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L’esthétique de la disparition, du vide et de la mélancolie dans le cinéma de Michelangelo Antonioni

Publié le 08/05/2024

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« L’esthétique de la disparition, du vide et de la mélancolie dans le cinéma de Michelangelo Antonioni Michelangelo Antonioni, l'un des réalisateurs les plus emblématiques du cinéma italien, a bâti son œuvre cinématographique autour de thèmes existentiels, parmi lesquels la disparition occupe une place centrale, se déployant tant au niveau narratif que thématique.

Cette notion de disparition, chez Antonioni, est multiple : disparition des personnages, des sentiments, de la communication, des paysages vides et désertiques aux effluves dramatiques et même de l'essence même de l'existence moderne. Dans L’Avventura, film dramatique sorti en 1960, Anna, jeune mondaine romaine, n’est plus vraiment certaine d’aimer Sandro, son indélicat amant architecte.

Pourtant, elle embarque avec lui pour une balade en yacht en compagnie de sa bande d’amis.

Au moment de repartir de l’île, Anna manque à l’appel.

Claudia et Sandro partent à sa recherche.

Débute entre eux une histoire d’amour marquée par la brutalité du vide laissé par la disparition d’Anna.

Antonioni utilise cette disparition comme point central et catalyseur explorant la vacuité émotionnelle et l’aliénation des personnages.

La disparition d’Anna a perdu de sa valeur émotionnel premier, permettant à Sandro de trouver quelque chose qu’il n’avait jamais réellement perdu.

Mais les circonstances de la disparition créer un fossé entre l’histoire d’amour naissante qui nous est montré et les réelles raisons qui les ont poussé a se retrouver.

La disparition devient une métaphore de la perte d'identité et de sens dans le monde contemporain.

D'un point de vue existentiel, la perte est souvent associée à la condition humaine.

Les philosophes existentialistes, tels que Soren Kierkegaard et Jean-Paul Sartre, ont examiné la nature de la perte dans le contexte de l'existence individuelle.

Ils soulignent que la perte est inhérente à la vie humaine et que les choix et les actions que nous faisons impliquent souvent des pertes, parfois douloureuses, comme la perte de possibilités ou la perte de certaines valeurs. L'approche visuelle d'Antonioni renforce également cette thématique.

Sa mise en scène, caractérisée par des cadres méticuleusement composés et des plans séquences longs et contemplatifs, crée une atmosphère de vide et d’abandon.

Dans le Desert Rouge, sorti en 1964, il utilise l'architecture et les paysages urbains pour souligner la désolation intérieure de ses personnages, où les bâtiments modernes et les espaces urbains deviennent le reflet de la froideur, dans un monde.... »

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