« L’Indochine française, la perle d’Extrême-Orient » (1862-1902)

« « L’Indochine française, la perle d’Extrême-Orient » (1862-1902) L’histoire des liens entre la France et ce que l’on a appelé l’Indochine commence au 18 ème siècle.

Les premiers missionnaires venant d’Europe arrive dans la péninsule indochinoise au 17 ème siècle, ils viennent soutenir les efforts d’unification de l’empereur d’Annam Gia Long, empereur du Vietnam.

Des efforts d’évangélisation eurent également lieu entre 1658 et 1700 au Tonkin, en Cochinchine et au Cambodge.

C'est dans la deuxième moitié du 18 ème siècle, à l'occasion du conflit entre les Nguyen et les Tây Son, que se nouèrent les premiers contacts importants avec la France. L’essor de l’impérialisme à partir du XVIIIe siècle amène les puissances européennes à conquérir l’Afrique, l’Asie et l’Océanie.

La France, au motif de protéger les missionnaires et les populations catholiques persécutés, intervient en Indochine et en Chine vers les1850 à l’initiative de Napoléon III.

En plus de cela, on découvre l’importation de produits comme la soie, pour conclure des accords il faut avoir la Chine de son côté sauf que, les Anglais se sont installés en Birmanie et dans des provinces chinoises.

Le but des Français est de prendre prendre le dessus sur les Anglais grâce au marché chinois par la colonisation de l’Indochine.

Nous pouvons nous demander si l’Indochine française a véritablement était la perle de l’Extrême Orient ? Pour y répondre nous verrons dans un premier temps sa conquête et sa pacification et dans un second temps l’administration et l’exploitation.

I/ Conquête et pacification A) La phase de conquête et d'exploration, 1859-1868 Pour s’installer en Indochine, il a fallu une phase de conquête et d’exploration, c’est ce que nous allons voir dans un premier temps et dans un second temps, nous verrons la constitution territoriale de l’Indochine française.

Le 5 juin 1862, l'amiral Bonard signait un traité qui permettait au chrétiens le libre service du culte et qui cédait, à la France les trois provinces orientales du Mékong, celles de Saigon, de Mytho et de Bien-hoa ainsi que l’ile de Poulo Condor qui ouvrait les portes du commerce au Français.

Le 5 avril 1863, il y a lieu la ratification du traité de 1862, c’est la proclamation officielle de « la Cochinchine Française ».

Comme a dit l’historien Chassigneux : « Aux partisans de l’expansion asiatique de la France.

Saigon apparaissait comme le point de départ d’un nouvel empire des Indes.

» Dès 1863, le capitaine Ernest Doudart de Lagrée a achevé la conquête du Cambodge.

L e roi du Cambodge, a décidé de se placer sous le protectorat français le 11 août 1863, par ce biais il échappe ainsi à la tutelle du Siam, son puissant voisin. L'amiral La Grandière était convaincu que la nouvelle colonie offrait un chemin vers la Chine et le commerce dont les français rêvaient depuis le début des temps modernes.

C’est dans cette optique, qu’il demande à Doudart de Lagrée (1823-1868) de parcourir tout le Mékong.

En 1866, Doudart de Lagrée entreprend la remontée du Mékong à partir de Saigon et se rendit vite compte que le Mékong apportait des difficultés d'ordre naturel et politique.

La véritable porte d'entrée vers le Yunnan et la Chine est la rivière Rouge.

Dès lors la question du Tonkin est posée.

B) La constitution territoriale de l'Indochine française Les amiraux ont d'abord craint que la défaite de 1870 n'entraînât l'abandon de la colonie.

En 1872, la Marine a dû réduire considérablement son budget.

Mais l'expansion est restée stable.

L’explorateur Garnier a occupé avec succès les zones principales de l’embouchure, vers le ville de Saigon mais les troupes annamites ont réussi à réorganiser et à renforcer les «Pavillons noirs».

Le Pavillons noirs ce sont des mercenaires chinois hostiles aux Européens entourant Hanoi.. »