Macédoine (1999-2000)

« Macédoine (1999-2000) Nouvelle position dans la région En danger d'éclatement selon certains, la Macédoine a cependant bien résisté aux effets de la guerre de 1999 entre l'OTAN (Organisation du traité de l'Atlantique nord) et la Yougoslavie, en particulier à l'afflux de 250 000 réfugiés albanais du Kosovo entre fin mars et début juin.

Leur séjour, à vrai dire, fut de courte durée, presque tous étant rentrés au Kosovo dans le sillage des forces internationales de la Kfor (Force de paix au Kosovo) envoyées sur place.

Par la suite, la Macédoine est devenue la principale voie d'accès à cette région, ce qui a entraîné un regain d'activité économique. Au pouvoir depuis les législatives de décembre 1998, le gouvernement du VMRO-DPMNE (Organisation révolutionnaire intérieure macédonienne - Parti démocratique pour l'unité nationale macédonienne) et de ses alliés a assez bien géré ces difficultés en dépit de son inexpérience.

Toutefois, la reconnaissance de Taïwan (contre promesse d'une aide substantielle) lui a valu des mesures de rétorsion de la part de Pékin.

L'élection présidentielle d'octobre-novembre 1999 a consolidé la position du VMRO-DPMNE, son candidat, Boris Trajkovski, l'emportant au second tour grâce à l'appoint des voix de la minorité albanaise, alors que celui de la SDSM (Union sociale-démocrate de Macédoine, battue en 1998), Tito Petkovski, était arrivé en tête au premier tour.

La Macédoine s'est montrée inquiète d'une criminalité liée aux trafics avec le Kosovo, aspire à être admise à l'OTAN et a entrepris de négocier en vue de son association à l'Union européenne.

Mais, malgré les pressions du FMI, elle tarde à restructurer huit grandes entreprises publiques déficitaires, de peur d'accroître le chômage.. »