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L’EXPIATION Victor Hugo

Publié le 23/04/2024

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« L’EXPIATION Victor Hugo Le texte que je vais vous présenter est un poème de Victor Hugo, né en 1802 et mort en 1885, et a pour titre L’expiation. I. Introduction Hugo est connu pour son étonnante longévité, En effet, né en 1802.

décédera à 83 ans en 1885.

La diversité de son œuvre et sa popularité feront de lui « Le fils de ce siècle ».

Chef des Romantiques, Hugo à pour originalité d'avoir touché à tous les genres : c’est un fameux « touche à tout de génie ».

Il sera effectivement très populaire, en étant salué par deux millions de personnes lors de son enterrement.

C’est un Dramaturge, Romancier, Poète lyrique, mais aussi engagé.

En effet, il rédigera avec succès de nombreuse œuvres engagées dont Les Châtiments qui est un de ses combats les plus terribles. Ce recueil, il l’a écrit dans les îles anglaises de Jersey et Guernesey, lors de son exil forcé par Napoléon III.

Cependant, Hugo soutenait au départ celui-ci, avant qu’il ne commette un coup d’Etat. Hugo ne le soutiendra plus du tout à partir de ce moment-là, et commencera à écrire des poèmes narrant « Napoléon le Petit ».

Il sera donc exilé pendant près de vingt ans, et se consacrera beaucoup à l’écriture. Dans ce recueil, il met en scène Napoléon I er, lui refaisant vivre ses trois fléaux : la défaite de Waterloo, la retraite de Russie et l’exil à Sainte-Hélène.

Le Châtiment évoqué dans le titre n’est expliqué qu’à la fin, et il est celui d’avoir un incapable pour successeur. Le recueil Les Châtiments est le 5º écrit par Hugo.

Bien structuré, il est composé de 7 livres, 6200 vers, et un plan précis qui a tout comme le titre une intention.

Tout d'abord publié clandestinement, il sortira en France en 1870. L'extrait étudié met en scène la retraite de Russie, et met en relief la défaite de napoléon.

Nous nous trouvons dans la partie n°5, il s'agit des 28 premiers alexandrins.

C'est une défaite totale, en effet l'armée est piégée par le froid appelé « général hiver ».

Hugo fait à partir d'un épisode historique en épisode épique et philosophique. II. Lecture Je ferai de ce texte une lecture par axe, mais je vais avant tout vous en faire la lecture. III. Plan Pour faire la lecture méthodiques de ce texte, nous adopterons un plan en deux axes : tout d’abord, nous verrons que ce poème relate le récit de la retraite de Russie, défaite de Napoléon 1 er , mais cette défaite est transfigurée par le poète en une vaste épopée, transformant les soldats vaincus en véritables héros. IV. Développement 1.

Ce poème relate le récit de la retraite de Russie, défaite de Napoléon 1er A.

Désordre et désarroi des soldats vaincus Le texte part d'une réalité historique, qui a donc réellement existé.

En effet, nous savons que la retraite de Russie fut une défaite tragique pour l'armée de Napoléon 1 er.

De plus, on apprend que cette défaite était due uniquement à la mégalomanie d’un seul homme sa conquête.

De plus, ce premier vers présente une antithèse, opposant on à sa.

Au vers 2, L'aigle baissait la tête, on observe une allégorie de pouvoir de Napoléon, symbolisé par l’aigle.

C'est une attitude de honte et de soumission qui traduit la défaite de Napoléon. Le plus dur dans une armée, c’est de devoir faire marche arrière.

Ici, l'armée napoléonienne est vaincu, elle doit donc retourner en France.

Le vers 3 montre l’acceptation de la défaite, puisque même l’empereur Napoléon revenait lentement.

Moscou est derrière lui, il fait bien retour vers sa défaite. Cette marche semble même être devenue celle d'un troupeau, au vers 8 : Hier la grande armée, maintenant troupeau.

Il s’agit d’une phrase nominale et le parallélisme de construction qui la compose met en valeur une double opposition : hier VS maintenant et la grande Armée VS troupeau.

Le mot troupeau a une connotation bestiale et de désordre, ce qui engendre un sentiment de deshumanisation de l'armée. Il s'agit donc bien d'une retraite qui va se faire dans la confusion et qui entrainera de grave conséquences. B.

Les conséquences sur l’armée Il n'y a plus d'obéissance, puisqu’On ne connaissait plus les chefs ni le drapeau .

La défaite entraine aussi la perte du commandement, la perte d'identité de l'armée, la perte de l'organisation : ce n'est plus une armée. Il n'y a plus d'organisation puisqu’ On ne distinguait plus les ailes ni le centre.

On remarque également que même les troupes d'élite sont touchées : ainsi, les grenadiers marchaient pensifs au v.16, or ce sont les fleurons de l’armée. Cette confusion entraine donc du désarroi, puisqu’au vers 16 les grenadiers sont surpris d'être tremblants.

Et Ce n'étais plus des cœurs vivants, des gens de guerre, au vers 21. Ainsi l'armée toute entière est déroutée et cela a des conséquences sur chacun. C.

Les conséquences individuelles Tout d’abord, les soldats manquent du strict nécessaire : au vers 11 les bivouacs sont désolés. Notons que des bivouacs sont synonymes de repos, repas et chaleurs.

Mais les soldats se trouvent à des bivouacs désertés, c'est à dire vides, presque tristes de ne rien pouvoir offrir.

Au vers 20, on voit aussi un parallélisme de construction qui montre que les soldats n'ont rien a manger et n'ont pas non plus de chaussures, or il neige. Chacun manque de soins puisqu’aux vers 10 et 11 Les blessés s'abritaient dans le ventre / Des chevaux morts.

Hugo veut nous choquer en nous montrant une image d'horreur.

Il nous fait comme un gros plan qui provoque sur le lecteur en effet de dégout et de choc.

Il utilise un rejet avec le mot ventre, qui est un terme anatomique et très peu poétique.

Ce rejet est renforcé par l'image des chevaux morts, un autre sentiment d'honneur survient chez le lecteur qui se pose la question : Dans quel état faut-il se trouver pour se cacher dans le ventre des chevaux ?!.

Nous voyons donc l'état de détresse dans laquelle est l’armée napoléonienne.

Le vers 12 nous apprend qu’on laisse les blessés et les morts sur place.

Pas de soins pour les blessés. De plus, les lieux semblent hostiles : au vers 6 Apres la pleine blanche une autre pleine blanche.

Cela provoque une perte de repères, la coupe de l'alexandrin en deux hémistiches provoque un effet de monotonie de la marche des soldats renforcé par le parallélisme de la structure au vers 15 : Boulets, mitraille, obus, mêlés aux flocons blancs.

Ici, Victor Hugo a recourt à différents procédés : énumération ternaire : Boulets, mitrailles, obus, en référence à des armes violentes.

Il appelle également la douceur, en nous parlant de flocons blancs, qui paraissent inoffensifs, et revêtent une connotation positive mais ils sont pourtant redoutable.

C'est une allusion à la force du Général Hiver Au terme de cette première lecture, on découvre un récit saisissant d'un fait historique.

Ceci nous touche d'autant plus que Hugo a choisis une focalisation particulière pour l'emploie du pronom on tantôt affectif mais aussi solidaire On était vaincu au vers 1.

Cependant.... »

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