L’héroïne du roman de Mme de Lafayette est-elle exemplaire?
Publié le 21/02/2021
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DISSERTATION
30/03/2020
SUJET : L’héroïne du roman de Mme de Lafayette est-elle exemplaire?
Contrairement à l’héroïne dans La Princesse de Montpensier qui cède à son
inclination pour l e duc de Guise, Mme de Clèves reste exemplaire.
En 1678, La Princesse de Clèves paraît anonymement mais on l’attribue plus tard
à Mme de Lafayette.
La publication anonyme est dû au fait qu’une femme du rang de
Mme de Lafayette, qui est demoiselle d’honneur de la reine Anne d’Autriche, déroge à
l’usage en écrivant des romans et nouvelles.
L’histoire prend place dans les dernières années du règne d’Henri II.
Le roman met en scène une jeune femme parée de tous les dons élevée loin de la cour et
très vertueuse, la Princesse de Clèves.
Après son mariage par convenance mais sans
amour au prince de Clèves, tombé passionnément amoureux d'elle, elle rencontre M.
de
Nemours, pour qui elle va tout de suite avoir une inclination violente, tout comme lui
pour elle.
Ce roman est le récit de la lutte intérieur de Mme de Clèves, lutte contre son
inclination pour le duc de Nemours alors qu’elle est mariée à un autre.
L’exemplarité de la princesse de Clèves peut être perçue de différentes façons, d’abord
cela peut signifier qu’elle peut servir d’exemple par sa conduite, ou que justement elle
peut servir d’avertissement , mais on peut aussi voir le mot exemplaire dans le sens de
personnage type de roman, de personnage représentatif.
Nous allons nous interroger sur les différentes facettes de l’exemplarité de la
princesse de Clèves.
Pour cela nous allons tout d’abord étudier son comportement exemplaire face à
son inclination, dans un deuxième temps nous montrerons que son exemple est un
avertissement contre les passions, et pour finir, nous verrons en quoi elle constitue un
personnage type de roman de l’époque.
L’exemplarité de Mme de Clèves est admirable, elle est un exemple de vertu dans
ce roman.
Mais nous verrons aussi qu’elle ne correspond pas toujours à ce modèle de
vertu.
La vertu est une valeur primordiale pour Mme de Lafayette, et surtout dans
l’histoire, pour Mme de Clèves.
Cette valeur est omniprésente dans la vie de la princesse,
c’est pour conserver sa vertu qu’elle fait la plupart de ses choix.
La vertu est de façon
générale une disposition d'esprit poussant l’être humain à agir de façon juste et bien.
Cette disposition d’esprit, l’héroïne l’a, car elle est ancrée dans l’éducation de sa mère,
loin de la cour et de ses galanteries, Mme de Chartres lui montrait « combien la vertu
donnait d’éclat et d’élévation à une personne qui avait de la beauté et de la naissance ;
mais elle lui faisait voir aussi combien il était difficile de conserver cette vertu ».
La quête
du personnage principal de La Princesse de Clèves va être de conserver cette vertu que
tout le monde admire chez elle, notamment son mari.
Malgré de nombreuses mises à
l’épreuve, elle résiste au péché de la faute en utilisant un moyen radical : s’exiler de la
cour et s’enfermer au couvent, refusant tout contact avec M.
de Nemours, ce qui va à
l’encontre de ce qu’une femme de son rang devrait faire, mais qui est dans la continuité
de la leçon de sa mère, qui sur son lit de mort lui déclare « ne craignez point de prendre
des partis trop rudes et trop difficiles », lui intimant de « se retirer de la Cour », cette
décision est remarquable..
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