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LOUIS XI

Publié le 16/05/2020

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« LOUIS XI (1423-1483) Ce Valois, si injustement diffamé, compte parmi nos plus grands rois, souverain à la fois médiéval et moderne.

Né le 3 juillet 1423, àBourges, physiquement très disgracié, malade de l'estomac et de l'intestin comme tous les Valois, il est, à l'opposé de sesprédécesseurs, le contraire d'un roi-chevalier.

De pauvre apparence (Commynes disait de lui qu'il était «humble en paroles et enhabits»), il vit chichement avec des équipages mesquins et préfère les «gens de moyen état», avec qui il aime banqueter, aux grands,qui «peuvent se passer de lui».

Ses plaisirs se limitent, semble-t-il, à la chasse et aux femmes ! Inquiet de tempérament, il ne tient pasen place.

Il est toujours sur les routes et fait de rares séjours à Amboise, où vit la reine Charlotte de Savoie, qui lui a donné septenfants.Le fils et successeur de Charles VII est surtout un grand homme politique, à l'esprit sûr et retors à la fois, fin diplomate, ayant le goûtdu travail et une haute idée de son métier de roi auquel il se dévoue totalement.

Commynes l'appelle «l'universelle araignée» car iltend partout ses fils pour prendre ses adversaires ou se faire des amis qu'il n'hésite pas à acheter à prix d'or s'il juge cela nécessaire àsa politique.

On l'a dit ladre, alors que sa générosité était proverbiale, mais il achetait plus volontiers une province qu'un bonnet neuf.Il était avare du sang de ses hommes.

Ses détracteurs le montrent cruel, alors qu'il appliquait les méthodes répressives de sonépoque.

Il était très autoritaire et même dur, car, disait-il à son fils, «en matière d'affaire d'Etat, on n'attend pas que le crime soitcommis pour le punir, on le prévient».

Plus diplomate qu'homme de guerre, capable de s'humilier dans les moments difficiles, il essaied'éviter les batailles par des négociations et des accords qu'il n'a aucun scrupule à violer, poursuivant obstinément ses buts : unifier etagrandir la France.Louis XI s'est initié aux affaires de l'Etat, à l'administration et à la politique en gouvernant son apanage du Dauphiné, avant d'êtresacré à Reims le 15 août 1461.

Pendant ces années, le dauphin a comploté contre son père, qu'il déteste.

Chef d'une révolte féodale, ilavait dû se réfugier en Dauphiné, puis avait demandé asile à son oncle Philippe le Bon, duc de Bourgogne, ce qui avait fait dire àCharles VII : «Mon cousin de Bourgogne nourrit le renard qui mangera ses poules», prophétie qui se réalisa.

La première tâche deLouis XI lors de son avènement est de se débarrasser des fidèles serviteurs de son père et d'appeler auprès de lui des bourgeois pourmener son oeuvre : renforcement de l'autorité royale, lutte contre les «princes», essor économique et liquidation de la guerre de CentAns en même temps qu'agrandissement du royaume. Louis XI exerça un pouvoir absolu et personnel pendant vingt-deux ans et entendit faire respecter son autorité tant par les nobles et leclergé que par le peuple : tous étaient ses sujets et devaient se soumettre à sa volonté.

Pour cela, il renforce la justice, contrôlel'Eglise et établit, pour la première fois en France, l'impôt permanent.

Il s'entoure de conseillers avec qui il travaille en petit comité, setenant au courant de ce qui se passe dans le royaume, qu'il parcourt infatigablement.

En revanche, il augmente l'autorité desparlements (c'est-à-dire des cours de justice), notamment du parlement de Paris ; les décisions de ce dernier deviennent obligatoirespour tous les tribunaux du royaume, dont le nombre est accru (création des parlements de Grenoble, de Beaune, puis de Dijon et deBordeaux).

De même, Louis XI renforce son contrôle sur l'Eglise en limitant le rôle de la papauté dans le choix des évêques, dont ilapprécie plus la docilité que les vertus.

A l'égard de Rome, il abroge d'abord la pragmatique sanction de Bourges, en 1461, puis enrétablit l'application, avant de lui substituer le Concordat de Tours, conclu avec Sixte IV en 1472.Mais le roi ne se contente pas d'imposer son autorité et de faire taire les opposants éventuels en les faisant jeter en prison par desjuridictions d'exception, il se donne aussi les moyens financiers d'une administration moderne et d'une politique extérieure dynamiquerequérant une armée permanente.

Pour cela il inaugure la solution — définitive — de l'impôt permanent.

Cette fiscalité, qui n'a plus àêtre votée par les états, se compose de trois impôts qui, jusqu'en 1789, vont fournir l'essentiel des ressources de la monarchie : lesaides d'abord, payées sur la vente des marchandises, la gabelle sur le sel, et la taille, l'impôt direct levé sur la fortune des roturiers (leclergé et les nobles en étant exempts).

La levée de la taille, que Louis XI quadrupla pendant son règne, se fit dans le cadre d'unecirconscription administrative nouvelle, la généralité, avec, à sa tête, un général des finances.Enfin, l'autorité de Louis XI s'affirme dans le domaine économique ; la paix avec l'Angleterre (traité de Picquigny, 1475) et larenaissance des campagnes françaises permettent un essor encore accentué par des mesures protectionnistes : renouvellement desprivilèges de la foire de Lyon, création de l'industrie de la soie (à Lyon, puis à Tours), stimulation de l'exploitation des mines(ordonnance de 1471), création de routes et aussi de tunnels, comme celui du mont Viso (1480). La politique de Louis XI est dominée par sa lutte contre la Maison de Bourgogne : en 1463, il rachète au duc Philippe le Bon les villes dela Somme que Charles VII avait cédées en 1435 pour mettre fin à l'alliance anglo-bourguignonne ; mais, dès 1465, le prince héritier deBourgogne, Charles le Téméraire, attaque la France : le roi est obligé de rendre ces mêmes villes.

En 1467, Charles succède à sonpère, et, en 1468, il épouse la soeur du roi d'Angleterre, ce qui fait craindre un rebondissement de la guerre de Cent Ans, terminéedepuis 1453.

Louis se rend donc à Péronne en 1468, pour négocier avec son adversaire ; mais à peine est-il arrivé qu'on apprend larévolte de Liège soulevée contre le duc par les émissaires du roi.

Louis s'en tire en aidant le Téméraire à réprimer la révolte liégeoiseet en lui promettant de donner la Champagne en apanage à son frère Charles de France, gagné à la cause bourguignonne.Redevenu libre, le roi donne à son frère non la Champagne, mais la Guyenne, puis, en 1471, il déclenche la guerre contre laBourgogne en envahissant la Picardie.

Une mêlée diplomatique et militaire s'ensuit durant six ans.

En définitive, la France annexera laPicardie et la Bourgogne après la mort du Téméraire.

L'autre grand terrain d'action de Louis XI a été les rives de la Méditerranée, enprolongement de la politique suivie par les Capétiens, puis par Charles VII.

En 1462-1463, il fait occuper par ses troupes le Roussillon,qui appartient au roi d'Aragon, sous prétexte d'aider ce prince contre la Catalogne révoltée, puis il transforme l'occupation enannexion, ce qui entraîne un soulèvement roussillonnais contre les Français et leur expulsion (1473) ; mais, de 1473 à 1475, l'arméede Louis XI reconquiert le Roussillon, qui devient donc français pour une vingtaine d'années (en 1493, Charles VIII devra le restituer).D'autre part, Louis XI fait pression sur ses cousins d'Anjou, descendants de Louis d'Anjou (frère de Charles V), pour qu'ils lui laissent àleur mort non seulement leurs apanages — ce qui est la loi — mais aussi leurs possessions étrangères.

L'un d'eux, René d'Anjou, estcomte de Provence et roi in partibus de Naples ; sa progéniture en ligne masculine étant éteinte, il a comme héritier son neveu,Charles du Maine, qui n'a pas d'enfant.

René meurt en 1480, Charles en 1481.

La Provence passe au roi de France : le royaume atteintles Alpes-Maritimes, Marseille devient le grand port français, ce qui complète et scelle la politique économique de Louis XI.

Celui-cimeurt le 30 août 1483, confiant la France à sa fille, Anne de Beaujeu, la soeur aîné du roi mineur, Charles VIII.. »

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