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Analyse de la 3e partie : Trompe-la-Mort (Le Père Goriot de Balzac)

Publié le 15/05/2020

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« Analyse de la 3e partie : Trompe-la-Mort (Le Père Goriot de Balzac) (pp.

220 à 294) Remarquons encore la belle unité de composition de cet ensemble, où Vautrin figure en position dominante, comme Eugène dans ladeuxième partie.

Ici le narrateur donne la prééminence au récit : plus de descriptions, d'analyses ni de portraits, priorité à une actionresserrée sur un court laps de temps, deux jours. L'action en dialogue Pour faire avancer l'intrigue, l'auteur choisit le biais des dialogues : le lecteur, témoin muet et indiscret, surprend des conversations quisont riches d'informations sur le passé d'un personnage ou sur les dispositions de l'un ou l'autre. Des révélations sur Vautrin.

«Deux jours après» (p.

220), le récit commence par l'entretien de Michonneau et de Poiret avec le chef dela police judiciaire Gondureau, sur un banc discret du Jardin des Plantes.

Ces deux pensionnaires, jusqu'alors réduits à la figuration,sont tirés de l'ombre pour un rôle actif.

Le dialogue apporte une lumière nouvelle sur le vrai personnage de Vautrin, ancien forçat, têtepensante du bagne, et à travers lui sur la partie illégale de la mécanique sociale (pp.

220 à 229).

Cette scène s'est déroulée dansl'après-midi, et la suivante nous ramène à la pension en fin d'après-midi. Rastignac pris au piège.

Dans une deuxième et intime causerie, Rastignac s'engage plus étroitement avec Victorine ; réduit audésespoir par la froideur de Delphine, il a accepté l'offre de Vautrin, et consenti implicitement au crime, même s'il change d'attitudelorsque Vautrin lui annonce le duel pour le lendemain et s'il charge Goriot (qui lui révèle la surprise d'un appartement aménagé pour luiet Delphine) de prévenir le banquier Taillefer du piège tendu à son fils (pp.

229 à 237). L'action en récit Ce deuxième temps est essentiellement narratif.

Les péripéties se succèdent.

On y trouve la drogue, la mort, l'évocation du bagne :autant d'éléments d'une grande force romanesque. Vautrin mène le jeu.

Dans la soirée du même jour, Vautrin offre à tous les pensionnaires du vin de Bordeaux, auquel il ajoute unnarcotique pour Eugène et Goriot afin de les empêcher de déjouer son complot contre le fils Taillefer.

En bénissant Eugène endormi surl'épaule de Victorine, il renforce le projet conjugal de la jeune fille, que la Providence va enrichir ; ce mariage, dit-il, c'est Dieu qui leveut.

S'érigeant en protecteur du jeune couple, il est ici le personnage dominant (pp.

237 à 248). Les remords de Rastignac.

Nous sommes le lendemain : Michonneau et Poiret sont allés chez le chef de la police Gondureau, ils ontrapporté la drogue qui doit provoquer l'apoplexie de Vautrin.

A l'heure du café, c'est la bousculade des événements : on annonce lamort du fils Taillefer.

Puis, Vautrin s'effondre et Michonneau découvre sur son épaule les lettres du bagne.

Épouvanté par ce crimecommis à heure fixe (le jeune Taillefer tombe à 11 h 30, comme prévu), Rastignac se livre à un examen de conscience et choisitd'échapper à l'emprise de Vautrin en se liant à Delphine : elle et moi, «nous ne trompons personne», se dit-il (pp.

248-261).

L'action mise en scène Cette étape marque l'apothéose du personnage de Vautrin, en même temps que sa sortie de scène. L'arrestation de Vautrin (Texte 10) frappe par son intensité dramatique et par l'éclairage soudain jeté sur cette grandiose figure dubagne.

Le départ obligé des mouchards montre où vont les sympathies des pensionnaires ; un souffle d'approbation entoure JacquesCollin ; le personnage garde donc toute sa grandeur (pp.

262 -272). La promesse d'un dénouement heureux.

Vautrin écarté, le récit revient vers Rastignac, que Goriot conduit à l'appartement meublé pourlui rue d'Artois ; c'est le père qui a décidé Delphine, lui qui a payé en transformant ses rentes perpétuelles en rentes viagères.

A cemoment de l'intrigue, les tentations et menaces de Vautrin sont écartées définitivement, et on s'achemine vers une fin heureuse pour lepère, la fille, l'amant.

Le dernier mot revient au père : Nous allons commencer demain notre vie heureuse. Conclusion Le récit, parfaitement agencé, présente les rebondissements d'une intrigue simple, animée, vraisemblable, structurée autour de lafigure dominante de l'ancien forçat et conduite dans un temps restreint : - dans l'après-midi, le plan du chef de la police, - le soir, l'aveu à Victorine et la fête au vin de Bordeaux, - le lendemain matin, la nouvelle visite au policier et l'apoplexie de Vautrin, - l'après-midi, les scrupules d'Eugène, - un peu plus tard, l'arrestation de Vautrin, - en soirée, le repas chez Delphine. Le titre donné par Balzac à cette troisième partie en désigne le personnage principal : parmi les multiples identités de Vautrin, l'auteura choisi le surnom qui dit le mieux l'énormité du personnage, grandiose au moment même où il est vaincu.. »

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