Malte (1991-1992)

« Malte (1991-1992) Les élections législatives anticipées de février 1991 ont accru l'avance du Parti nationaliste sur les travaillistes, consolidant le gouvernement qui a déposé, en juillet 1990, une candidature d'adhésion à la CEE sans toutefois renoncer à sa neutralité et à son non-alignement. La situation économique a été satisfaisante en 1991: inflation réduite (1%), revenu par habitant supérieur à ceux de la Grèce et du Portugal, taux de croissance et d'épargne élevés, main-d'oeuvre qualifiée peu coûteuse, recettes touristiques élevées malgré l'application, depuis le printemps 1992, de l'embargo aérien à la Libye, son ancien allié.

Plusieurs problèmes sont cependant demeurés: manque d'eau, aménagement de l'agglomération de La Valette, coût de la protection sociale (36% du budget), importance de l'emploi public (44% des actifs), dualisme de la structure industrielle opposant un secteur peu productif, desservant la consommation locale et protégé par les tarifs douaniers, et un secteur d'exportation dont les débouchés sont garantis par l'accord d'association conclu avec la CEE en 1970. S'agissant de ses relations extérieures, Malte a resserré ses liens avec ses voisins de la Méditerranée occidentale.

Le groupe dit "5 +4" (cinq pays de l'Union du Maghreb arabe et les quatre États latins du Sud de l'Europe) l'a en effet accueillie en qualité de membre à part entière lors de sa réunion ministérielle d'Alger, les 25-26 octobre à Alger.

Cette structure de coopération est ainsi devenue le groupe "5 +5" ou "groupe des Dix".. »