrier ne s'y recon­ naît pas ; il exécute un plan conçu par un autre.

Le travail mortifie son corps et son esprit.

La vie pour lui commence à la fin du travail.

Il est aliéné : le travail n'est plus la satisfaction d'un besoin, mais un moyen de satisfaire des besoins en dehors du travail. ■ Il faut donc supprimer cette forme de travail pour que l'homme vive conformément à sa nature ; pour cela, on doit abolir la propriété. »

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