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LL11. Abbé Prévost, Manon Lescaut, première partie, p32-33, 1731.

Publié le 22/04/2025

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« LL11.

Abbé Prévost, Manon Lescaut, première partie, p32-33, 1731. Intro Pst° oeuvre-auteur-contexte : Manon Lescaut = 7e tome d’un long roman écrit par l’Abbé Prévost au XVIII e siècle. C’est un roman-mémoires qui comprend des récits enchâssés : la narrateur principal, le marquis de Renoncour, rencontre Des Grieux qui lui raconte ses aventures nées de sa passion pour Manon Lescaut.

Des Grieux devient à son tour narrateur. Pst° extrait : Ici, il raconte les circonstances de sa 1e rencontre avec Manon.

[Lecture à voix haute de l’extrait] En quoi le récit de ce coup de foudre est-il annonciateur d’une fin tragique ? Structure de l’extrait L1 à 8.

Le récit d’un coup de foudre (par le regard) L8 à 24 : Le dialogue dévoile une jeune femme ambiguë L25 à la fin : Un serment chevaleresque 1e partie DG apparaît d’abord comme un jeune homme sans expérience de l’amour comme le prouve les trois PSR : « qui n’avait jamais pensé à la différence des sexes, ni regardé une fille avec un peu d’attention » / « dont tout le monde admirait la sagesse et la retenue ».

Plus loin, DG insiste à nouveau sur sa jeunesse, son ingénuité et son inexpérience qui font de lui qq’un « d’excessivement timide et facile à déconcerter » = caractéristiques qui vont faciliter l’emprise qu’aura Manon sur lui car il s’agit de « faiblesse » / « défaut » comme il l’avoue lui-même.

Il n’a aucune chance face à la jeune femme. C’est la vision de Manon qui provoque un bouleversement : « si charmante » = adjectif qual + adverbe d’intensité / « maîtresse de mon cœur » => hyperboles qui rendent compte de l’admiration du narrateur, dévotion totale et immédiate, vive passion. La passion est immédiate (adv « tout à coup ») et dévorante comme le confirme métaphore du feu « enflammé » et l’hyperbole « jusqu’au transport ».

DG est submergé par un passion qu’il ne comprend pas.

Alors qu’il ne connaît même pas encore l’identité de la jeune fille, il est déjà sous son contrôle.

Les effets de la rencontre sont à la fois émotionnels et physiques (« enflammé »). Le coup de foudre va alors opérer une métamorphose du pers soulignée par la conj de coordination « mais ».

DG semble alors se transformer en conquérant : « loin d’être arrêté », « je m’«avançai » => détermination, courage marqué par la passage au passé simple = passage à l’action l’action). 2e partie Un dialogue s’instaure entre les deux personnages, rapporté au discours indirect : « je lui demandai », « elle me répondit », « Elle me dit », « je l’assurai que ».

Les propos sont donc transmis par DG lui-même et c’est à travers son regard que le lecteur découvre Manon.

Cela lui permet également de déceler la duplicité de Manon.

Dans les yeux du jeune DG, fou amoureux, Manon est une jeune fille innocente mais les commentaires du DG narrateur donne une toute autre image du personnage. Manon est d’abord définie par son jeune âge : « quoiqu’elle fût encore moins âgée que moi » (elle a donc 15 ou 16 ans).

=> la prop sub cirstancielle de concession est placée avant la principale ce qui peut d’abord laisser penser qu’elle est aussi innocente que DG mais sa réaction (dans la principale) montre la contraire : « elle reçut mes politesses sans paraître embarrassée ».

Manon n’éprouve pas la gêne qu’une jeune fille de cette époque ressent quand ainsi abordée par un homme.

Le lecteur perçoit alors que Manon a une certaine expérience de la vie et de l’amour, confirmée par l’adverbe de manière ironique « ingénument » (Manon n’est pas du tout une ingénue!). Elle apparaît aussi comme une victime de la tyrannie familiale condamnée à vivre comme une recluse : « envoyée par ses parents pour être religieuse », « malgré elle », « on l’envoyait au couvent », « la cruelle intention.... »

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