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Lettre à Morus, 5 février 1649 - René DESCARTES

Publié le 16/05/2020

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« Lettre à Morus, 5 février 1649 - René DESCARTES « De tous les arguments qui nous persuadent que les bêtes sont dénuées de pensées, le principal, à mon avis, estque bien que les unes soient plus parfaites que les autres dans une même espèce, tout de même que chez leshommes, comme on peut voir chez les chevaux et chez les chiens, dont les uns apprennent beaucoup plus aisémentque d'autres ce qu'on leur enseigne ; et que bien que toutes nous signifient très facilement leurs impulsionsnaturelles, telles que la colère, la crainte, la faim, ou autres états semblables, par la voix ou par d'autresmouvements du corps, jamais cependant jusqu'à ce jour on n'a pu observer qu'aucun animal en soit venu à ce pointde perfection d'user d'un véritable langage, c'est-à-dire d'exprimer soit par la voix, soit par les gestes quelque chosequi puisse se rapporter à la seule pensée et non à l'impulsion naturelle.

Ce langage est en effet le seul signe certaind'une pensée latente dans le corps ; tous les hommes en usent, même ceux qui sont stupides ou privés d'esprit,ceux auxquels manquent la langue et les organes de la voix, mais aucune bête ne peut en user ; c'est pourquoi ilest permis de prendre le langage pour la vraie différence entre les hommes et les bêtes.

» • Commentaire du texteLe thème : La différence de l'homme et de l'animal au regard du lien langage, pensée.La thèse : L'homme est le seul être vivant pensant car il est le seul être vivant parlant.Les enjeux : La présence du langage témoigne de la présence de la pensée, spécificité de l'homme.

Il faut doncenvisager le sens de la coexistence du langage et de la pensée, ainsi que le sens du langage comme propre del'homme.La structure : Le premier mouvement du texte instruit l'idée selon laquelle l'animal ne pense pas parce qu'il ne parlepas (« De tous les arguments...

impulsion naturelle »).Le deuxième mouvement du texte montre que le langage est le propre de l'homme (« Ce langage...

les hommes etles bêtes »).La partie critique sera constituée d'un approfondissement de la thèse de Descartes. • Plan détailléIntroductionCe texte traite de la différence de l'homme et de l'animal au regard du lien langage/pensée.

Descartes nous montreque l'homme est le seul être vivant pensant car il est le seul être vivant parlant.

Le premier mouvement du texteinstruit l'idée selon laquelle l'animal ne pense pas parce qu'il ne parle pas (« De tous les arguments...

impulsionnaturelle »).

Le deuxième mouvement du texte montre que le langage est le propre de l'homme (« Ce langage...

leshommes et les bêtes »).

Les enjeux du texte semblent se dessiner à partir du sens du langage comme propre del'homme. Première partie L'homme, le seul être pensant et parlantDans un premier temps, l'auteur nous donne la principale raison pour laquelle l'animal ne pense pas, c'est à cause del'absence de langage.

Il établit son argumentation en réfutant deux idées reçues, pour établir une distinction entre «véritable langage » et communication animale.

Le premier préjugé concerne la capacité de l'animal à apprendre,cette aptitude est loin d'être en faveur d'une quelconque pensée chez l'animal.

Le second concerne la confusionentre impulsions naturelles du corps chez l'animal et langage. a) L'activité mécanique n'est pas activité de réflexionL'aptitude des animaux à l'apprentissage n'est pas remise en cause par Descartes, de même qu'il reconnaît àcertains animaux une aptitude supérieure à d'autres.

Il n' y a à cet égard aucune différence avec les hommes,certains sont plus doués que d'autres.

Mais que le chien ou le cheval aient des capacités pour des apprentissagessophistiqués n'impliquent pas la présence de la pensée.

Le préjugé se situe dans cette implication.

On confondrépétition mécanique, conditionnement à des réflexes et activité de réflexion.

La pensée est présente là oùjustement l'habitude mécanique cesse.

Mais ce préjugé persiste, ainsi des travaux contemporains sont menés auprèsd'animaux, que Descartes qualifieraient de « plus parfaits », tels que les dauphins ou les singes, pour leur apprendrele langage humain.

On assiste à des imitations, répétitions parfaites, or répéter n'est pas inventer, ni produire desoi-même. b) Le refus de l'anthropomorphismeC'est ainsi que sont confondus des « mouvements du corps », qui traduisent une aptitude à la sensation, et lapensée de sentiments, qui peuvent se traduire chez l'homme par des mouvements du corps.

L'homme est coupabled'anthropomorphisme lorsqu'il confond les « impulsions naturelles » de l'animal avec des sentiments humains, avec lapensée.

C'est le sens du second préjugé.

Si l'animal peut éprouver des sensations de pôle positif ou négatif, c'estl'homme qui leur attribue une dimension morale.Ainsi, nous pouvons accorder à l'animal l'aptitude à communiquer, qui est issue du corps, mais ce n'est pas là le sensd'un « véritable langage » issu de l'activité de la pensée. c) Langage et comunicationDescartes distingue donc « véritable langage » et communication animale.

Quel est le sens de cette distinction ?Les travaux de Karl von Frisch sur les abeilles ont montré la présence d'une communication entre elles ; mais cette. »

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