Marivaux

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Le couple maître-serviteur est une convention au théâtre. Nous allons commenter et discuter cette opinion en s’appuyant sur les textes de corpus (Les Femmes Savantes de Molière, PHEDRE de Racine, Le mariage de Figaro de Beaumarchais, La leçon d’Ionesco) et de nos lectures personnelles [….], ainsi que les mises en scène que nous avons vues.

Tout d’abord nous pouvons constater que les textes de corpus ne datent pas de la même époque :

Les Femmes Savantes datent du XVII ème siècle tout comme PHEDRE de Racine alors que Le mariage de Figaro est du XIIX ème siècle et La leçon d’Ionesco provient du XX ème siècle.

Grace à leurs dates de parution nous pouvons d’ores et déjà « classer » ses extraits.

Nous allons traiter l’évolution et la prise de pouvoir du serviteur au fil du temps :

Le valet fourbe et rusé du XVIIe siècle s'impose comme un type constitué aux comportements et procédés stéréotypés (type : le Scapin de Molière). Les valets de Molière doivent beaucoup à la tradition théâtrale. Ils empruntent leurs caractéristiques (vantardise, lâcheté, cupidité, ivrognerie, luxure, sens de l'intrigue, irrespect et insolence) aux esclaves rusés et audacieux de la comédie latine (Liban et Léonidas dans l'Asinaria de Plaut).

Les nouveaux serviteurs du XVIIIe siècle :

Dès la fin du XVIIe siècle, on assiste à la naissance d'un nouveau type de serviteurs : les fourberies ne leur suffisent plus, ils commencent à penser à une libération. Ils deviennent les rivaux de leurs maîtres (exemple : Crispin rival de son maître, de Lesage, 1707). Ils sont capables de prendre leur place (exemple : Le Joueur, de Regnard). La distance qui sépare maîtres et serviteurs décroît dans le premier tiers du XVIIIe siècle, l'époque est incertaine (désordre politique) et se prête à toutes sortes d'aventures. Le valet supporte de plus en plus difficilement de rester dans l'ombre de son maître. Il ne le respecte plus. Il rêve de justice. Cela aboutira à une « Révolution » et à la destruction d'un ordre hiérarchique où le maître à les pleins pouvoirs et le valet ne sert qu’à servir son maître.

Malgré cette théorie nous pouvons voir une divergence entre Les Femmes Savantes de Molière et PHEDRE de Racine qui sont pourtant de la même époque.

On constate notamment que les relations maîtres-serviteurs sont différentes :

Chez Molière le serviteur (Martine) a un rôle traditionnel, elle ne fait que de servir ses maîtres (Bélise et Philaminte) qui dénigrent totalement Martine. Elles prétendent que leur serviteur « offense la grammaire » et se trouvent très largement supérieur à Martine en raison de l’écart de langage.

Chez Racine le serviteur (Oenone) et son maître (Phèdre) sont sur le même pied d’égalité. Aucune des deux se sent supérieur à l’autre au contraire Phèdre qui est censée être « supérieur » à Oenone se confie à elle et lui fait confiance malgré la très grande importance des propos que Phèdre ca    che.

Suite à l’échec de la théorie disant que la relation maître-serviteur dépend de l’époque de parution nous allons donc démontrer grâce à un plan structuré les différentes mises en scène de cette relation :