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Maghreb.

Publié le 08/12/2021

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Maghreb. en arabe al-Maghrib (« le Couchant »), terme qui désigne au sens strict
l'ensemble de trois États de l'Afrique du Nord, le Maroc, l'Algérie et la Tunisie. En 1958, lors
de la conférence de Tanger, ces pays, rendus solidaires par la lutte contre la colonisation
française, envisagèrent de se fédérer. Mais, très vite, des désaccords sur les frontières
compromirent ce projet, qui resurgit cependant à l'occasion de conférences internationales.
Au groupe formé par l'Algérie, la Tunisie et le Maroc, on a tendance aujourd'hui à adjoindre la
Mauritanie et la Libye ; ces cinq pays forment le Grand Maghreb : l'Union du Maghreb arabe
fut d'ailleurs constituée à Marrakech en février 1989. Ce traité témoigne d'une volonté
commune de dépasser les antagonismes politiques, comme celui de l'Algérie et du Maroc à
propos du Sahara occidental. Le terme « Maghreb » se substitue de plus en plus à celui
d'Afrique du Nord, devenu désuet. L'ensemble des cinq pays couvre plus de 6 millions de km2
(douze fois la France), et totalise plus de 75 millions d'habitants en 1996.
Les territoires sont variés - ceux de la Libye et de la Mauritanie étant entièrement
sahariens - et les économies, hétérogènes, selon que les pays disposent ou non de revenus
pétroliers. Surtout, les régimes politiques les différencient : le Maroc est une monarchie ;
l'Algérie et la Tunisie sont des républiques laïques ; la Mauritanie est une République
islamique ; la Libye est un État placé sous l'autorité d'un guide-maître. Mais, dans tous,
l'intégrisme islamique joue un rôle, plus ou moins endigué, et, en Algérie, il est à l'origine d'une
terrible guerre civile.

Beaux-arts.
Les plus anciennes traces d'art africain sont les peintures rupestres du Tassili des Ajjer,
dans le Sahara algérien. Le passé punique se retrouve à Carthage ; la marque romaine est
présente de la Libye au Maroc (Sabratha, El-Djem, Timgad, Volubilis). L'art de l'Afrique du
Nord reste cependant dominé à partir du VIIIe siècle par la culture islamique qui, sans
effacer les traditions berbères, s'est enrichie d'influences africaines, turques et
européennes. Sa vigueur s'exprime d'abord dans l'architecture, qu'elle soit religieuse
(mosquées de Kairouan, IXe siècle, ou de Tlemcen, XIIIe siècle), civile (médersa AlQarawiyyine de Fès), militaire (ribat de Sousse, IXe siècle ; casbah de Rabat, XIIe XIVe siècle) ou funéraire (tombeaux saadiens à Marrakech, XVIe siècle). Dans le domaine
des arts mobiliers, deux formes d'art coexistent : l'une, citadine et raffinée, est un
prolongement de l'art arabe venu d'Orient ou d'Andalousie ; l'autre, rurale et plus sobre,
s'enracine dans le lointain passé berbère. Elles se révèlent surtout dans les techniques de la
céramique, du bijou et de la broderie.
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Littérature.
Parmi les plus anciennes littératures d'Afrique du Nord, punique, libyenne et berbère, seule
cette dernière subsiste, chez des populations musulmanes ignorant la langue arabe. Elle est
constituée d'un fonds profane, avec des contes d'animaux et des contes merveilleux, et
d'un fonds religieux destiné à répandre les prescriptions de l'isl?m. L'appartenance de
l'Afrique du Nord au vaste ensemble socioculturel arabe, qui s'étendait de l'Inde à
l'Espagne, explique la prééminence acquise dans cette région par la littérature de langue
arabe. Parmi les auteurs les plus célèbres, on peut citer Ibn Khald?n (1332-1406),
originaire de Tunisie, qui vécut un temps en Espagne et se fixa en Égypte où il mourut, et
rattacher à cette littérature Ibn Rushd (1126-1198), plus connu sous le nom d'Averroès,
né en Andalousie, à Cordoue.
À côté de la poésie ( diw?ns) et des oeuvres d'imagination, les sciences théologiques,

coraniques et juridiques ont connu, du XIIe siècle à l'époque contemporaine, un
développement considérable, dû à l'importance du fait religieux et de la « Loi ». Au cours
des siècles, des villes comme Kairouan, Tlemcen, Fès, Marrakech et Meknès sont
devenues des capitales culturelles dont la réputation a dépassé l'Afrique du Nord. Enfin, la
colonisation française a donné lieu, depuis le XIXe siècle, à une littérature arabe
d'expression française, romanesque et poétique, mais aussi largement politique. Voir aussi
les dossiers Algérie, Maroc et Tunisie.
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Les livres
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-

Kairouan, page 2976, volume 6
une cimenterie, page 2976, volume 6
une rue de Tlemcen, page 2976, volume 6
les chefs d'État, page 2976, volume 6

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