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LITTÉRATURE SOVIÉTIQUE

Publié le 21/06/2020

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« • Après 1925 a lieu un combat idéologique entre deux groupes littéraires : celui des compagnons de route de la Révolution, les popoutchiki, et celui des écrivains partisans d'une littérature socialiste et prolétarienne, groupés dans l'Association panrusse des écrivains prolétariens, connue sous l'abréviation de R.A.P.P.; le Parti soutenait cette organisation. La R.A.P.P. lutta contre le groupe des frères Sérapion, les constructivistes et les différentes écoles d'avant-garde, réclamant une littérature accessible aux masses par le fond et par la forme. A partir de 1929 (année du vote du premier plan quinquennal), la R.A.P.P. triomphe et tente d'imposer une littérature collectiviste. A partir de 1932, devant l'échec lamentable de la R.A.P.P., le Comité central du parti communiste en décide la dissolution. Staline insiste dans ses discours sur la part qui doit revenir à l'individu, « le capital le plus précieux » dans la création artistique, et Gorki redevient, après une phase d'effacement, la conscience littéraire de son époque. Il faut bien comprendre, pour saisir l'importance de controverses parfois byzantines, les conditions de la création littéraire en U.R.S.S. dans les années 30. Grâce à l'effort des communistes, la masse sort peu à peu de l'état d'analphabétisme dans lequel elle avait été jusqu'alors plongée. Les conquêtes de la Révolution sont fragiles; les « réactionnaires » sont nombreux (les purges politiques ont eu lieu à l'intérieur même des partis révolutionnaires), la situation économique est délicate : l'U.R.S.S. traverse donc une période très grave pour son hî stoire et ne peut se permettre): I u:e d'une littérature libérale à la manière des démocraties occidentales. C'est pourquoi, à la recherche d'un nouvel humanisme, les intellectuels du Parti ont balancé entre la littérature collectiviste, à la manière de la R.A.P.P., la littérature individuelle de caractère « bourgeois » qui était au fond celle de Gorki, et une forme de l'expression littéraire intermédiaire entre la littérature de propagande et la littérature libéralisée des écrivains comme Ilia Ehrenbourg ou Soljenitsyne (né en 1918). De 1933 à 1937, la littérature soviétique connaît un essor original, interrompu par les procès des trotskistes, en 1937-1938, la guerre hitlérienne provoquant ensuite contre l'envahisseur du territoire la levée d'un front sacré patriotique. Ce qui est remarquable c'est qu'à partir de 1941 on voit renaître l'épopée et la chanson populaire. • Au lendemain de la guerre apparaît un nouveau courant libéral et un attrait qui semble aux dirigeants d'alors excessif pour les littératures occidentales. Après la discussion du rapport établi par le secrétaire du Parti, Jdanov, ressurgit la vieille querelle entre slavo-philes et occidentalistes qui aboutit, pour la période de 1946 à 1954, à ce qu'on a appelé le jdanovisme. c'est-à-dire la lutte idéologique impitoyable contre tous les écrivains « hérétiques » par rapport à la ligne générale du Parti, contre tous les déviationnistes, qu'ils soient de droite ou de gauche. Les principaux écrivains de la période stalinienne sont indiqués dans le tableau ci-dessous. ...»

« Dans les premières années du XX• siècle, le futurisme russe a donné le ton à toute /'avant-garde artistique et littéraire européenne (peinture de Lisitski, 1890-1941).

886 La littérature soviétique, c'est-à-dire les œuvres écrites surtout en langue russe après la Révolution d'Octobre (voir 947.2) , est souvent mal connue en Europe occi­ dentale où l'on a surtout retenu les noms de Maïakovski, d'llia Ehrenbourg, de Pasternak ou de Soljenitsyne.

Une analyse détaillée de la production littéraire sovié­ tique étant impossible dans le cadre de notre présen­ tation cursive des littératures du monde, nous avons pensé que des tableaux généraux, avec des subdivisions par écoles ou par genres, fourniraient à nos lecteurs une information préférable à de longs discours.

886.1 -AUTOUR DE LA RÉVOLUTION.

A - la poésie révolutionnaire.

a) Le symbolisme et l'acméisme.

Vers 1900, la poésie russe est symboliste et moder­ niste à la manière de la poésie d'Europe occidentale, notamment de la poésie française et de la poésie alle­ mande (voir 882.2, C, c).

A partir de 1910 environ, le symbolisme décline.

On se méfie -ou bien on se lasse -de la pseudo­ métaphysique et des subtilités du décadentisme.

Il se LITTÉRATURE SOVIÉTIQUE dessine donc un mouvement de retour à la poésie « en bonne santé », à la pureté de la langue pouchki­ nienne et au réalisme.

C'est ce mouvement confus qu'on a appelé l'acméisme, illustré par Kouzmine (1875-1935), Goumiliov (1886-1921), et la poétesse Anna Akhmatova (1888-1966).

A peu près dans le même temps apparaissent les doctrines futuristes ( développées en Italie par Marinetti, 1876-1944, voir 856.2, A, a), mouvement qui sera illustré en Russie par le plus grand poète soviétique du xxe siècle : Maïakovski (1894-1930).

b} Futurisme, imaginisme et constructivisme.

• Les futuristes ont mis leur poésie au service de la révolution; le temps était d'ailleurs celui d'une épopée et il a parfaitement convenu au lyrisme impé­ tueux de Vladimir Maïakovski dont la technique est tout aussi révolutionnaire que les thèmes.

Rappelons que la théorie du futurisme reposait sur une révolution linguistique : utilis'ation de mots nouveaux, priorité de l'élément phonétique, création de la poésie zaoum, c'est-à-dire de la poésie transmentale (magie, incan­ tation à la manière des sorciers asiatiques).

• L'imaginisme, dont le fondateur traditionnel est Cherchenevitch (1893-1942) est illustré par Esse- nipe (1895-19 25) et Pasternak (1890-1960 dont l'œuvre poétique est plus importante que ses livres - assez médiocres -de romancier).

L'imaginisme, dont le manifeste réclamait la priorité de l'image et du tableau sur le symbole ou l'abstraction, est un retour tra- ditionnel à la poésie.

,,.

• Le constructivisme (Selvinski, 1 899-1 968, Lougovskoï, 1901-1957) est une doctrine poétique qui a voulu chanter le passage de l'état capitaliste à l'état socialiste et le triomphe du prolétariat.

C'est une forme technique de la poésie prolétarienne du proletkult.

c) Le proletkult.

�m terme signifie, en abrégé : « culture prolétarienne ».

C'est une tendance -fortement critiquée par Lénine et par Staline d'ailleurs -qui ·se donnait comme but de créer un art spécifiquement prolétarien lié à l'exalta­ tion du travail collectif.

Ce mouvement a produit toute une série d'œuvres dont l'intérêt n'est qu'historique et dans lesquelles les poètes célèbrent la Révolution, les machines et les ouvriers.

Cette poésie prolétarienne a disparu.

Le lecteur trouvera dans le tableau qui suit la liste des principaux poètes et des principales œuvres de cette période.. »

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