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l'homme de lettres peut-il être en-dehors des événements qui marquent son époque ?

Publié le 20/12/2021

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« L’homme de lettres est avant tout un citoyen du monde, il a donc un devoir envers nous. Un devoir de mémoire, un devoir de lutte contre l’intolérance, la tyrannie, l’injustice… qui se traduit sur le papier, puisque son arme principale n’est autre que « sa plume ». De ce fait il est intéressant de s’interroger sur la notion d’engagement : l’homme de lettres peut-il être en-dehors des événements qui marquent son époque ? Est-il capable de d’ébranler les mentalités ? Ou au contraire aux vues des atrocités de notre époque, ne pouvons-nous pas constater que ses mots qui noircissent les pages de l’histoire sont tout compte fait restés lettre morte, sans utilité pour l’avenir ? I/ L’utilité de l’engagement : écrire pour avancer vers un monde meilleur · L’homme de lettres, ou « l’intellectuel engagé » est un statut particulièrement prisé au XX esiècle.

Il définit une attitude que Victor Hugo ou Émile Zola avaient déjà adoptée. L’écrivain ne vit pas dans une tour d’ivoire, il appartient à la cité et doit prendre parti, notamment sur la scène politique.

Héritier des philosophes des Lumières, le poète du XX esiècle se donne pour mission de s’engager à changer la vie, grâce à la maîtrise de l’écriture, au maniement des images.

Une position qui est devenue à ses yeux une nécessité existentielle et un rôle qui est autant social qu’humanitaire.

Il s’agit, en effet, de guider le peuple dans sa marche vers l’avenir, Victor Hugo l’avait formulé ainsi: « Peuples, écoutez le poète !» (Les rayons et les ombres). · Vraisemblablement l’engagement politique en poésie est à considérer comme l’un des moteurs potentiel de l’écriture.

Or les écrivains philosophes des Lumières étaient eux aussi des intellectuels engagés.

Mais c’est avec le « J’accuse !» que la figure de l’intellectuel engagé prend alors la figure qu’on lui connaît.

Son milieu de naissance étant la polémique, c’est l’esprit qui le caractérise.

Il se dresse contre l’ordre établit. · Les années 1940 et les suivantes ne favorisent pas l’attitude désengagée.

La guerre est un fait marquant du XX esiècle (la France ne sera en paix qu’en 1962), elle est à la base de cette écriture moderne (Grande guerre, Guerre d’Espagne, Seconde Guerre mondiale, décolonisation construisent et déconstruisent l’homme moderne).

Les conflits font des victimes chez les intellectuels.

Elles influent leur mode de pensée : faut-il être pacifiste ou soutenir certaines causes ? Diverses sortes d’implications sont possibles : être résistant comme René Char ou participer au pouvoir comme André Malraux… II/ L’univers aux infinies possibilités de l’homme de lettres · Dans Madame de Bovary, l’un des romans de Gustave Flaubert le lecteur est placé devant ce que l’on nomme une mise en abyme.

C’est-à-dire que le personnage éponyme Emma Bovary, au même titre que nous, se prend au jeu de l’invitation au voyage « littéraire ».

Ici l’utilité de l’homme de lettres est nettement significatif : il aide Emma, qui vit où plutôt survit dans un monde qu’elle ne supporte pas, à pénétrer dans un univers fantasmé.

Le personnage d’Emma est intéressant, car il est conçu à notre image.

L’écrivain sait qu’il est utile à la société du moment qu’il nous aide à nous extirper du quotidien.

Flaubert porte à son paroxysme le pouvoir de la littérature, néfaste pour un esprit parfois trop rêveur.

Emma se suicide à l’arsenic afin d’échapper à son existence de simple mortelle et peut-être aussi afin de connaître la fin tragique d’une héroïne. · Mais l’utilité de l’homme de lettres est beaucoup plus bénéfique à la société qu’on ne le croit ! Nous l’avons expliqué précédemment ses armes sont « sa plume », sa réflexion, son génie créateur… De ce fait il est légitime d’évoquer la plus célèbre pièce de théâtre d’Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac , à travers laquelle l’écrivain défend et illustre le pouvoir des mots.

Chacun reconnaîtra la fameuse tirade des nez : « C’est un roc ! C’est un pic ! C’est un cap ! Que dis-je, c’est un cap ? C’est une péninsule ! ». Cette fabuleuse réplique rappelle avec force et raison que celui qui sait jongler avec le langage n’est jamais la cible de moquerie.

En outre, c’est aussi grâce à Cyrano et à sa lyrique, que le jeune Christian, incompétent dans le langage amoureux parvient à séduire Roxanne.. »

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