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L'exécution du duc d'EnghienLa raison d'Etat.

Publié le 17/05/2020

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« 1 / 2 L'exécution du duc d'Enghien La raison d'Etat 1804 En 1804, la police française découvre un complot dirigé contre Bonaparte; l'enquête révèle que les conjurés atten­ dent l'arrivée d'un prince du sang.

Le Premier consul soupçonne le duc d'Enghien, Louis Antoine Henri de Bourbon-Condé.

Celui-ci est né en 1772 à Chantilly; il émigre dès le commencement de la Ré­ volution française et fait ensuite partie de l'armée de Condé qui combat aux cô­ tés de la Prusse et de l'Autriche contre la France.

Courageux sur les champs de bataille, il semble n'avoir jamais cherché à faire de la politique.

Après 1800, il se retire dans le duché de Bade, à Etten­ heim, où il passe des jours oisifs consa­ crés en majeure partie à la chasse et à la femme qu'il aime, la princesse de Rohan-Rochefort.

Bonaparte, sans prendre la peine de vé­ rifier ses soupçons, sans écouter les appels à la modération, décide de s'emparer du duc par la force.

Il charge le colonel Ordener, à la tête de 300 dra­ gons, de ce véritable rapt en pays étran­ ger.

Arrivé à Strasbourg dans la nuit du 12 au 13 mars, Ordener investit Etten­ heim le 15 mars et enlève le duc d'Enghien, malgré l'absence chez lui de papiers compromettants.

Enghien est transféré d'abord à Strasbourg, tandis que Cambacérès s'explique péniblement avec le duc de Bade sur la violation du territoire de ce dernier par les soldats français.

Le duc est transféré à Paris où il arrive le 20 mars au soir.

Conduit au château de Vincennes, il demande plusieurs fois en vain à s'entre­ tenir avec le Premier consul; une com­ mission militaire que préside Savary, ministre de la Police, se réunit et l'inter­ roge; le duc réfute toutes les accusations de complot portées contre lui, recon­ naissant néanmoins s'être battu contre la France révolutionnaire.

La peine de mort est votée à l'unanimité; Enghien est conduit dans un des fossés du châ­ teau de Vincennes et il y est fusillé.

Ainsi, d'une manière spectaculaire et tragique, Bonaparte se coupe définitive­ ment des Bourbons qui, un moment, ont compté sur lui pour remonter sur le trô­ ne.

Apprenant l'exécution, Talleyrand aurait déclaré: «C'est plus qu'un crime, c'est une faute!» L'opinion publique ne manifeste pas une émotion considérable en apprenant cet événement.

En revanche, des caricatu­ res circulent avec, pour thème général, la dénonciation d'une volonté de tyran­ nie déguisée en raison d'Etat.

Pour beaucoup de Français, le trône des Bonaparte apparaîtra comme éclabous­ sé de sang.

Illustration: L'exécution du duc d'Enghien dans les fossés de Vincennes, œuvre de Jean-Paul Lau­ rens Musée Condé, Chantilly/Photo D.

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