L'Evidence.
Publié le 16/05/2020
Extrait du document
«
L’Evidence.
« Il faut que vienne le temps de l'évidence.
Dieu doit nous être montré comme deux et
deux font quatre » est une citation extraite de La Faim du tigre de René Barjavel.
L’évidence constitue, ainsi, une réalité omniprésente dans notre vie quotidienne notamment
à cause de son caractère d’immédiateté qui suscite l’attention .
Elle est constamment présente
au niveau de notre conscience et elle nous est présentée comme une sorte de certitude
qui s’instaure dans notre esprit comm e un gage de vérité.
Au sens étymologique, du latin
evidentia , clarté, qui veut dire possibilité de voir, est donc évident ce qui se voit clairement
et complètement et qui entraine une adhésion totale de l’esprit excluant toute possibilité
de doute.
Pour reprendre la citation de Barjavel, donc , l'équation « deux et deux font quatre
» est une évidence c'est -à -dire quelque chose qui s'impose immédiatement à l'esprit et au
sens et donc va de soi c'est -à- dire quelque chose que l'on est spontanément port é à tenir
pour vrai et qui possède le caractère intrinsèque d’une idée dont je ne peux refuser mon
adhésion (et de ce qui est immédiatement et intuitivemen t à l’esprit saisi comme vrai, c’est
c e qui se présente si clairement et si distinctivement à l’espr it qu’on ne saurait le mettre en
doute.)
Toutefois , nous ne sommes pas toujours confrontés au même type d’évidence selon
les situations.
=> Pas la même chose de dire « c’est évident que 2+2=4 » ou « cette table est
carrée ».
Ces dernières varient et il convient de distinguer l es différents types d’évidence
auxquelles nous pouvons faire face.
La première est l’évidence sensible : celle de la
perception qui peut être contredite par une rectification dépassée par un savoir (les illusions
d’optique av ec le célèbre exemple du bâton dans l’eau que l’on croit être cassé ).
La seconde
est l’évidence intellectuelle, rationnelle qui apparaît à la raison soit dans une intuition
immédiate (la première proposition d’un raisonnement scientifique), soit à la suit e d’un
raisonnement construit et démonstratif comme celui du Cogito de Descartes .
C’est cette
évidence là qui nous importe le plus puisqu’elle n’est censé insérer aucun sentiment subjectif
et évite les préjugés et ce sont ces évidences -là qui sont au fondement de démonstrations
scientifiques voire même philosophiques (cf : Descartes) et qui ont permit d’aboutir à des
résultats incontestés.
(à nuancer au cours du devoir).
L’évidence est, ainsi, selon Descartes « la conception ferme qui naît d’un esprit sain et
attentif des seuls lumières de la raison.
Ainsi chacun peut voir par intuition qu’il existe,
qu’il pense, qu’un triangle se détermine par trois lignes ».
Elle n’aurait donc rien d’un
sentiment subjec tif comme on pourrait le penser (=Hypothétiquement parlant).
Dès lors nous pouvons tout de suite rattacher un lien entre le concept de l’évidence et
celui de la vérité.
En effet la vérité, comme le concept d’évidence, est une notion si claire et
si évidente qu’il est impossible d e l’ignorer.
Elle est même une idée innée , car il est
impossible d’apprendre ce qu’elle est => Je ne passe donc par aucun raisonnement pour
aboutir à ce concept .
On ne peut en effet, être en accord avec celui qui nous en propose une
définition si au préal able on ne sait s’il dit vrai ou faux.
Il faut donc savoir antérieurement à
toute définition ce qu’est la vérité pour acquiescer ou non à la définition qu’on lui suppose.
Le
lien est donc établi .
Il s’agit donc dans ce devoir de s’interroger sur le concept d’évidence
qui se retrouve indissociable de celui de la vérité
En effet, avant toutes réflexions possibles, la pensée humaine semble se voir obligée de
passer par l'évidence pour raisonner et pour fonder un certain type de jugement.
L’évidenc e,
pourtant , peut apparaitre dès lors comme une sorte d’expérience subjective à cause
justement de cette absence de réflexion au préalable, fondée sur des a priori, et on peut.
»
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