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La littérature russo-soviétique

Publié le 21/06/2020

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« • L'oeuvre. Les principaux titres sont donnés dans le tableau page suivante. On constatera, à les lire, l'extrême diversité de l'écrivain et de ses sources d'inspiration. C'est d'ailleurs cet éclectisme qui fait que chaque critique peut tirer Pouchkine de son côté. Un libéral, un patriote, le chantre de la terre russe, un romantique à la Byron, un classique comme Goethe, un progressiste (comme le présentaient les critiques staliniens), etc., on peut tout dire sur cet auteur qui — il faut le souligner — a montré toutes les facettes de son génie entre 1820 et 1837, en dix-sept ans d'activité créatrice. Cela est déjà un paradoxe : un esprit épris de système se plaindra, non de ce qu'il ait touché à tous les genres, car la chose est banale depuis le XVIIIe siècle dans toute l'Europe et a fortiori chez les romantiques, mais de ce qu'il ait si souvent changé d'inspiration, de préoccupation. Beaucoup de critiques, désireux « d'y voir clair » ont proposé de voir dans l'oeuvre de Pouchkine deux périodes bien nettes : une phase de Sturm und Drang de 1820 à 1826, et une phase de maturité, de son retour à Moscou à sa mort. C'est peut-être simplifier excessivement les choses : nous préférons accepter comme un fait cette multiplicité pouchkinienne et admettre qu'à chaque instant de sa vie créatrice, aussi bien du temps des poèmes érotiques de Saint-Pétersbourg qu'à celui des « petites tragédies » de la fin de sa vie, c'est un homme à la personnalité riche et complexe, ambivalente, qui s'est exprimé, mettant l'accent tantôt sur l'une, tantôt sur l'autre de ses tendances. • Rous/an et LioudmiHa, composé entre 1817 et 1820, est un poème tragi-comique, à la manière du XVIIIe siècle. L'épisode est tiré du Roland furieux de l'Arioste : comment Rouslan, déjouant les ruses d'un magicien, reconquiert sa jeune épouse Lioudmilla. L'oeuvre est vive, la langue assurée, et l'imagination poétique aussi riche que celle de l'Arioste; pour nous modernes, elle possède une tonalité baroque attrayante. • Le Prisonnier du Caucase (1822) est classiquement considéré comme un poème « byronien ». Il est exact que Pouchkine, au cours de son premier exil, a connu peut-être une certaine lassitude d'exister; mais ce n'est pas la seule composante de sa mentalité d'alors. Il y a aussi chez lui un désir panthéiste de vivre, et ses voyages ardents, entre 1820 et 1824, ne sont pas d'un mélancolique. Le Prisonnier du Caucase est un poème bâti sur un thème voisin de celui de Graziella, de Lamartine : un officier russe est prisonnier « Gogol a dit que Pouchkine est une manifestation extraordinaire, peut-être Punique manifestation, de l'esprit russe. Et prophétique, ajouterai-je pour ma part » (Dostoïevski). Portrait de Pouchkine, par Kiprenski. d'une tribu circassienne; une jeune fille de la tribu lui prodigue soins et affection, mais il est indifférent à son amour; quand elle le libère et qu'il s'enfuit de sa prison, elle se jette dans la mer, par désespoir. La beauté de ce poème est plus formelle que morale; nous sommes peut-être plus frappés par les descriptions exotiques (dans le cadre d'une certaine émotion panthéistique) que par le drame humain. C'est pourquoi il est peut-être un peu sommaire d'invoquer uniquement le byro- nisme. D'ailleurs, au même moment, Pouchkine écrit avec l'entrain et l'appétit d'un bon libre-penseur, avec beaucoup d'humour aussi, une parodie blasphématoire, la Gabrieliade; le poète y décrit trois aventures amoureuses de la Vierge Marie : l'une avec le Malin — qui lui tient un merveilleux discours sur la signification du péché originel — la seconde avec l'archange Gabriel et la troisième avec la Colombe (le Saint-Esprit). Bien entendu le poème dut circuler sous le manteau et ne fut publié officiellement qu'après la mort de son auteur (en 1861 à Londres, en 1919 à Moscou). La phase « byronienne» de Pouchkine est bien composite, même si l'on met dans la balance l'exotisme des Frères brigands (1821), de La Fontaine de Bakhtchi-Sarai (influence du Don Juan de Byron, mais aussi perfection technique et maîtrise des ïambes), des Tziganes (1832); elle se clôt sur un adieu A la mer, lorsqu'il quitte Odessa : « ... limite désirée de mon âme!» • La période de son exil, à Mikhailovskoïé (1824-1826) est brève, mais féconde. Pouchkine a renié Byron (preuve supplémentaire de l'aspect très superficiel de sa mélancolie caucasienne) et découvert une source naturelle de poésie : les anciennes légendes populaires russes, les anciens bylines que lui raconte dans son exil, sa vieille nourrice. Ce n'est d'ailleurs pas une véritable découverte. La mode est au passé : le gaélisme en Europe occidentale, l'hellénisme en Europe méditerranéenne, le kievisme en Russie (le Dit du Prince Igor, voir ci-dessus 882.1, A, b); de plus l'enfance de Pouchkine — avant 1811 — s'est passée auprès de sa nourrice beaucoup plus qu'auprès de ses parents, distraits par la frivolité * de leur vie. C'est à Mikhailovskoïé que le poète entre-o.; prend Boris Godounov et Eugène Onéguine (voir 883.2, A), ainsi que de nombreux poèmes, assez c courts (à l'exception de La Poltava), et d'un lyrisme familier et populaire très sincère, sérieux même car Pouchkine se penche maintenant sur cette fameuse « âme russe » qui a obsédé tous les écrivains du XIXe siècle. • JI n'y a pas discontinuité entre les poèmes du second exil et ceux du retour à Moscou. Pouchkine écrira jusqu'à la fin de sa vie ces contes en vers, et, maître absolu de ses moyens d'expression, « régalera » — le mot est vulgaire, mais juste — ses lecteurs des prouesses formelles les plus variées et les plus subtiles (cela n'est, hélas, plus perceptible dans une traduction). Ne pas oublier que la poésie pure devient cependant secondaire à ce moment de son oeuvre : il s'attache alors à ses romans en prose, à ses « petites tragédies » qui sont, on le sait, autant de grands chefs-d'oeuvre. ...»

« Une exaltation où se mêlent le merveilleux, la poésie et une certaine « naïveté " forme le fond de la littérature russe (Le Rêve, peinture de Chagall, 1937).

881 GÉNÉRALITÉS La langue russe est étudiée en Linguistique, au n ° 426.

L'évolution générale de la littérature russo­ soviétique est résumée par le schéma ci-dessous.

882 LA POÉSIE RUSSE 882.1 -DES ORIGINES A PIERRE LE GRAND.

A - La période kievienne (jusqu'en 1240).

(Histoire : n° 947.1, A, a et b).

a) Avant la période kievienne.

Ce n'est qu'avec la conversion au christianisme en 989 du futur saint Vladimir avec son peuple, que nait la littérature écrite, en Russie.

A cette époque existe alors depuis longtemps une littérature populaire abon­ dante transmise par tradition orale sous deux formes : les bylines et les piesni.

Ces récits épiques et chansons étaient sans doute composés par des poètes ambu­ lants, les skomorokhi, venus de Byzance ou des pays slaves du Sud.

b) La période kievienne.

C'est de la ville de Kiev qu'est sortie la première poésie russe écrite.

L'œuvre poétique de la période kievienne est le fait de deux classes prépondérantes de la société de l'époque : le clergé urbain et l'aristocratie militaire.

Aussi les thèmes principaux tourneront-ils toujours autour des vies de saints ou de récits de batailles, les deux objectifs étant : convertir au christia­ nisme et défendre le territoire.

Cette poésie n'est pas écrite en vers mais en prose rythmée.

• Parmi les textes religieux, il faut retenir : rtvangile d'Ostromir (1056).

les Recueils (extraits des Pères de l'�glise, vies de saints, préceptes moraux) composés au Xl8 siècle pour le prince Sviatoslav, l'tloge de saint Vladimir par Hilarion, métropolite de Kiev (vers 1050).

• Le texte le plus célèbre est le Dit de la bataille d'Igor; mais de nombreux critiques pensent que ce texte est une supercherie littéraire analogue aux Po�>&K d'Ossian (voir 822.5, A) : en effet le manuscrit unique auquel se réfère son éditeur, le comte Moussine- Pouchkine, en 1800, aurait été brûlé dans l'incendie de Moscou.

B -La littérature en sommeil (1240-1480).

(Voir 947.1, A, c).

En 1223, l'invasion tatare eut une grande influence sur la culture et la littérature russes.

La décadence de Kiev, déjà commencée avec l'apparition de nouveaux centres tels que Novgorod, est définitive.

C'est à cette époque, où la littérature est en sommeil, que la peinture religieuse russe se développe.

La majorité des œuvres littéraires sont des récits militaires écrits en prose rythmée.

Citons de Daniil Zatotchnik, Moliénie (Sup­ plique, XIIIe siècle) ; le Slovo o pogibieli rousskoi ziemli (Chant du désastre de la terre russe), d'auteur inconnu; le Cycle de Koulikovo, quatre récits évoquant la grande défaite des Tatars en 1380.

Tourgueniev Gogol Dostoi- Gorki Lomonossov Karamzine Pouchl-.ine evski Chklovski Pasternak Soljenitsyne MOYEN AGE RUSSE Ivan IV Le Terri�C' ' CLASSICISME RUSSE Pierre le Grand (1689-1725) Catherine Il (1762-1796) ' AGE D'OR DE LA LITTERATURE RUSSE LITTERA.TURE SOVIETIQUE Révolution d' «Octoe{' 1917 ( 1547-1584) _.._ ____ ,.,_ ____ ._ _____ .._ ___ _.

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