Madame Bovary : FICHE DE LECTURE

« Madame Bovary : FICHE DE LECTURE Gustave Flaubert Écrivain français Né en 1821 à Rouen Décédé en 1880 près de Rouen Quelques-unes de ses œuvres : Salammbô (1862), roman L’Éducation sentimentale (1869), roman Bouvard et Pécuchet (1881), roman inachevé Gustave Flaubert est né en 1821 à Rouen.

Passionné d’écriture, il découvre très jeune sa vocation littéraire.

En 1841, il part à Paris afin d’entamer des études de droit qu’il délaisse rapidement.

Il s’installe alors à Croisset, en bord de Seine, et fréquente les sociétés littéraires de l’époque.

Il se lie entre autres avec George Sand (femme de lettres française, 1804-1876), Ivan Tourgueniev (écrivain russe, 1818-1883) Charles Baudelaire (poète français, 1821-1867) et Guy de Maupassant (écrivain français, 1850-1893), pour qui il sera un modèle. Perfectionniste maladif, Flaubert défend une littérature réflexive et rêve d’écrire « un livre sur rien ».

Son œuvre, qui se distingue également par la profondeur de l’étude psychologique des personnages, est annonciatrice des nombreuses évolutions que connaitra le roman au XXe siècle.

Flaubert meurt en 1880, laissant derrière lui plusieurs romans inachevés et une abondante correspondance. Madame Bovary Portrait d’une bourgeoise romanesque Genre : roman Édition de référence : Madame Bovary, Paris, Le Livre de Poche, 1972, 564 p. 1re édition : 1856 Thématiques : ennui, amour, mariage, adultère, désespoir, suicide Inspiré d’un fait divers normand, le roman Madame Bovary est d’abord publié en 1856 sous forme de roman-feuilleton dans la Revue de Paris, avant de paraitre en volumes en 1857.

Dès sa publication, le roman provoque un scandale : Flaubert est jugé pour atteinte aux bonnes mœurs et à la religion.

Il sera finalement acquitté. Madame Bovary dresse le portrait d’une jeune bourgeoise qui s’ennuie dans son mariage et qui cherche du réconfort auprès d’amants passagers.

Le roman inaugure une véritable révolution dans la prose : la complexité psychologique des personnages, la narration impersonnelle et la multiplication des points de vue forcent le lecteur à fournir sa propre interprétation de l’œuvre. Madame Bovary connait une impressionnante postérité au cours du XXe siècle, durant lequel il devient un intarissable objet d’étude. Résumé Première partie Charles Bovary, un « gars de la campagne » (première partie, chapitre I), entre au collège de Rouen en classe de cinquième. Élève pauvre et médiocre, il réussit tout de même à se hisser au poste d’officier de santé.

Sa mère lui fait épouser une riche veuve qui, bientôt, meurt de désespoir d’avoir été ruinée par son notaire. Une nuit d’hiver, Charles est appelé au chevet du père Rouault, un paysan aisé qui vient de se casser la jambe.

Il rencontre sa fille, Emma.

Après le décès de la veuve et s’apercevant des sentiments entre les deux jeunes gens, le père Rouault accorde la main de sa fille à Charles. Après la noce, le couple part s’installer à Tostes (Normandie) où officie Charles.

Bien vite, Emma se rend compte que la réalité ne correspond pas à ce qu’elle a lu dans ses romans à l’eau de rose.

Même si Charles est un mari accompli, il est dépourvu de mystère et de raffinement.

L’ennui de son épouse s’accroit de jour en jour, si bien qu’elle ressent de plus en plus l’hostilité jalouse de sa belle-mère.

Fin septembre, une invitation à un bal vient rompre l’isolement de la jeune femme. Cet évènement est un enchantement pour Emma qui ne cesse d’y songer.

Elle se réfugie dans ses rêveries et ses romans pour combattre sa morosité et sa lassitude.

Un an et demi après le bal, elle devient triste, aigrie et sujette à des malaises : on lui diagnostique une maladie nerveuse.

Le couple décide donc de déménager pour changer d’air et part s’installer à Yonville (Normandie).

Emma est enceinte. Deuxième partie Le soir de leur arrivée, Charles et Emma rencontrent M.

Homais, le pharmacien, et Léon Dupuis, avec lequel Emma engage une conversation romantique.

Cette rencontre calme considérablement la maladie nerveuse d’Emma (que l’on qualifierait aujourd’hui de dépression).

Après la naissance de sa fille Berthe, des liens se tissent entre elle et le jeune homme.

Ce dernier voudrait lui déclarer sa flamme, mais sa timidité l’en empêche. Une promenade dans les environs d’Yonville en compagnie de M.

Homais et de Léon donne l’occasion à Emma d’opposer la platitude de Charles aux charmes du jeune homme.

Elle comprend qu’elle est amoureuse de Léon.

Pourtant, bientôt sujet à la mélancolie, celui-ci décide de quitter Yonville.

Ce premier amour semble devoir rester platonique. Les malaises d’Emma reprennent alors jusqu’au jour où Rodolphe Boulanger, un châtelain, entre en contact avec les Bovary pour pratiquer une saignée sur l’un de ses fermiers.

Il trouve l’épouse de Charles très jolie.

Célibataire et coureur de jupons invétéré, il décide de la séduire. Lors des comices agricoles d’Yonville (lieu de divertissement et de sociabilité rurale qui permet aux agriculteurs et aux propriétaires d’échanger sur leurs pratiques et leurs expériences), Rodolphe pousse plus loin ses tentatives de séduction.

Plus tard, il suggère des promenades à cheval pour soigner la dépression d’Emma.

Ils deviennent amants.

Cependant, Rodolphe finit par se lasser et même par prendre peur de l’exaltation de sa maitresse.

S’ensuit alors une période d’incertitude pour Emma.

Elle est prise de remords, d’autant que son mari rencontre enfin le succès.

D’abord sollicité par Homais puis par Emma, tous deux appâtés par la gloire, Charles s’est laissé convaincre d’opérer le pied-bot d’un garçon d’écurie avec une toute nouvelle méthode.

L’opération est couronnée de succès, et Emma se met à éprouver de la tendresse pour son mari. Malheureusement, la jambe du garçon se met à gangrener : l’amputation est inéluctable.

L’opération de M.

Bovary est donc un échec.

La déception et le dégout s’emparant d’Emma, cette dernière se détache irrémédiablement de son mari et retrouve dès lors son amant avec une ardeur accrue Emma se lance à corps perdu dans cette relation et emprunte des sommes de plus en plus considérables à un usurier, M. Lheureux, pour offrir des cadeaux à Rodolphe.

Les deux tourtereaux élaborent des projets de fuite.

Pourtant, la veille de leur départ supposé, le châtelain quitte seul la ville en laissant une lettre à la jeune femme.

Désespérée, cette dernière tombe gravement malade.

Elle songe même à se suicider.

Pendant sa convalescence, M.

Lheureux harcèle Charles pour récupérer les sommes qu’il a prêtées à son épouse.

Charles s’endette à son tour et s’occupe amoureusement d’elle.

Pour ladivertir son épouse, il l’emmène voir une pièce de théâtre à Rouen où ils rencontrent, par hasard, Léon.

Ce dernier les invite à demeurer un jour de plus en ville. Troisième partie Léon obtient un rendez-vous pour le lendemain à la cathédrale.

Il propose à Emma une promenade en fiacre dans Rouen. Cette scène, restée célèbre, suggère leurs ébats amoureux sans que rien ne soit dit explicitement.

De retour à Yonville, Mme Bovary trouve le moyen de repartir à Rouen durant trois jours sans son époux.

Elle y passe une véritable lune de miel avec Léon. M.

Lheureux presse de plus en plus le couple et pousse Emma à s’engager dangereusement dans une série de crédits impossibles à rembourser.

Entretemps, cette dernière se sert de divers prétextes pour se rendre régulièrement à Rouen. Cependant, les choses se précipitent : les échéances des billets à ordre du prêteur sur gages se rapprochent et Emma ne peut payer.

Par ailleurs, sa relation avec Léon se délite : chacun s’ennuie.

Elle alterne entre espoir et déception, et la passion faiblit. Finalement, le piège de M.

Lheureux se referme : il accule Emma et l’oblige à lui rembourser ses dettes, mais elle n’a pas l’argent.

En désespoir de cause, elle va trouver ses amants, qui refusent de l’aider.

Désemparée, elle se rend chez l’apothicaire et avale un flacon d’arsenic.

Les effets ne tardent pas à se faire sentir : Emma meurt. Charles choisit un mausolée pompeux pour sa tombe et se brouille définitivement avec sa mère.

Il ne lui reste que sa fille.

Le père Rouault est désespéré, tout comme Charles, sur lequel se jettent les créanciers.

Charles est de plus en plus isolé : M. Homais ne vient plus lui rendre visite.

Ce dernier aspire à recevoir la croix d’honneur (preuve de son hypocrisie et de sa quête de gloire) pour récompenser ses articles, selon lui d’utilité publique, et son combat pour le progrès.

Il se rapproche alors du pouvoir et des préfets.

Charles, quant à lui, retrouve au grenier la lettre de Rodolphe.

Il apprend alors le mariage de Léon, puis découvre toutes ses lettres à Emma et ne peut plus douter de son infortune ; il ne garde cependant aucune rancœur envers lui. Le lendemain, la petite Berthe retrouve son père mort sur le banc du jardin.

M.

Homais, lui, est comblé, car « iI vient de recevoir la croix d’honneur.

» (troisième partie, chapitre XI) ●​ Étude des personnages Emma Bovary Présentée en quelques mots consensuels, Emma est une provinciale romantique, immature, victime de la lecture et de ses illusions romanesques.

Elle prend un mari et croit trouver ce qu’est l’amour mais elle est déçue.

Elle.... »