Martignac.

« 1 / 2 Martignac Ayant soutenu le mouvement royaliste, Martignac devint député sous la Restauration.

Ministre de l'Intérieur en 1 828, il occupa la première place dans le cabinet, mais ses tentati ves d'ouverture libérale se heurtèrent à l'opposition des deux bords et déplurent au roi.

Juriste et royaliste Issu d'une famille de la bourgeoisie borde­ lai se, Jean-Baptiste Silvère Gaye s'inscrivit a u barreau en 1798 et il fut plus tard le sec rétaire de Sieyès.

En 1814 , il soutint le mouvement royaliste dans sa ville natale , et pendant les Cent Jours, il favorisa la fuite de l a duchesse d'Angoulême , qui l'aida plus tard dans sa carrière.

Avocat général à Bordeaux en 1815 , procureur géné ral à Limoges en 1819 , il fut élu en 1821 député de Marmande et le resta jusqu'à sa mort.

Orateur réputé, il siégea au centre droit et soutint le gouvernement Villèle.

En 1822 , il devint conseiller d'État.

Ayant approuvé l'expédition d'Espagne, il suivit en 1823 le duc d'Angoulême en tant que commis­ saire civil.

A son retour , il reçut le titre de vicomte de Martignac , fut nommé ministre d'État et directeur général de l'Enregistrement et des Domaines.

Au gouvernement Les élections de novembre 1827 ayant entraîné la chute du cabinet Villèle, Martignac fut appelé le 5 janvier 1828 au nouveau gouvernement réuni par le roi, en qualité de ministre de l'Intérieur.

Charles X, voulant garder la main haute sur la direction politique, ne désigna pas de président du Conseil.

Souple, conciliant, sans grand pres- 1778- 1832 tige ni autorité, Martignac n'était pour le roi qu 'un "bel organ e" dans un ministère provi­ soire.

Devenu pourtant le premier person­ nage du gouvernemen t, il chercha à récon­ cilier la bourgeoisie progressiste avec la dynastie et prit quelques mesures libérales.

ll créa un ministère de t'Instruction publique, confié à un laïque , promulgua une nouveLle loi plus libérale sur la presse.

Une ordon­ nance de juin 1829 limita t'enseignement religieux, interdit aux jésuites .

Cette poli­ tique conciliatrice fut condamnée par les extrémistes des deux bords et déplut au roi, qui remplaça Martignac par Polignac en août 1829.

Martignac continua à siéger après la Révolution de 1830 et, en décembre , accepta de défendre Polignac dans le procès contre les derniers ministres de Charles X.

ll a laissé un essai historique sur la Révolution d'Espagne.

Repères chronologiques 1824 : mort de Louis XV!Il ; avène­ ment de Charles X -1825 : conspira­ tion des Décembristes ; mort du comte de Saint-Simon -1827 : œuvres de Balzac -1828 : ministère Martignac -1829 : ministère Polignac -1830 : chute de Charles X ; avènement de Louis-Philippe -1831 : Stendhal , Le Rouge et le Noir . 2 / 2. »