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Algérie 1982-1983: Au nom du Maghreb

Publié le 10/09/2020

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« Algérie 1982-1983 Au nom du Maghreb C'est au nom du Grand Maghreb que le président Chadli Bendjedid, sollicité depuis son élection le 7 février 1979, a finalement accepté de rencontrer le roi Hassan II le 26 février 1983 dans le village socialiste Akid Lotfi, à la frontière des deux pays.

Leur tête-à-tête marque un jalon important dans l'évolution de la politique algérienne sur le double plan intérieur et extérieur. Sur le plan intérieur, elle est le reflet subtil d'une modification du rapport de forces: à moins d'un an de l'échéance de son mandat présidentiel, le colonel Chadli qui avait été imposé par l'armée et dont tout laisse supposer qu'il sera à nouveau le candidat unique du FLN à la tête du Parti et de l'État, a réussi à neutraliser ses adversaires les plus coriaces et à devenir le vrai "patron".

Il a ainsi fait prévaloir sa politique pragmatique sur celle des "idéologues".

Sur le plan extérieur, elle illustre les infléchissements apportés, depuis la mort de Boumediène, à la diplomatie algérienne dans le sens du réalisme: dans le même temps, elle confirme la volonté du Dr Ahmed Taleb Ibrahimi, nommé ministre des Affaires étrangères en mai 1982, de redéployer cette diplomatie après qu'elle eut adopté un "profil bas" pendant quelques années. Peu après son élection, le président Chadli avait fait savoir à tous ses voisins arabes, africains et européens, que l'Algérie souhaitait établir avec eux de bonnes relations pour "garantir la paix et la stabilité dans la région" et consacrer ainsi l'essentiel de ses efforts au développement intérieur et au bien-être des Algériens.

Or, occupé à consolider son pouvoir et à constituer son équipe, ce n'est qu'à partir du deuxième semestre 1982 et au début de 1983 qu'il a réussi à réaliser concrètement cette politique. La guerre du Liban, qui a vu s'étaler au grand jour la paralysie du monde arabe et s'effondrer le Front de la fermeté (Algérie, Libye, Syrie, Sud Yémen et OLP), a largement contribué au recentrage de la politique étrangère algérienne.

Tout en défendant les droits du peuple palestinien, celle-ci soutient depuis 1973 que l'OLP devra négocier un jour avec Israël, comme le FLN l'avait fait avec la France.

Face à un Proche Orient éprouvé par les conflits et déchiré par les divisions interarabes, l'Algérie a pris quelque distance pour concentrer son action sur la Méditerranée occidentale, le Maghreb et l'Afrique noire. Une fois conclu l'accord sur le gaz prévoyant la livraison de 9,15 milliards de m3 par an à la France, Alger intensifie ses relations avec Paris en signant une Convention organisant la coopération bilatérale (21 juin 1982) et trois accords sectoriels sur l'habitat (30 juin), les transports (6 novembre) et l'agriculture (11 janvier 1983).

Les rapports avec l'Espagne sont assainis à l'occasion de diverses visites, dont celle du roi Juan Carlos à Alger au printemps.

Enfin, le gazoduc Algérie-Tunisie-Italie (inauguré le 18 mai), qui constitue une première mondiale, est présenté comme un exemple de coopération inter-maghrébine et arabo-européenne. Ce gazoduc, qui permettra en effet de livrer à l'Italie 12,5 milliards de m3 en 1986 (2,6 en 1983), a des retombées non négligeables pour la Tunisie: il lui revient 5,25% des quantités exportées, en nature ou en espèces, représentant 21,4 millions de dollars en 1983 et plus de 100 millions en 1986.

Cette inauguration a été précédée et suivie de diverses mesures qui auraient été inconcevables quelques années plus tôt: signature d'un traité de fraternité et de concorde ouvert aux autres États du Maghreb, convention de bornage des frontières (mars 1983), lancement de plusieurs projets économiques mixtes (cimenterie, usine de moteurs diesel, etc.), mise en place d'instituts pour former en commun des douaniers et des agents du fisc, etc. Parallèlement, l'Algérie conclut avec le Niger (5 janvier 1982) et le Mali (8. »

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