Maroc (2002-2003)
Publié le 19/09/2020
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Maroc (2002-2003)
Le choc des attentats
Perpétrés le 16 mai 2003 à Casablanca, cinq attentats-suicides meurtriers (43
tués, dont 8 étrangers, et une centaine de blessés) ont inséré le Maroc dans la
nouvelle matrice géopolitique de la lutte antiterroriste, en même temps qu'ils
ont mis fin à l'«état de grâce» suscité par l'accession au trône de Mohammed VI
en juillet 1999, après les 38 ans de règne de son père Hassan II.
Comme du temps
de la Guerre froide, la forte singularité du royaume chérifien était de nouveau
surdéterminée par l'ordre international, à présent celui de l'après-«11
septembre 2001» (attentats contre le World Trade Centre et le Pentagone
américains).
Que les quinze kamikazes aient tous été marocains et qu'un «réseau
international» leur ait servi d'état-major planificateur, selon les autorités
marocaines, témoignent de cette imbrication.
Repositionnements diplomatiques
Sur le plan extérieur, le Maroc a aussitôt resserré son arrimage
transatlantique, un mois seulement après la fin de la guerre anglo-américaine en
Irak (mars-avril 2003), qui avait été vécue par une écrasante majorité de son
opinion publique comme une «busherie» et une «croisade» contre l'islam.
Malgré
une sensibilité toujours vive au sujet de la Palestine, il est redevenu
impensable qu'un souverain marocain, comme le fit Mohammed VI le 8 avril 2002 en
recevant Colin Powell à Agadir, lance au secrétaire d'État américain : «Ne
pensez-vous pas que vous auriez mieux fait de vous rendre en premier lieu à
Jérusalem ?»
Malgré la prééminence restaurée de l'alliance entre Rabat et Washington, les
liens historiques entre la France et son ancien protectorat – doublés d'une
relation quasiment filiale entre le monarque, né en 1963, et le président
français Jacques Chirac – sont demeurés serrés.
Principal allié européen du
Maroc, Paris a joué un rôle important, notamment en relayant la diplomatie
américaine dans le règlement de la crise entre le royaume chérifien et l'Espagne
au sujet d'un îlot situé à 200 mètres de la côte marocaine («Persil» pour les
Espagnols, «Leila» pour les Marocains).
Évincé manu militari le 17 juillet 2002
du rocher inhabité qu'une douzaine de ses soldats avait occupé une semaine
auparavant, le Maroc avait dénoncé «une agression contre le territoire
national».
Quinze mois plus tard, grâce à l'entremise franco-américaine, les
mêmes ambassadeurs, qui avaient été rappelés, ont regagné leurs postes à Madrid
et Rabat.
Voisin et deuxième partenaire commercial du Maroc, l'Espagne demeure
un point de passage obligé pour l'«association» du Maroc à l'Union européenne
(UE), programmée pour 2010.
Sur le plan intérieur, l'«état de grâce» de Mohammed VI avait été prolongé par
son mariage le 12 juillet 2002 avec une «fille du peuple», Salma Bennani, une
informaticienne diplômée, née en 1978, orpheline de mère à trois ans et élevée
par sa grand-mère dans un quartier modeste de Rabat.
La naissance, le 8 mai
2003, d'un prince héritier, le futur Hassan III, aurait sans doute relancé le
conte de fées qui faisait rêver le royaume, si la violence n'avait pas rappelé.
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