Databac

Louise Labé sonnet 18

Publié le 14/05/2023

Extrait du document

« Louise Labé sonnet 18 Intro : La poésie opère un changement à la Renaissance.

En effet, un renouveau s'opère dans ce genre.

On trouve une volonté de s'émanciper du style du Moyen-Age pour revenir dans un concepte plus classique.

La poésie de la Renaissance est fortement influencé par le style de l'Antiquité grecque ou latine.

Beaucoup de poètes ont écrit sur le développement humain qui s'inpiraient du mouvement humanisme qui se développe à cette époque.

On peut remarquer également, que ces poètes se concentraient sur les émotions notamment de l'amour et de la passion.

C'est dans ce thème que Louise Labé a écrit au XVI siècle divers sonnets et notamment le sonnet 18.

Ce sonnet composé de 2 quatrains et 2 tarcet en décasyllabe traite du topos du baiser amoureux. LECTURE On peut remarquer que Louise Labé se concentre sur le topos du baiser amoureux. Cependant, ce baiser est dépeint comme l'union des âmes et des corps, elle rend rend cet échange fantasmé très sensuel avant d'opérer un retour à la réalité qui marque la désillusion.

Cette volonté de montrer sa passion explicitement marque une singularité dans ce poème. Ainsi, on peut se demander : en quoi Louise Labé à travers le topos du baiser passionnel fantasmé arrive-t-elle à boulverser les codes pour proposer un sonnet provocateur ? En quoi Louise Labé, à travers l'utilisation du topos du baiser sensuel, fantasmé qui illustre l'image d'un amour parfait, arrive-t-elle à rendre un sonnet provocateur ? Dans un premier mouvement, on peut constater dans les 2 premier quatrains que Louise Labé traite de l'échange fantasmé sensuel du baiser. Dans le premier tercet on remarque que cet échange charnel devient un échange spirituel, il y a une élévation de cette échange avec la perte des personnes impliquées. Enfin dans le deuxième tercet, on remarque un changement de ton avec un retour à la réalité et la fin d'un fantasme. Développement : Louise Labé commence son poème in medias res à savoir qu'elle met le locuteur devant le thème pricipal du poème qui est le baiser amoureux.

En effet, on peut oberver dès le premier vers une polyptote avec le mot « baiser » qu'elle l'emploie à trois reprise « baise », « rebaise » et « baise » cette répétion de terme qui forme un rythme ternaire démontre le caractère sensuel et provocateur que veut donner Louise Labé à son poème.

Tout d'abord, ces trois mots sont des impératifs qui marque le ton de l'ordre → cela suggère l'empressement et la passion, cette passion est renforcé par l'adverbe « encore » et le préfixe « re » qui sont de part et autre de la césure pour montrer encore une fois l'insistance et la pression de recevoir ce baiser.

On trouve une sorte de supplique avec le rythme ternaire de ce premier vers qui tend vers une généralisation puisque qu'on a peu à peu une disparition du « moi » → le vers est construit en terme de coupe en 4//4/2 → dans les deux premières coupes on a la présence de la personne qui reçoit le baiser avec les COD « m' » et « moi » tandis que le dernier n'a pas de COD ce qui suggère encore une fois l'empressement => cela démontre le caractère déraisonné et passionnel de l'acte mais également cette répétition de l'impératif manifeste un retour lancinant du fantasme dans une action.

Elle espère et exige ce baiser. Dans les vers 2-3 on retrouve un parallèlisme de construction où on trouve l'insistance sur la sensualité amoureuse du baiser → l'emploi des impératifs « donne » suggère encore une fois l'empressement de recevoir ce baiser, de plus les deux superlatif mis en fin de vers et l'analogie entre « savoureux » et « amoureux » renforce la sensualité de cet acte qui est le baiser → elle met réellement l'accent sur l'aspect charnel et sensuel de cet acte en combinant les termes d'amour et « savoureux » car tous les deux sont en fin de vers mais aussi ce sont les deux mots les plus longs des deux vers → mise en valeur => Louise Labé met l'accent sur un lyrisme très explicite par ces termes, elle emploie un vocabulaire de l'émotion qui est fort (avec les impératifs, superlatifs et les mots en registre avec l'amour) Louise Labé va plus loin dans sa revendication de l'amour, elle explicite bien ses revendications et son désir. Cela se renforce avec le vers 4 → on arrive à un point culminent.

Tout d'abord on a l'idée d'échange où le « je » apparaît comme sujet contrairement aux autres verbes où c'était le « tu » qui prdominait, ensuite l'échange se fait par le sens des verbe avec « donner » et « rendre » → l'acte d'accomplissement du baiser.

On a encore la mise en avant de la passion avec l'image du feu qui est employer dans un sens hyperbolique à travers le comparatif de supériorité entre « feu » et « braise » qui accentue/ renforce la passion, l'allitération en /r/ amène aussi l'idée de passion → ça s'associe à la braise.

De plus par le jeu des rimes embrassé où « baise » et « braise » sont associés renforce l'idée de la passion démesuré de cet acte puisque le baiser est associé au feu et à la chaleur => Louise Labé joue sur les marqueurs d'intensité et le registre de l'amour pour revendiquer un lyrisme élevé et ainsi, exprimer son émotion de façon plus intense.

L'emploi du futur du verbe « rendre » a son importance puisqu'il renforce l'idée du fantasme qui signale l'expression du désir, de l'espoir, le futur signale l'intrusion de la conscience dans le fantasme, dans le plaisir. Dans ce premier quatrain on peut remarquer le caractère provocateur que veut donner Louise Labé à son poème.

Tout d'abord l'aspect très charnel de l'acte, ensuite le fait que la femme est supérieur à l'homme → on peut remarquer cela par les impératif où c'est la femme qui exige et qui prend l'initiative d'avoir ce baiser.

Par la suite une supériorité où elle rend plus d'amour qu'elle n'en reçoit → avec l'opposition « un » pour l'homme et « quatre » pour la femme → la femme prend le pas sur l'homme et le domine.

Enfin on peut remarquer à travers les rimes embrassé de ce premier quatrain que c'est la femme qui domine car les rimes féminine « baise » et « braise » qui encadrent les rimes deux autres rimes « amoureux » et « savoureux » ce qui prouve que c'est la femme qui prédomine tout au long de ce premier quatrain => l'homme devient l'objet de désir de la femme. Le deuxième quatrain va apporter une progression dans l'échange amoureux qui va devenir une fusion entre les deux amants.

Le vers 5 marque la retombée dans l'imaginaire.

Tout d'abord on a la plainte de l'être aimé avec l'interjection « Las » et la question rhétorique qui suggère une plainte, une élégie amoureuse → l'amant à besoin de la femme il apparaît ici en position de faiblesse, il est insatisfait contrairement à la femme qui est en position de force avec le rejet du verbe à la fin du vers qui est « apaise » → l'emploi du subjonctif qui est équivalent de l'impératif souligne son désir d'être présente avec une plus grande intensité → elle se met en position de sauveuse face à ce mal, c'est la femme qui le guérri.

L'idée que la femme est supérieur est encore évoqué par les rime dans ce deuxième quatrains qui tout comme le premier quatrain où on retrouve des rimes embrassé où les rime féminie « apaise » et « aise » encadre les deux autres rimes pour ainsi montrer c'est c'est la femme qui commence et termine le quatrain. A partir du vers 6 on retrouve l'amour sensuel du baiser avec le terme « doucereux » qui fait écho aux vers 2 et 3, cette idée de douceur est renforcé dans ce vers par l'allitération en /d/ qui rappelle.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles