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L'UKRAINE AU XXe SIÈCLE

Publié le 30/09/2020

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Vaste région historique du S.-E. de l'Europe, formant aujourd'hui la république d'Ukraine ; capitale Kiev. L'Ukraine fut le centre d'une des plus importantes cultures du néolithique, celle de Tripolje. Au Ier millénaire avant notre ère, elle appartint à l'empire des Scythes, mais elle était aussi en relation avec le monde hellénique par l'intermédiaire de l'active colonie grecque d'Olbia, établie à l'embouchure du Dniepr. Envahie par les Sarmates à partir de 200 environ av. J.-C., elle passa, vers la fin du IIe s. de notre ère, sous la domination des Ostrogoths, dont l'empire s'écroula sous la poussée des Huns (375). Peu après, l'Ukraine occidentale et septentrionale commença à être occupée par les Slaves ; l'Ukraine méridionale et orientale fit partie de l'empire turc des Khazars (VIe/Xe s.), mais vit encore passer les invasions des Bulgares (VIIe s.) et celles des Petchenègues (IXe s.). • De la civilisation kiévienne à l'intégration dans l'Empire russe • Ukraine et Russie depuis le XIXe siècle De la civilisation kiévienne à l'intégration dans l'Empire russe Les Varègues, guerriers scandinaves (v. NORMANDS. Les États normands en France, en Italie, en Russie) descendus par la vallée du Dniepr, firent leur apparition en Ukraine vers 860 et établirent leur capitale à Känugard (Kiev) en 882. Cette ville, devenue vers 980 la résidence de Vladimir (v.), fut, pendant près de deux siècles, la capitale du premier État russe. Mais, à partir du XIe s., tout le sud de l'Ukraine passa sous la domination des Coumans (v.). Après la dislocation de la Russie kiévienne se formèrent en Ukraine occidentale les deux principautés de Galicie et de Volhynie, qui, réunies en 1199, furent partagées au XIVe s. entre la Pologne et la Lituanie. Les principautés russes de l'Ukraine centrale et orientale tombèrent, au XIIIe s., sous le joug des Mongols (prise de Kiev, 1240). Mais Olgerd, grand-prince de Lituanie, s'empara de Kiev en 1361 et le khanat mongol de la Horde d'Or se trouva rejeté au-delà du Dniepr. En 1386, à la suite de l'union personnelle de la Pologne et de la Lituanie, toute l'Ukraine centrale et occidentale fut intégrée dans l'État polono-lituanien. L'Église d'Ukraine, qui était née et qui avait grandi dans la mouvance byzantine orthodoxe, fut unie de force à Rome au concile de Florence (1439) ; toutefois, beaucoup d'Ukrainiens repoussèrent cette union. Mais la résistance des Ukrainiens orthodoxes redoubla de vigueur et la tension fut aggravée par les maladresses des tenants de la latinisation, qui voulaient forcer les populations « ruthènes » à passer sous le rite latin. Des raisons sociales poussaient également les Ukrainiens à se dresser contre la domination polonaise : les grands seigneurs polonais avaient constitué d'immenses propriétés en Ukraine, et la paysannerie de cette « marche » frontière (c'est le sens originel du mot Ukraine) se trouvait réduite au servage. Aussi, à partir du XVIe s., de nombreux Ukrainiens commencèrent-ils à fuir au-delà des cataractes du Dniepr inférieur, où ils formèrent le groupe indépendant des Cosaques Zaporogues. Les rois de Pologne préféraient leur laisser l'autonomie en échange de la contribution qu'ils leur apportaient contre les incursions des Tatars. Le danger diminuant, la Pologne changea de politique et tenta de soumettre effectivement à son autorité les Cosaques (v.), qui se voyaient en outre blessés dans leurs convictions religieuses (ils étaient orthodoxes, et les Polonais catholiques). Dès le début du XVIIe s. eurent lieu plusieurs révoltes de Cosaques, mais la plus grave fut celle que déclencha en 1648 l'hetman Bogdan Chmielnicki. D'abord alliés aux Tatars, les Cosaques se placèrent sous la protection du tsar par le traité de Pereïaslav du 18 janv. 1654, qui leur garantissait leurs libertés traditionnelles.  À la paix russo-polonaise d'Androussovo (31 janv. 1667), l'Ukraine fut partagée entre la Pologne et la Russie, le Dniepr servant de frontière. Les Cosaques « de la rive gauche » passèrent dans l'orbite moscovite, mais ils ne tardèrent pas à être déçus par cette nouvelle domination. Lors de l'expédition de Charles XII, l'hetman Mazeppa s'allia avec le roi de Suède contre le tsar Pierre le Grand (1708), mais la victoire russe de Poltava (8 juill. 1709) mit fin aux espérances des Cosaques. La pression russe ne cessa plus de se renforcer sur l'Ukraine. En 1764, Catherine II destitua le dernier hetman, et, en 1775, à la suite de la révolte de Pougatchev (qui n'était pas un Zaporogue, mais un Cosaque du Don), l'impératrice abolit les dernières libertés cosaques. Le deuxième partage de la Pologne (1793) fit passer toute l'Ukraine sous la domination russe (la Galicie devenant autrichienne). Ukraine et Russie depuis le XIXe siècle Au cours du XIXe s., les Russes ne cessèrent de lutter contre la nationalisme ukrainien, qui s'exprimait dans des sociétés secrètes, dans des journaux publiés à l'étranger et dans une école historique et littéraire dont le plus grand représentant fut Chevtchenko. En 1876, le gouvernement tsariste interdit même l'usage de la langue ukrainienne dans l'enseignement ainsi que dans l'édition des livres et des journaux. Des intellectuels, réfugiés en Galicie autrichienne, entretenaient cependant la flamme des traditions nationales. Dès la révolution russe de févr. 1917, les Ukrainiens tentèrent de recouvrer leur indépendance. Une république autonome ukrainienne fut proclamée à Kiev (juill. 1917) et un gouvernement fut formé avec Vinnichenko comme président du Conseil et Petlioura comme ministre de la Guerre. Devenus maîtres du pouvoir à Petrograd et à Moscou, les bolcheviks opposèrent à ce gouvernement une république soviétique d'Ukraine, qui fut proclamée à Kharkov en déc. 1917. La paix de Brest-Litovsk (mars 1918) permit aux troupes allemandes d'occuper toute l'Ukraine. L'Allemagne favorisa le coup d'État de l'hetman Skoropadski (avr. 1918), mais, quand les Allemands, vaincus par les Alliés, abandonnèrent l'Ukraine, Vinnichenko et Petlioura reprirent le pouvoir à Kiev (déc. 1918). Peu après, le gouvernement d'Ukraine-Occidentale, qui venait de se fonder en Galicie, se réunit à celui de Kiev et passa sous la direction de Petlioura. Pendant toute l'année 1919, l'Ukraine fut disputée entre l'armée nationaliste ukrainienne, l'armée « blanche » de Denikine, et l'armée soviétique qui soutenait la république communiste dirigée depuis mars 1919 par Rakosi. Au début de 1920, presque toute l'Ukraine était conquise par l'armée rouge. Petlioura se tourna alors vers les Polonais, qui reprirent Kiev aux bolcheviks (juin 1920). Cependant, le traité de Riga (18 mars 1921), qui mit fin à la guerre polono-soviétique, aboutit à un partage de l'Ukraine, la Pologne gardant la Galicie et la Volhynie, le reste de l'Ukraine restant aux bolcheviks. Les dirigeants de Moscou comprirent la nécessité de faire des concessions, au moins temporaires, au nationalisme ukrainien. En août 1923, la langue ukrainienne devint langue officielle et Staline inaugura bientôt l'ère de l'« ukrainisation » (1924/28), tout en plaçant à la tête du parti communiste ukrainien son ami Kaganovitch (1925). De nombreux émigrés ukrainiens rentrèrent alors dans leur pays, mais, dès 1930, commença une longue série de procès au cours desquels l'élite ukrainienne devait être liquidée sous l'inculpation de « nationalisme bourgeois ». En 1933, dans le cadre de la campagne contre les koulaks (v.), l'Ukraine, qui était le « grenier à blé » de l'URSS, fut la plus touchée par une famine organisée. De mars à mai 1933, celle-ci fit 4 millions de victimes dans la seule Ukraine, bilan qui ne fut révélé que dans les années 1990. En Occident s'étaient formées plusieurs organisations nationalistes qui continuaient à travailler clandestinement à l'indépendance de l'Ukraine. À la suite du pacte germano-soviétique de 1939, l'URSS, en annexant les territoires orientaux de la Pologne, réunit toute l'ancienne Ukraine, mais celle-ci fut envahie par la Wehrmacht durant l'été 1941.  Les Ukrainiens participèrent activement à la résistance contre les Allemands, et les épreuves de la guerre contribuèrent à estomper l'ancien antagonisme russo-ukrainien. Dans cette évolution, un rôle important fut joué par le secrétaire général du parti communiste ukrainien, Nikita Khrouchtchev (1938/49). Cependant, l'Ukraine fut soumise à une politique de colonisation russe. En 1954, à l'occasion du tricentenaire de l'accord de Pereïaslav liant l'Ukraine à la Russie, la Crimée fut administrativement rattachée à l'Ukraine. Alors que l'Ukraine avait été touchée par la Seconde Guerre mondiale, un effort particulier de reconstruction fut orienté dans les décennies suivantes vers l'industrie lourde, en particulier d'armement. La catastrophe nucléaire de Tchernobyl, en avr. 1986, suscita une forte réaction contre le pouvoir central et la politique de russification menée dans la république. C'est dans ce climat de contestation que se produisirent, en 1989, la naissance du mouvement nationaliste Roukh, la grève des mineurs du Donbass et la destitution du dirigeant du PC local, Vladimir Chtcherbitski. En juill. 1990, le Parlement d'Ukraine proclama la souveraineté de la république et élut pour président le communiste Leonid Kravtchouk. Le 24 août 1991, après l'échec du putsch de Moscou, les députés, mettant à profit l'affaiblissement du pouvoir central, proclamèrent l'indépendance de l'Ukraine. Celle-ci fut confirmée par référendum (1er déc. 1991) et L. Kravtchouk fut élu au suffrage universel à la tête de l'État. « Grenier à blé » de l'ex-URSS, pourvue d'importantes ressources minières et d'une puissante industrie, l'Ukraine était cependant handicapée par une spécialisation économique héritée de la gestion soviétique. Ne maîtrisant pas l'ensemble des cycles de sa production, elle demeurait économiquement dépendante des États de la CEI. Troisième puissance nucléaire mondiale du fait des armes soviétiques stationnées sur son sol, elle avait, par ailleurs, sous la pression des Russes et des Occidentaux, consenti à sa dénucléarisation, moyennant une aide financière américaine. Les difficultés nées de la transition économique avaient, en outre, suscité l'exacerbation du sentiment national des minorités établies sur son territoire. Conformément à ses engagements, le deuxième président de l'Ukraine indépendante, Leonid Koutchma, élu en juill. 1994, travailla à l'apaisement avec Moscou, adoptant une attitude plus souple que son prédécesseur sur la question de la Crimée. Il esquissa par ailleurs un rapprochement prudent avec l'Ouest, qui accrut un temps son aide économique à l'Ukraine, entre autres pour convaincre le pays de procéder à la fermeture de la centrale nucléaire de Tchernobyl (effective en déc. 2000). Au cours des années 1996 et 1997, ce fut cependant avec la Russie que le rapprochement fut le plus significatif : le Parlement ukrainien reconnut la Constitution de la république autonome de Crimée, majoritairement peuplée de Russes (avr. 1996), puis signa un traité d'amitié et de coopération en mai 1997, qui achoppait cependant sur la question du partage de la flotte de la mer Noire. La situation économique du pays se dégrada sérieusement en 1998, dans le sillage de la crise financière russe, avec notamment une chute de la monnaie en sept., tandis que le FMI suspendait ses crédits, accusant le gouvernement de détournements de fonds. L'élection présidentielle d'oct. 1999 reconduisit à son poste L. Koutchma, qui, dès avr. 2000, contre l'avis du Parlement ukrainien et du Conseil de l'Europe, fit approuver par référendum une extension de ses pouvoirs. Les élections législatives de mars 2002 ont sanctionné le président L. Koutchma, dont le parti arrive en deuxième position derrière celui des réformateurs, les communistes étant les grands perdants de ce scrutin.

« Article encyclopédique L'UKRAINE AU XXe SIÈCLE Au début du xxe siècle, dans l’Empire russe, trois Ukraine commencent à s’individualiser : une Ukraine industrielle, regroupant, de Kharkov (Kharkiv) jusqu’au Donets, une forte minorité russe ; une Ukraine agricole, avec pour capitale Kiev, qui rassemble à la fois la bourgeoisie locale et les élites intellectuelles ukrainiennes, auxquelles le pouvoir tsariste, depuis les fameuses lois de 1863 et 1876 (prohibition de la langue ukrainienne en tant que langue scolaire, puisque selon la circulaire du ministre Petr Valuev, « la langue ukrainienne n’existait pas, n’avait jamais existé et ne pouvait pas exister »), interdit toute expression nationale ; une Ukraine occidentale « périphérique » (Podolie, Volhynie, Ruthénie subcarpatique), intégrée à l’Empire austro-hongrois, où s’exprime avec le plus de force - et avec la bénédiction des autorités locales - le sentiment national ukrainien.

La situation ethno-politique de l’Ukraine est rendue encore plus complexe par l’existence, dans les villes, d’une forte minorité juive, immortalisée par les nouvelles d’Isaac Babel (Contes d’Odessa), une partie de l’Ukraine étant - à l’instar de la Biélorussie - « zone de résidence » pour les Juifs de l’empire. Révolution sociale et nationale. Les révolutions de 1917 libèrent, ici aussi, les aspirations nationales, et révèlent l’extraordinaire complexité des données ukrainiennes.

Durant quatre années (1917-1921), l’Ukraine est un véritable « laboratoire expérimental » de toutes les émancipations politiques, sociales et nationales comme de toutes les oppositions au nouveau régime bolchevique.

Coexistent, au moment même où la région est successivement occupée par les Allemands, puis par les Polonais, un mouvement national, la Rada, mené par l’intelligentsia, mais rassemblant un éventail très large d’Ukrainiens, qui proclame - contre Moscou - l’autodétermination de l’Ukraine ; un mouvement paysan, dirigé aussi bien contre les Rouges que contre les Blancs, et dont l’anarchiste Nestor Makhno (1889-1935) incarne les aspirations libertaires les plus extrêmes ; un mouvement ouvrier bolchevique, russifié et très minoritaire, mais réclamant, lui aussi, une certaine autonomie par rapport à Moscou. Au terme d’une révolution à la fois sociale et nationale d’une extrême complexité, qui ne saurait être réduite à un appendice de la révolution russe, l’Ukraine, pour s’être appuyée sur une Allemagne vaincue, sur une France trop lointaine, sur la Pologne à l’heure où la Russie sortait finalement victorieuse, mais aussi, et surtout, parce qu’elle était la région la plus riche de l’ancien empire, perd définitivement une indépendance qu’elle semblait avoir acquise avec la signature du traité de Brest-Litovsk entre la Russie et l’Allemagne en 1918, et que la direction du Parti communiste de Russie (bolchevique) avait fait un temps miroiter (fin 1919) en s’engageant à « convoquer le Congrès constituant des soviets d’Ukraine, qui déciderait démocratiquement si l’Ukraine soviétique serait indépendante ou non ». La collectivisation forcée et l'invasion nazie Après une brève période d’accalmie, marquée par une reconnaissance - limitée - de l’identité ukrainienne (politique d’ukrainisation des cadres dans les années 1920, et tentative, sous la direction du bolchevik ukrainien Mikhaïlo Skrypnyk. »

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