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Madagascar (1991-1992)

Publié le 19/09/2020

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« Madagascar (1991-1992) Après des mois de grèves et de protestations contre le régime du président Didier Ratsiraka, la formation d'un gouvernement fantôme de l'opposition et les événements sanglants du 10 août 1991, dans lesquels plusieurs manifestants ont été tués par des militaires aux abords du palais présidentiel, de nouvelles institutions ont vu le jour en décembre 1991, qui s'inscrivaient dans le cadre d'une convention signée par le Premier ministre de D.

Ratsiraka, Guy Razanamasy, et les représentants des "Forces vives" de l'opposition (Hery Velona) pour mettre un terme à l'agitation et limiter les pouvoirs du président.

Un nouveau gouvernement a été constitué par Guy Razanamasy et des membres de l'opposition, dont Francisque Ravony, du MFM (Mpitolona ho amin'ny Fandrosoan'i Madagasikara). Deux nouvelles institutions ont été créées: la Haute Autorité de l'État (HAE) présidée par Albert Zafy et le Comité de redressement économique et social (CRES) coprésidé par deux autres opposants, le pasteur Richard Andriamanjato et le leader du MFM, Manandafy Rakotonirina. Un Forum national s'est tenu, fin mars 1992, pour élaborer une nouvelle Constitution qui devait être soumise à un référendum, initialement prévu fin juin puis reporté en juillet ou août 1992.

Des élections présidentielles étaient prévues pour août et des législatives devaient avoir lieu avant la fin de l'année 1992.

Les débats du Forum national se sont polarisés sur le refus du fédéralisme prôné par certains partisans du président Ratsiraka et l'"empêchement" pour ce dernier de briguer un nouveau mandat: un article du nouveau code électoral interdit à un président en exercice le droit de concourir pour un troisième mandat consécutif. La transition vers la IIIe République malgache ne pouvait être que chaotique. Les institutions transitoires, tricéphales (Premier ministre, président Ratsiraka et président de la HAE), se contredisant en permanence.

C'est ainsi par exemple qu'un contrat d'approvisionnement pétrolier de la Grande Ile, attribué à une société suisse par la compagnie d'État Solima, dont le directeur avait été nommé par le président Ratsiraka, a été annulé par la HAE qui a préféré rechercher en vain un accord d'État à État avec l'Iran.

En fait, les nouvelles autorités sont apparues prises en contradiction entre leurs promesses à la population (baisse du prix du pétrole et du riz) et les conditions posées par la Banque mondiale et le FMI à la poursuite du programme d'ajustement structurel (dévaluation du franc malgache, privatisations accélérées, hausse des taxes pétrolières, arrêt des subventions aux produits de première nécessité). Les discussions entre les autorités malgaches et les experts de la Banque et du FMI n'ont donc pas été aisées.

Une première mission internationale, fin décembre 1991, a estimé que le dossier malgache n'était pas suffisamment préparé.

La mission suivante, qui a visité l'île en mars 1992, a également convenu de la nécessité d'un "complément d'information".

Cette aide extérieure apparaissait indispensable compte tenu de la faiblesse des réserves en devises de l'État (200 000 dollars en avril 1992).

Ce problème était d'autant plus aigu que la menace d'une dévaluation poussait les exportateurs malgaches à retarder le rapatriement de leurs devises.

En 1991, 400 millions de dollars se trouvaient ainsi sur des comptes de citoyens malgaches en Europe et aux États-Unis. En fait, l'amorce de reprise de l'économie a été mise à rude épreuve par la. »

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