Madagascar (1990-1991)
Publié le 19/09/2020
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Madagascar (1990-1991)
Le climat social s'est à nouveau fortement dégradé en 1991 malgré le relatif
apaisement apparu au lendemain de la réélection du président Didier Ratsiraka en
mars 1989.
En juin 1991, d'importantes manifestations et une grève générale ont
connu une participation sans précédent.
Le projet de révision de la Constitution
soumis à l'Assemblée nationale populaire le 31 mai 1991 en vue d'adapter ce
texte "à la conjoncture nationale et internationale" a été au coeur du
spectaculaire mouvement de protestation qui s'est développé dans la capitale
pendant plusieurs semaines.
L'opposition demandait en effet à participer à une
conférence de concertation nationale et à la révision de la Constitution.
Le 29
juillet 1991, le gouvernement a démissionné et des élections législatives
anticipées ont été annoncées (dans un délai non précisé).
Bien qu'ayant favorisé l'atomisation de l'opposition (plus de 25 partis ont été
légalisés en l'espace de deux ans), le président et ses conseillers ont tenté
tout au long de 1990 de maintenir un certain dialogue avec celle-ci, tout en
gardant leurs distances avec le Conseil chrétien des Églises de Madagascar
(FFKM), à l'origine de la création du Conseil permanent des forces vives qui a
réuni, en août 1990, plus de 400 délégués pour parler de l'avenir du pays et qui
a mobilisé la population d'Antananarivo lors des manifestations de juin 1991.
De
son côté, face à une opposition oeuvrant en ordre dispersé, le front qui a
soutenu le président D.
Ratsiraka, le Mouvement militant pour le socialisme
malgache (MMSM), a renforcé ses structures.
On notera également que le tribunal
chargé de juger les quinze accusés impliqués dans l'occupation de la radio
nationale, le 15 mai 1990, a fait preuve de clémence.
Sur la scène diplomatique, la visite dans la Grande Ile de François Mitterrand,
le 15 juin 1990, a coïncidé avec le 15e anniversaire de l'accession au pouvoir
du président malgache, un "cadeau" de l'ancienne puissance coloniale à un régime
qui a été fermement critiqué par l'opposition.
Didier Ratsiraka, à cette
occasion, a proposé une indemnisation "juste et équitable" des entreprises
françaises nationalisées en leur temps.
Par ailleurs, Madagascar a resserré ses
liens avec l'Afrique du Sud.
La normalisation avait été consacrée avec la visite
à Antananarivo en août 1990 du président sud-africain Frederik De Klerk.
Sur le front économique, une dévaluation de 13% du franc malgache a été annoncée
en janvier 1991 et a été assortie d'une augmentation de 15% des salaires du
secteur public ainsi que d'une taxe de 30% sur les importations de riz.
Sous la
pression des bailleurs de fonds (essentiellement la Banque mondiale et la
France), le gouvernement a poursuivi son programme de libéralisation économique.
C'est ainsi qu'un code minier plus favorable aux investisseurs étrangers, adopté
en août 1990, a été mis en oeuvre.
Une zone économique spéciale a également été
créée au sud de Toamasina avec une firme de Hong Kong.
Les entreprises franches
se sont multipliées dans le secteur textile.
Cependant, les difficultés
économiques sont demeurées.
Le gouvernement a dû geler le crédit durant les
quatre premiers mois de 1991 en raison de graves problèmes de trésorerie.
Le
déficit de la balance commerciale malgache s'était fortement accru en 1990 en
raison de l'accroissement des importations consécutif à la libéralisation de
l'accès aux devises, ainsi qu'en raison de l'insuffisance de la production
agricole traditionnelle (vanille et café).
Un nouveau programme
d'investissements publics (1991-1993) a été adopté en février 1991..
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