LL 3: Honoré de BALZAC, La Peau de chagrin, 1830, Analyse : Dernier Portrait de Raphaël avant sa mort

« LL 3: Honoré de BALZAC, La Peau de chagrin, 1830, Analyse : Dernier Portrait de Raphaël avant sa mort Situation dans le roman : 3ème partie du roman : L’Agonie (dernier souffle), enchaînement de péripéties et rétrécissement de la durée de vie de Raphaël. p.420 : après la fête organisée par Jonathas. PORTRAIT : sous-genre de type descriptif (imparfait domine) qui représente comme le tableau d’un peintre les traits physiques d’une personne. Dominantes : les effets de jeu d’ombre et de lumière = esthétique romantique des contrastes Pistes d’analyse du premier mouvement « Il était environ minuit.

À cette heure, Raphaël, par un de ces caprices physiologiques, l’étonnement et le désespoir des sciences médicales, // resplendissait de beauté pendant son sommeil.

Un rose vif colorait ses joues blanches.

Son front gracieux comme celui d’une jeune fille exprimait le génie.

La vie était en fleurs sur ce visage tranquille et reposé.

Vous eussiez dit d’un jeune enfant endormi sous la protection de sa mère.

Son sommeil était un bon sommeil, sa bouche vermeille laissait passer un souffle égal et pur; il souriait transporté sans doute par un rêve dans une belle vie.

Peut-être était-il centenaire,/ peut-être ses petits-enfants lui souhaitaient-ils de longs jours ;/ peut-être de son banc rustique, sous le soleil, assis sous le feuillage, apercevait-il, comme le prophète, en haut de la montagne, la terre promise, dans un bienfaisant lointain ! » Portrait : Lexique des parties du visage liées à des couleurs afin d’accentuer le portrait. + Associées à des images : la vie en fleurs, le jeune enfant et Tableau clair-obscur écriture picturale Mots clefs : ici Raphaël fait des rêves d’une longue vie, en parfaite opposition avec son réel destin --> mourir jeune.

Repose comme un innocent. Voc mélioratif : apporte contraste à la réelle situation du perso Point de vue du narrateur omniscient, il invite le lecteur à voir Raphaël sous tous ses angles :  S’adresse au lecteur « vous eussiez dit » : le prend à témoin de la beauté  Fait des hypothèses (Modalisateurs) : « sans doute » / « peut-être » 3 fois = triptyque.

Ici, le narrateur tente d’interpréter le sourire de Raphaël Phrase 1 : CCT => Contexte, « minuit », heure fatale Phrase 2 : Contraste entre l’état de Raphaël, mourant, cas « désespéré » et sa « beauté resplendissante », durant son sommeil => action. Phrase 3 : Antithèse Rose vif // joues blanches : plutôt la vie éclatante Phrase 4 : Comparaison, Raphael  naïf, innocent, fragile, infantilisé. Phrase 5 : Sérénité, calme opposées à la réalité qui est brutale : il est malade et mourant. Phrase 6 : Raphael dort bien, atmosphère positive, un sommeil « sans doute » avec un rêve. Le narrateur introduit les hypothèse avec l’analyse du sourire.

= bonheur Phrase 7 : Triptyque, énumérations d’hypothèses du rêve.

Rêve d’une vie opposée à la sienne : « longs jours », en bonne santé, « centenaire », avec un avenir sûr. « banc rustique » / « montagne »  réf.

Mont d’Or, avec le centenaire qui était en bonne santé, dans la Nature. Ref.

Religion : Moïse, Bible hébraïque , la terre promise? introduit le divin pour le mvt 2 Pistes d’analyse du second mouvement — Te voilà donc ! Ces mots, prononcés d’une voix argentine, dissipèrent les figures nuageuses de son sommeil.

À la lueur de la lampe, il vit assise sur son lit sa Pauline, mais Pauline embellie par l’absence et par la douleur.

Raphaël resta stupéfait à l’aspect de cette figure blanche comme les pétales d’une fleur des eaux, et qui, accompagnée de longs cheveux noirs, semblait encore plus noire dans l’ombre.

Des larmes avaient tracé leur route brillante sur ses joues, et y restaient suspendues, prêtes à.... »