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L'IRLANDE AU XXe SIÈCLE

Publié le 16/09/2020

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Île occidentale de l'archipel britannique, partagée politiquement entre la république d'Irlande (capitale Dublin), au S., et, au N., l'Ulster (ou Irlande du Nord) (capitale Belfast), rattaché au Royaume-Uni (v. ULSTER). • Jusqu'à la domination anglaise • De la Réforme à l'indépendance • L'Irlande indépendante Jusqu'à la domination anglaise L'Irlande, qui fut entièrement recouverte par l'extension des glaciers, semble n'avoir été habitée par l'homme qu'au mésolithique (- 10 000 ans). Les traditions légendaires nationales, consignées au XIe s. dans le Livre des conquêtes (Lebhar na Gabala), ont conservé le souvenir de cinq invasions, dont plusieurs seraient venues d'Espagne. Peut-être ces légendes se rapportent-elles à l'expansion de la civilisation mégalithique qui a laissé des vestiges très nombreux en Irlande (800 dolmens, en particulier sur les côtes orientales et méridionales de l'île). L'arrivée des Celtes en Irlande peut être fixée aux environs du Ve s. av. J.-C. Restée en dehors de la conquête romaine, l'île fut un foyer du druidisme, dont l'influence se faisait encore sentir au Moyen Âge. Les Celtes d'Irlande formèrent des petits États gouvernés par un roi qu'assistaient un conseil de nobles (airecht) et l'assemblée des hommes libres (aenach). Vers le début de notre ère, l'Irlande était partagée en cinq grands « États » : Ulster (Ulaid) au N. ; Meath (Mide) à l'E. ; Leinster (Laigin) au S.-E. ; Munster (Muma) au S.-O. ; Connaught (Connacht) à l'O. La dynastie de Mide (région de Dublin) s'assura peu à peu l'hégémonie, et les chroniqueurs attribuent au roi de Mide, Niall aux Neuf-Otages (début du Ve s.), le titre de « roi d'Irlande ». Après l'évacuation de l'Angleterre par les troupes romaines, les Irlandais, que les Romains appelaient Hiberni et qui étaient désormais connus sous le nom de Scots, se lancèrent dans des raids de piraterie sur les côtes de l'Écosse et du pays de Galles. C'est au cours d'un de ces raids qu'aurait été amené en Irlande comme esclave, peu après 400, le futur st Patrick, qui fut l'évangélisateur de l'île. Le monachisme irlandais prit un développement extraordinaire, sous la conduite d'ascètes rigoureux dans les grandes abbayes de Clonard, de Clonfert, de Bangor, et surtout d'Iona (abbaye fondée en 563 par st Colomba). Les moines irlandais furent à l'origine d'un puissant élan missionnaire en direction de l'Angleterre (où, au VIIe s., ils se heurtèrent à la rivalité des moines romains) et du continent. En 590, st Colomban fonda le monastère de Luxeuil dans les Vosges. Aux VIe/VIIIe s., l'Irlande fut ainsi le principal foyer de la culture chrétienne en Europe. Politiquement, le pays était organisé en clans, groupés, depuis le début de l'ère chrétienne, en cinq royaumes : Ulster, Munster, Leinster, Connaught et Meath. Un suprême roi d'Irlande siégeait à Tara. Du VIIIe au XIe s., l'Irlande fut soumise aux invasions scandinaves, mais l'un des chefs de clans du Munster, Brian Boru, mit fin à cette menace en remportant la grande victoire de Clontarf, près de Dublin (23 avr. 1014). L'Irlande connut ensuite un siècle et demi d'indépendance, mais ses dissensions intestines facilitèrent l'intervention des Anglo-Normands. Vers 1155, le pape Adrien IV aurait accordé au roi d'Angleterre Henri II la suzeraineté sur l'Irlande. Le roi de Leinster, Dermot MacMurrough, détrôné par ses ennemis, fit appel à l'Angleterre. Celle-ci entreprit la conquête de l'île en 1170/72. Cette première expédition fut menée par le futur Jean sans Terre, fils cadet du roi Henri II. Cependant, et malgré l'installation progressive d'une noblesse anglo-normande souvent venue des marches de Galles, jusqu'au XVIe s., la domination anglaise resta pratiquement limitée à la côte orientale, au Pale, qui avait pour centre la région de Dublin. Ce furent les Tudors qui entreprirent de soumettre l'île tout entière : la loi Poynings de 1494 étendit à l'Irlande la législation britannique.  De la Réforme à l'indépendance La haine des Irlandais à l'égard des Anglais, qu'entretint, au Moyen Âge, l'accaparement des terres par les conquérants anglo-normands, trouva un nouvel aliment dans les luttes religieuses du XVIe s. Les Irlandais, restés catholiques, ne se battirent plus seulement pour leur indépendance, mais aussi pour leur foi ; l'Angleterre, de son côté, ne pouvait en aucun cas laisser l'Irlande devenir une base d'invasion pour l'Espagne et la France. En 1541, Henri VIII prit le titre de roi d'Irlande. Les tentatives d'imposer le protestantisme, ainsi que les confiscations de terres, provoquèrent les révoltes de Shane O'Neill (1559), des Fitzgerald de Desmond (1568/83), de Hugh O'Neill, comte de Tyrone, et de O'Donnell (1594/1603). Toutes furent énergiquement réprimées ; le peuple irlandais se trouvait dans un état de misère, aggravé encore par l'installation de colons écossais, sous le règne de Jacques Ier. En 1641, de nouvelles menaces de confiscation de terres provoquèrent une grande rébellion qui dura plus de dix ans ; elle fut brisée par Cromwell, qui ordonna, en 1649, les massacres de Drogheda et de Wexford et procéda à de nouvelles « plantations » au profit de ses soldats et de ses officiers. La situation de l'Irlande s'améliora quelque peu après la restauration des Stuarts et surtout sous le règne du catholique Jacques II. Après la révolution de 1688, lorsque Jacques II débarqua en Irlande, il trouva un large soutien, mais perdit la bataille de la Boyne (1er juill. 1690) et les Irlandais furent vaincus à Aghrim (12 juill. 1691). Le traité de Limerick (3 oct. 1691) assura aux catholiques irlandais la liberté religieuse et des garanties pour leurs terres, mais Guillaume III n'en tint aucun compte et promulgua les terribles lois pénales de 1704 : les catholiques se virent interdire d'acheter des terres, celles qu'ils possédaient devaient être partagées à chaque décès entre tous les héritiers, les fonctions publiques leur étaient fermées, la hiérarchie catholique fut bannie. Le Parlement irlandais n'avait aucune réalité représentative, car il était composé uniquement de protestants, et ses pouvoirs étaient d'ailleurs réduits à presque rien par la loi Poynings de 1494. Cependant, lorsque le cabinet de Londres se trouva aux prises avec la révolte des colonies américaines, une opposition parlementaire irlandaise s'affirma avec le protestant Henry Grattan. Celui-ci obtint, en 1782, une réforme parlementaire et la levée de plusieurs restrictions imposées aux catholiques. L'Irlande parut sur le point de s'orienter pacifiquement vers l'autonomie. Mais l'agitation provoquée par l'influence de la Révolution française (fondation du groupe des Irlandais-Unis de Wolfe Tone, 1791) et la rébellion de 1798, qui coïncida avec une tentative de débarquement de troupes françaises sous le commandement de Hoche, ouvrirent une nouvelle période répressive. Pitt fit voter l'Acte d'union avec l'Angleterre (1er août 1800), et l'Irlande, malgré elle, fut représentée au Parlement du Royaume-Uni. Le puissant mouvement lancé par O'Connell aboutit à l'émancipation des catholiques (1829), et Gladstone acheva de calmer les passions religieuses en séparant l'Église d'Irlande (protestante) de l'État (1869). Cependant, les problèmes économiques et sociaux subsistaient : la plus grande partie de la terre appartenait à des propriétaires anglais qui se désintéressaient de leurs domaines. La haine contre l'Angleterre grandit à la suite de la terrible famine de 1846/48, qui provoqua l'émigration de près de 2 millions d'Irlandais vers l'Amérique. Alors que se constituaient des mouvements révolutionnaires et terroristes, comme les Fenians, une opposition plus politique trouva des chefs de valeur avec Michael Davitt et Charles Stewart Parnell. Plus lucide que la plupart des hommes politiques anglais de son temps, Gladstone comprit la nécessité de réformes, et il fit voter, en 1870, une première loi agraire pour l'Irlande. Au Parlement anglais, les députés irlandais, qui déjà réclamaient le Home Rule, c'est-à-dire l'autonomie, se trouvaient en position de force, comme arbitres entre les deux grands partis britanniques. Parnell contraignit Gladstone à faire adopter une seconde réforme agraire (1881), mais ce dernier ne put imposer le Home Rule (1886), devant l'opposition de son propre parti. Une scission sépara les libéraux ; l'alliance des libéraux « unionistes » (c'est-à-dire partisans du maintien de l'union de l'Angleterre et de l'Irlande) et des conservateurs empêcha pour une vingtaine d'années tout progrès vers une solution de la question irlandaise. Les nouvelles lois agraires de 1887, 1891, 1896, 1903, 1909 restituèrent aux Irlandais environ les deux tiers du sol. Mais le problème politique l'emportait désormais sur le problème social : le mouvement du Home Rule était dépassé par les nationalistes du Sinn Féin (v.), qui, fondé en 1905, réclamait l'indépendance totale. En revanche, les Irlandais protestants, nombreux surtout au N. de l'île, dans l'Ulster, s'opposaient à toute séparation d'avec l'Angleterre : ils firent retarder l'application du bill de Home Rule que le gouvernement libéral d'Asquith avait déposé aux Communes en avr. 1912, mais qui fut à deux reprises repoussé par la Chambre des lords en 1913. Les protestants de l'Ulster se montraient résolus à s'opposer par les armes à toute sécession, et ils levèrent en quelques mois un corps de 100 000 volontaires. Le Home Rule -  qui accordait à l'Irlande une large autonomie tout en la maintenant liée avec l'Angleterre - fut cependant définitivement voté en mai 1914, mais il ne fut promulgué par le roi qu'après le début de la Première Guerre mondiale et l'on décida qu'il ne serait mis en application qu'à la fin des hostilités.  Au cours de la guerre, alors que 200 000 Irlandais se portaient volontaires pour combattre dans l'armée britannique, les extrémistes nationalistes constituèrent une armée clandestine, l'Irish Republican Brotherhood (IRB), qui prépara une insurrection. Certains d'entre eux, tel l'ancien diplomate sir Roger Casement (qui fut exécuté par les Anglais), nouèrent des intelligences avec l'Allemagne afin d'obtenir des armes. Déclenchée par l'IRB, la « révolte de Pâques » (23/29 avr. 1916) fut écrasée par les Anglais après une semaine de combats, mais elle valut une popularité accrue au Sinn Féin, qui, sous la conduite de De Valera, triompha aux élections de déc. 1918. Les Sinn Féiners constituèrent un Parlement irlandais séparé et proclamèrent unilatéralement l'indépendance de l'Irlande (janv. 1919). Après trois années pendant lesquelles se succédèrent opérations de guérilla, actes de terrorisme et négociations, les nationalistes modérés (Arthur Griffith, Michael Collins) acceptèrent le traité de Londres (6 déc. 1921). L'Irlande était partagée en deux entités : la plus grande partie de l'île devenait, sous le nom d'État libre d'Irlande, un dominion indépendant au sein du Commonwealth ; au N.-E. de l'île, l'Ulster (v.), peuplé en majorité de protestants, restait partie intégrante du Royaume-Uni. L'Irlande indépendante Malgré l'opposition de De Valera, le traité fut accepté par le Parlement irlandais (janv. 1922). À la tête des républicains et de l'Irish Republican Army ou IRA, De Valera déclencha alors une guerre civile contre les troupes de l'État libre, mais il donna l'ordre d'arrêter les combats au printemps 1923. L'Irlande, qui s'était donné une Constitution (avec un Parlement bicaméral) en oct. 1922, fut admise à la SDN, et les frontières définitives avec l'Ulster furent fixées en 1925. De Valera, qui continuait à repousser le traité de Londres, se sépara cependant des Sinn Féiners extrémistes ; en 1926, il fonda le Fianna Fáil et l'année suivante, il accepta d'entrer dans la vie parlementaire en prêtant serment au souverain britannique (l'Irlande étant un dominion). Les élections de févr. 1932 furent remportées par De Valera et le Fianna Fáil, qui conserva le pouvoir sans interruption jusqu'en 1948. Président du Conseil, De Valera fit abolir le serment au roi (mai 1933) et adopter (1937) une nouvelle Constitution qui abolissait le statut de dominion et déclarait l'Irlande État souverain et indépendant sous son ancien nom d'Eire. Sur cette nouvelle base, les relations avec l'Angleterre furent normalisées par l'accord du 25 avr. 1938, qui reconnaissait aux Anglais des bases navales en Irlande et créait entre les deux pays des liens commerciaux étroits. Durant la Seconde Guerre mondiale, l'Irlande observa une stricte neutralité et interdit aux Anglais tout usage militaire de ses ports et de ses aérodromes. En avr. 1949, la république d'Irlande fut proclamée et les derniers liens avec le Commonwealth rompus. Éloigné à deux reprises du pouvoir (1948/51, 1954/57), le Fianna Fáil revint ensuite durablement aux affaires et De Valera occupa la présidence de 1959 à 1973. L'entrée de l'Irlande dans la Communauté économique européenne (CEE) fut négociée sous son mandat. Après l'échec d'une première tentative (en même temps que le Royaume-Uni), l'Irlande décida de former avec l'Angleterre une zone de libre-échange (1965). Son traité d'adhésion à la CEE fut signé en 1972, et approuvé par le peuple irlandais à une écrasante majorité. Cependant, sur le problème de l'Ulster et de l'attitude à adopter à l'égard de l'IRA qui multipliait les actions terroristes dans le nord et en Angleterre, le Fianna Fáil se divisa. L'opposition triompha aux élections législatives de févr. 1973 et un gouvernement de coalition du Fine Gael et des travaillistes se forma. De Valera donna sa démission. L'Irlande connut alors entre 1977 et 1982 une période de grande instabilité politique. En 1985, l'accord anglo-irlandais qui conférait à Dublin un droit de regard sur les affaires nord-irlandaises, en échange d'une participation accrue de la police et de la justice de l'Eire à la lutte contre les organisations nationalistes terroristes d'Ulster, semblait devoir restreindre les possibilités d'action de l'IRA. Les négociations avec Londres se poursuivirent pour aboutir en 1993 à une déclaration conjointe de Londres et de Dublin sur l'avenir de l'Ulster. Enfin, en juill. 1997, l'annonce par l'IRA d'un cessez-le-feu, après plusieurs mois de violences, favorisa la rencontre, en déc. 1997, entre une délégation du Sinn Féin et le Premier ministre britannique, Tony Blair. Les accords de Stormont, prévoyant la création d'une assemblée et d'un gouvernement semi-autonome en Ulster (v.), furent signés (avr. 1998) et approuvés par référendum en Ulster et dans la république d'Irlande où il fut nécessaire d'amender la Constitution qui faisait état de la réintégration de l'Ulster.  L'Irlande connut aussi durant ces années de profondes mutations économiques et sociales. Si l'avortement reste toujours interdit sur le sol irlandais, depuis le référendum de nov. 1992, les Irlandaises peuvent y avoir recours à l'étranger. En 1995, la procédure de divorce a aussi été légalisée. Cette timide évolution des mentalités fut sans commune mesure avec l'accroissement très rapide du niveau de vie dans les années 1980/1990. L'Irlande bénéficia en effet, à partir de 1994, d'une croissance annuelle record, aux alentours de 8 %, d'un taux de chômage très bas (5 %) et de nombreux investissements étrangers attirés par une fiscalité particulièrement légère, si bien que le pays, longtemps terre d'émigration, était confronté à une importante immigration. Même si, depuis 2001, on assiste à un ralentissement économique, le bilan positif de la période précédente a permis au gouvernement de coalition (Fianna Fáil, Démocrates progressistes) conduit par Bernie Ahern d'être confirmé dans ses fonctions à l'issue des élections législatives de mai 2002.

« Article encyclopédique L'IRLANDE AU XXe SIÈCLE L’Irlande, au cours du xxe siècle, a connu des changements de statuts, de sanglants conflits et un passage de la pauvreté à la prospérité.

Parent pauvre au sein du Royaume-Uni depuis 1801, de fait colonie britannique, ce pays a abordé le siècle en étant profondément divisé aussi bien sur le plan religieux que sur le plan politique.

La majorité catholique de l’île (75 %) souhaite l’autonomie politique (Home Rule), tandis que les protestants, fortement concentrés dans le nord-est du pays, veulent rester unis (unionisme) à la Grande-Bretagne.

Au cours de la Première Guerre mondiale le soulèvement-surprise d’une poignée de républicains à Dublin en 1916 (soulèvement de Pâques) introduit une nouvelle division politique dans le pays.

Dorénavant, républicains, nationalistes et unionistes cherchent à faire triompher, chacun de leur côté, leur vision de l’Irlande de demain. Guerre d’indépendance et partition. Entre 1919 et 1921, les républicains (IRA - Armée républicaine irlandaise), sous la direction de Éamon de Valera et Michel Collins (1890-1922), dirigent une guerre d’indépendance.

Londres répond en deux temps.

En 1920 est créée l’Irlande du Nord, formée de six des trente-deux comtés irlandais, et en 1921 (Traité anglo-irlandais) une indépendance limitée (statut de dominion) lui est concédée. Cette solution satisfait la majorité de la population.

En revanche, É.

de Valera et les républicains la rejettent.

Ils n’ont pas obtenu avec l’État libre d’Irlande l’indépendance complète et, de surcroît, le pays se trouve dorénavant divisé.

La guerre civile de 1922-1923 donne la victoire aux nationalistes qui se lancent dans la création d’un nouvel État.

Néanmoins, la victoire d’É.

de Valera et de son parti, le Fianna Fail, aux élections législatives de 1932 lui permet de défaire les derniers liens avec le Royaume-Uni.

Cela aboutit à l’adoption d’une nouvelle Constitution en 1937 et à la proclamation de la République en 1948.

Reste la tâche de réunir le Nord et le Sud.

Les républicains de l’IRA, hors-la-loi, tâchent en 1939 et 1956 de raviver la guerre contre l’Angleterre, sans succès.

Le déclenchement de la mobilisation en faveur des droits civiques pour la minorité catholique au Nord en 1968 et surtout la réponse des autorités de Londres - envoi de l’armée en 1969 - engendrent une résurgence de l’IRA. Jusqu’à la signature de l’accord anglo-irlandais du 10 avril 1998, dit du « Vendredi saint », les trois forces politiques qui ont émergé au début du siècle continuent de poursuivre trois objectifs différents.

Les républicains de l’IRA et du Sinn Féin (aile politique de l’IRA) cherchent à mettre fin à la présence britannique dans l’île et à réunir le Nord au Sud.

Les nationalistes en République d’Irlande ou au sein du parti politique de John Hume, le SDLP (Parti social-démocrate et travailliste en Irlande du Nord), visent à réconcilier protestants et catholiques au Nord et à réunir le Nord et le Sud.

Les unionistes, enfin, s’opposent à ces objectifs, souhaitant rester au sien du Royaume-Uni.

Pendant de longues années, Londres les a appuyés militairement, politiquement et économiquement. L’accord du « Vendredi saint ». La poursuite de la violence et la forte pression de Washington, de Bruxelles et de Dublin ont fini par obliger le gouvernement britannique à négocier.

L’accord anglo-irlandais de 1998, signé par les trois grandes forces, en a été le fruit.. »

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