Malawi (2004-2005)
Publié le 19/09/2020
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Malawi (2004-2005)
Nouveau gouvernement
L’année 2004 a été principalement marquée par les turbulences qui ont suivi les
élections générales de mai.
La victoire du candidat du parti au pouvoir, l’UDF
(Front démocratique uni) sur ses deux principaux opposants, John Tembo (Parti du
congrès malawi – MCP) et Gwanda Chakuamba, leader de la Coalition pour l’unité
et la justice, a été contestée : le nouveau président, Bingu wa Mutharika, a été
accusé de fraude électorale.
Seuls les résultats des élections législatives ont
été peu favorables au parti dominant.
En dépit de l’alliance avec d’autres
partis, l’UDF n’a obtenu que 49 sièges, contre 60 au MCP, sur 193 au total.
Mais
les tractations, fortement critiquées par les opposants, entre l’UDF et G.
Chakuamba, ont donné une solution à ce tracas temporaire.
Les deux principaux axes de la politique du nouveau gouvernement ont été, sans
surprise, la lutte contre la pauvreté et la lutte contre la corruption.
Ce
dernier point n’a pas manqué de provoquer des dissensions à l’intérieur de
l’UDF, en raison des poursuites dont certains de ses leaders ont fait l’objet.
La lutte contre la corruption permettait en fait à B.
wa Mutharika d’asseoir son
pouvoir, quitte à écarter des proches.
La stratégie du nouveau chef de l’État
s’est aussi déployée dans d’autres directions.
Début janvier 2005, quatre
individus armés, tous anciens ministres ou secrétaires d’État, ont été arrêtés
alors qu’ils s’apprêtaient, selon les forces de police, à assassiner le
président, lequel devait justement s’entretenir avec son prédécesseur, Bakili
Muluzi.
B.
wa Mutharika a ordonné, en guise de geste de réconciliation, qu’ils
soient relâchés.
En signe de bonne volonté, le FMI a accepté à la fin mai 2004 de venir de
nouveau en aide au Malawi, après une rupture des contacts de près de deux ans
due à la mauvaise volonté et l'intransigeance politique de l'ancien président B.
Muluzi.
Cette décision conditionnait la reprise de l’aide de l’Union européenne
(UE) et du Royaume-Uni.
Outre les traditionnels échanges autour de
l’amélioration du secteur agricole, une réflexion s’est engagée sur le
développement touristique : le Malawi n’accueille qu’environ 400 000 touristes
par an, et le gouvernement a affirmé que l’objectif du million n’était pas
déraisonnable, à condition d’obtenir des aides pour restaurer et restructurer le
réseau routier et enrichir le parc automobile tout-terrain.
Le budget 2005, en
plus de l’effort réalisé pour réduire la dette extérieure, a insisté tout
particulièrement sur le développement du secteur rural, tandis qu’a été
soulevée, là aussi traditionnellement, la question de l’augmentation des
salaires..
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