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LL° 2 n OI Les Fausses confidences – Acte II, scène 13

Publié le 09/02/2024

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« LL° 2 n OI Les Fausses confidences – Acte II, scène 13 Introduction / Contextualisation La comédie Les Fausses Confidences de Marivaux, présentée pour la première fois en 1737, par les Comédiens Italiens, se déploie comme un jeu de vérité, obtenue par la mise en place de stratagèmes et de demi-mensonges destinés à dévoiler, voire à provoquer le sentiment amoureux. Informée à dessein par son valet Dubois, de l’amour de Dorante, jeune bourgeois désargenté rentré à son service par ruse, la riche veuve Araminte, victime malgré elle d’un stratagème orchestré par Dubois et Dorante, dans la scène 13 de l’acte II, met à son tour en place un stratagème pour que le jeune homme lui avoue ses sentiments et qu’elle ait ainsi un prétexte pour le renvoyer.

Pour cela, elle dicte à Dorante une lettre destinée au Comte, rival de D, l’informant qu’elle accepte de l’épouser. Je vais lire le texte. Nous allons voir ici, à travers trois mouvements, comment le stratagème orchestré par Araminte n’atteint que partiellement son but. D’abord, dans le 1er mouvement, Dorante, rudement mis à l’épreuve, révèle sa confusion Ensuite, Araminte, devant le silence persistant de Dorante, évoque dans la lettre des arguments implacables et cruels pour le JH. Enfin, nous verrons dans le 3e mouvement, que la ruse d’Araminte les fait souffrir tous deux et n’atteint pas son but. 1er mouvement : une La didascalie « d’un air délibéré » souligne le jeu, la comédie d’Araminte qui fait semblant d’être naturelle mise à l’épreuve dans son rôle de patronne : elle rassure Dorante sur son emploi qui ne souffrira pas de son futur mariage et troublante lui ordonne d’écrire. La surprise manifestée par Dorante avec l’interjection « Eh ! » suivie d’une question sur l’identité du destinataire et la réponse d’Araminte qui satisfait exagérément sa curiosité indiquent que les rapports des deux personnages ne sont pas ceux d’un serviteur à sa maîtresse, et que chacun joue sa propre pièce : lui surpris mais prudent, elle, déterminée à lui arracher des aveux. Le lexique galant employé par Araminte « extrêmement inquiet » « surprendre » « agréablement » et enfin « petit mot » à connotation amoureuse, atteint son objectif puisque la didascalie montre un Dorante « rêveur » et immobile, frappé de stupeur.

Devant sa réaction, A.

essaie de forcer ses confidences avec la question « à quoi rêvez-vous ? » La réponse de Dorante prouve la distraction indiquée par la didascalie, puisqu’il répond machinalement par un « Oui, Madame », réponse respectueuse et convenue d’un employé, mais décalée. Les deux répliques suivantes montrent chacun des personnages plongé dans ses propres préoccupations : Araminte en aparté, commente à la fois l’attitude troublée de D.

« qui ne sait ce qu’il fait », et anticipe le succès de son stratagème « Voyons si cela continuera » ; Dorante, quant à lui, fait ce qu’elle attend de lui mécaniquement, et sa réplique « Ah ! Dubois m’a trompé ! » est originale car ce n’est ni un aparté, aucune didascalie ne l’indique, ni une réplique adressée à A., mais traduit ses pensées.

La détermination de l’une et l’incrédulité de l’autre créent un échange réjouissant dont le spectateur est l’arbitre attentif. Le trouble de D.

aveuglé qui « ne trouve point de papier » et le mouvement d’A.

pour l’aider, font en effet le bonheur du spectateur, qui a tout à la fois envie de croire à la sincérité de l’amour de D et de son trouble et Ensuite, dans le 2ème mouvement, A déroule des arguments cruels et implacables pour faire parler D. Le 3e mouvement s’ouvre donc sur les manifestations du désarroi de D., mais aussi d’A.

qui ne peut que constater l’échec de son entreprise. constate par ailleurs, que la complaisance et la ruse d’A ne semblent pas avoir pour but de le prendre en défaut, et donc de le renvoyer. La lettre dictée par A.

commence par donner au Comte des assurances sur leur prochaine union, ce que.... »

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