Databac

L'URUGUAY AU XXe SIÈCLE

Publié le 30/09/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : L'URUGUAY AU XXe SIÈCLE. Ce document contient 599 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.


État de l'Amérique du Sud, situé entre l'Argentine et le Brésil ; capitale Montevideo. Découvert en 1516 par Juan Díaz de Solís, qui pénétra le premier dans le río de la Plata, l'Uruguay, qui ne possédait pas de ressources minérales, n'intéressa guère les premiers colonisateurs. Au cours du XVIIe s., franciscains et jésuites convertirent au christianisme les nomades indiens Charrúas. Les Portugais ayant établi en 1680 un poste sur le río de la Plata, en face de Buenos Aires, l'Uruguay prit une importance stratégique, et la « Banda Oriental » - c'est le nom qu'on donnait alors au pays - devint l'enjeu d'une lutte très âpre entre les Espagnols établis à Buenos Aires et les Portugais du Brésil. En 1726, l'Espagnol Zavala construisit une forteresse qui fut à l'origine de la ville de Montevideo. Vers 1776/77, les Espagnols se rendirent maîtres de tout le territoire actuel de l'Uruguay. En 1807, les Anglais occupèrent pendant quelques mois Montevideo, où ils introduisirent marchandises européennes et idées libérales. En 1810, Artigas, chef des gauchos de l'intérieur, se rallia à la junte insurrectionnelle de Buenos Aires et attaqua les Espagnols de Montevideo. Les Argentins n'ayant pas voulu reconnaître l'indépendance uruguayenne, il organisa vers le nord du pays le « grand exode du peuple oriental », puis reconquit tout l'Uruguay sur les Argentins (1814). L'alliance des Argentins et des Brésiliens força le héros national à se réfugier au Paraguay (1820) ; en 1821, l'Uruguay fut incorporé dans le nouvel empire du Brésil. Mais la population se souleva en 1825, et, avec l'aide des Argentins, les Uruguayens remportèrent sur les Brésiliens une victoire décisive à Ituzaingo (20 févr. 1827). Le traité de Rio de Janeiro (27 août 1828) reconnut l'indépendance de l'Uruguay. Tout le XIXe s. devait être troublé par une instabilité politique chronique et par de nombreuses guerres civiles. Vers 1838 se formèrent deux partis : les colorados (libéraux) de Rivera et les blancos (conservateurs) d'Oribe. Avec l'appui du dictateur argentin Rosas, Oribe vint mettre le siège en 1843 devant Montevideo, où Garibaldi et ses « Chemises rouges » s'illustrèrent dans la défense de la ville. Après une nouvelle période de troubles, les colorados, qui avaient maintenant pour chef Venancio Flores, s'emparèrent du pouvoir en 1865 : ils devaient le conserver jusqu'en 1958. Allié au Brésil et à l'Argentine, l'Uruguay prit part à la sanglante guerre de 1865/70 contre le Paraguay. La vie économique, qui avait été complètement désorganisée par les longues guerres civiles, connut un renouveau dans le dernier tiers du XIXe s. ; l'élevage des bovins, qui avait été introduit dès 1603 par le gouverneur espagnol Hernando Arias de Saavedra, est resté jusqu'à nos jours la base de l'économie uruguayenne. Après avoir connu plusieurs dictatures militaires, l'Uruguay trouva son plus grand homme politique avec le journaliste Battle y Ordoñez, chef du parti des colorados. Président de la République de 1903 à 1907 et de 1911 à 1915, Battle essaya de faire de l'Uruguay une authentique démocratie : il garantit les libertés de réunion et de presse, établit l'instruction gratuite et obligatoire, prépara la séparation de l'Église et de l'État (1916) et laissa comme idéal à son parti l'institution d'un pouvoir exécutif collégial, à la manière suisse. Cependant, l'Uruguay devait encore connaître la dictature du président Terra, qui imposa en 1934 une Constitution autoritaire. Pendant plus de trente ans, libéraux et nationalistes alternèrent au pouvoir. Le fait majeur de la vie politique, à partir de 1963, fut le développement d'une guérilla urbaine menée par un mouvement d'extrême gauche, les Tupamaros. Pour réduire ce mouvement, le président Bordaberry fut amené, en juin 1973, à dissoudre le Congrès, à gouverner par décrets et à laisser des pouvoirs de plus en plus étendus à l'armée. Celle-ci réussit à démanteler la plus grande partie de l'organisation clandestine des Tupamaros, mais elle étendit sa répression aux mouvements d'opposition de gauche légaux, ainsi qu'aux journaux et aux éditions de tendance marxiste. Le 12 juin 1976, une junte militaire déposait le président Bordaberry, taxé de mollesse, et le privait de ses droits politiques pour une durée de quinze ans.  En collaboration avec le Chili et l'Argentine, l'armée uruguayenne s'employa à réduire l'opposition de gauche au silence, pratiquant la torture, comme l'établirent plus tard les témoignages des détenus. Elle remit enfin le pouvoir aux civils en 1984, et Julio Maria Sanguinetti, du parti colorado, libéral, fut élu à la présidence de la République. Une loi d'amnistie contre les exactions commises par les militaires pendant la dictature fut soumise à référendum en avr. 1989 : la majorité des Uruguayens confirma son adoption et se refusa à mettre en péril l'actuelle paix civile. En nov. 1989, le candidat centriste (blanco) Luis Lacalle était élu président de la République mais échoua dans sa tentative de politique néolibérale. En 1994, le parti colorado revenait au pouvoir avec l'élection de J.M. Sanguinetti à la présidence de la République et la formation d'un gouvernement de coalition avec le parti national. Les élections de la fin 1999 portèrent à la présidence Jorge Battle Ibañez, candidat du parti colorado, comme son prédécesseur. À l'inverse de celui-ci, il répondit à la demande d'investigation émanant de la société civile en nommant, en août 2000, une commission d'enquête sur les disparus de la dictature militaire, sans pour autant remettre en cause l'amnistie votée en 1989. La crise financière brésilienne de janv. 1999 aggrava les difficultés économiques de l'Uruguay et une grève générale, en juin 2000, témoigna de l'inquiétude de la population devant l'ampleur du chômage. En août 2003, Montevideo a été le théâtre de graves émeutes de la faim.

« L'URUGUAY AU XXe SIÈCLE La petite République d’Uruguay, peuplée essentiellement par des Européens, naît en 1828 et adopte sa première Constitution en 1830.

L’Uruguay moderne est l’ œuvre de José Batlle y Ordonez, président de 1903 à 1907, puis de 1911 à 1915. Leader du parti Colorado, vainqueur du dernier grand soulèvement blanco de 1904, il bâtit une société démocratique et libérale et le premier État-providence du continent, reposant sur les exportations de viande et de laine.

La Constitution de 1917 instaure un mode de scrutin proportionnel et institue, à côté du président, un exécutif collégial associant les deux grands partis, les Colorados et les Blancos, les premiers liés aux négociants de Montevideo, les seconds plutôt aux éleveurs.

Les deux partis renoncent aux affrontements armés pour le pouvoir.

Le pays passe d’un million d’habitants en 1908 à 1,9 million en 1930. Face à la montée de l’agitation sociale provoquée par la crise de 1929, Gabriel Terra (1873-1942), élu en 1931, organise un coup d’État civil le 31 mars 1933. En 1943, l’Uruguay renoue avec la démocratie et soutient les Alliés, son principal débouché. Le retour de la prospérité, prolongé par le boom engendré par la guerre de Corée qui stimule les exportations de laine et de viande, permet de nouvelles avancées sociales sous le mandat (1947-1951) de Luis Batlle Berres (1897-1964).

La réforme constitutionnelle de 1952 rétablit l’exécutif collégial.

La victoire sur le Brésil lors de la coupe du monde de football de 1950 symbolise la « restauration batlliste », alors que la « Suisse des Amériques » vit artificiellement de prix agricoles temporairement élevés, sans moderniser sa production. Dans les années 1960, les tensions sociales, le fractionnement des partis traditionnels, l’apparition du Mouvement de libération nationale Tupamaro, puis l’unification de la gauche en 1971 dans le Front élargi fragilisent ce régime modèle, que la Constitution de 1966 a de nouveau rendu présidentiel.

Le colorado Jorge Pacheco Areco (1920-1998) suspend les libertés individuelles et les Tupamaros passent à la lutte armée (1967-1972).

Juan María Bordaberry (1928-), tout aussi réactionnaire, est maintenu en place après le coup d’État du 27 juin 1973.

Exerçant pour la première fois le pouvoir, les militaires suspendent le Parlement et interdisent partis et syndicats, mais leur Constitution est massivement rejetée le 30 novembre 1980. La crise financière de 1982 accélère le délabrement de l’économie, transformée en « paradis fiscal ».

Les militaires négocient avec les représentants des partis les conditions de leur retrait de la scène politique par le pacte du Club naval du 3 août 1984.

Les élections semi-ouvertes de novembre ramènent les civils au pouvoir. Le président colorado« batlliste » (1985-1989) Julio María Sanguinetti (1936) rétablit la démocratie, au prix d’une loi d’amnistie, confirmée par un référendum d’initiative populaire en avril 1989.

Son successeur Luis Alberto Lacalle Herrera (1941-), de l’aile libérale et conservatrice du Parti Blanco, fait adhérer en 1991 l’Uruguay au Mercosur (Marché commun du sud de l’Amérique), considéré comme la seule voie de salut.

Réélu en 1994, J.

M.

Sanguinetti associe les blancos à son gouvernement, face au Front élargi soutenu par le tiers des électeurs.

Une réforme constitutionnelle de décembre 1996 modifie le système électoral créé au début du siècle pour les partis traditionnels, en dissociant. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles